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Lettre de l'IDERM année 1999
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 23 20 92 Fax.
: [33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 N°99-1
Ouvrages
• La
Grande Loge Symbolique écossaise
1880-1911 ou les avants-gardes maçonniques par Françoise
Jupeau-Réquillard, Editions du Rocher, 312 p. , 145 F.
Voici pour
la première fois une étude sérieuse qui se penche sur l’histoire et l’existence
d’une petite obédience, à l’origine de la création du Droit Humain et de la
Grande Loge de France. En 1880 se crée la Grande Loge Symbolique Ecossaise, qui
pratique le rite écossais ancien et accepté,
comme son nom l’indique. Elle est le fruit d’une réaction et d’un combat contre
les structures sclérosées du Suprême Conseil de France, enfermé dans tous les
conservatismes possibles. En janvier 1882, Maria Deraismes sera initiée à la
loge du Pecq, ce qui amènera 11 ans plus tard la fondation d’un Ordre mixte, le
Droit Humain, avec Georges Martin. Après 1896, la plupart des loges intégreront
la Grande Loge de France. Le petit nombre de loges qui restera en activité à la
Grande Loge Symbolique Ecossaise deviendra mixte à partir de 1901. De
nombreuses femmes y seront initiées, parmi les plus célèbres on peut citer
Louise Michèle et Madeleine Pelletier. En fin d’ouvrage, on trouvera en annexes
de nombreux documents d’archives, dont une étude socioprofessionnelle des
membres de cette obédience et une bibliographie très complète.
• La
Triple Espérance 1778-1998, brochure commémorative du 220ème
anniversaire de la loge La Triple
Espérance, publiée par l’aréopage, au Camp de Port-Louis, République de
Maurice, H.C. , 28 p. .
Un court
historique de l’une des plus anciennes loges du Grand Orient de France au cœur
de l’océan indien. L’intérêt de cette plaquette réside surtout dans les
documents donnés en fac-similé. On admirera notamment les reproductions des
célèbres tableaux conservés par la loge. Ces huiles, dont les originaux sont de
grands formats représentent, en pied, les dignitaires revêtus des décors des
hauts grades du Rite Ecossais Ancien Accepté. Outre leur beauté, ces toiles du
XIXème siècle sont une source d’informations iconographiques
particulièrement intéressantes sur les décors du 32ème grade.
•
Histoire de l’athéisme, par Georges Minois. , Editions Fayard, 1998,
671 p. , 180 F.
Qu’est-ce
que l’athéisme ? Depuis quand existe-t-il ? L’auteur se livre à une
analyse approfondie en commençant par l’apparition de l’athéisme dans
l’Antiquité et au Moyen Âge. La question se pose : au Moyen Âge, les
excommuniés ne seraient-ils pas des athées en puissance ? Ensuite est
abordé l’athéisme subversif de la Renaissance. Au XVIème siècle
apparaît un athéisme contestataire et entre 1500 et 1600 un athéisme critique,
de 1600 à 1730 une première crise de conscience européenne avec les sceptiques
libertins. Puis l’auteur analyse la montée de l’incrédulité au XVIIIème
siècle en posant la question : l’athéisme est-il le produit du
christianisme ? Voilà un bel essai dans de domaine de l’histoire des idées
qui permettra d’éclairer certains points de l’histoire mouvementée de la
Maçonnerie en pays latins.
Périodiques
•
Renaissance Traditionnelle, n°113-Janvier 1998 (BP 161, 92113 Clichy
Cedex).
L’Aigle à deux têtes-II De l’emblème du
« grade par excellence » au blason du 33ème et dernier
degré par Pierre Mollier ; Les
Maîtres de loges parisiens au XVIIIème siècle, éléments de
biographie-Jean Lazare de Salla (I) par Thierry Boudignon ; A propos des premières loges de Paris
par Henri Cachin ; Le manuscrit
Saint-Domingue 1764 à la source du Manuscrit Francken - I le grade de Maître
Secret par Jacques Léchelle et Pierre Mollier ; Compagnons du Saint-Devoir et bâtisseurs de cathédrales par
Jean-Michel Mathonière ; La
Franc-Maçonnerie et les grades chevaleresques par Michel L. Brodsky ; Notes de lectures.
• Un
creuset maçonnique dans l’Europe des Lumières : la loge de la Candeur,
Orient de Strasbourg, par Pierre-Yves Beaurepaire, dans : Revue
d’Alsace, n°124, 1998, p. 89-120.
Strasbourg
est à la fin du XVIIIème siècle l’archétype de l’orient cosmopolite,
le lieu ou la République Universelle des Francs-Maçons prend corps. Frontière
maçonnique à la croisée des influences allemandes, françaises, suisses et
anglaises, terre de contact, enjeu stratégique pour toutes les réformes qui
agitent le grand corps maçonnique, Strasbourg a accueilli dans ses loges, et
plus particulièrement à la Candeur, la plus brillante d’entre elles, plusieurs
dizaines d’étrangers : Baltes, Russes, Allemands, Anglais, Polonais, Irlandais…
Elle s’impose comme une étape obligée sur le tour initiatique qui double et
prolonge le tour de formation des élites européennes. Son certificat, passeport
pour la lumière devient un véritable sésame pour accéder aux instances de la
sociabilité aristocratique et mondaine.
Notre
prochaine séance aura lieu le
Jeudi 21 janvier 99 à 18 h 15
au
Temple Lafayette
(Hôtel
du Grand Orient de France,
16,
rue Cadet 75009 Paris) :
Céline Sala nous présentera :
La Franc-Maçonnerie en
Roussillon au Siècle des Lumières
Meilleurs vœux pour
l’année nouvelle… et n’oubliez pas votre cotisation à l’IDERM (125 F =
cotisation + tous les mois La Lettre de
l’IDERM + le volume annuel des Chroniques
d’Histoires Maçonniques, chèque à l’ordre de « IDERM »)
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Recherches Maçonniques
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Ouvrages
• Des
franc-maçons à Vienne, par Aimé Imbert, tiré-à-part du Bulletin de la
Société des Amis de Vienne, n°93, 1998, fascicule 2, 32 p. .
L’auteur a
pris le parti d’évoquer les grandes figures de la maçonnerie à Vienne (Isère)
au travers d’une promenade dans les rues de la ville qui portent leurs noms. Ce
choix stylistique original rend la lecture de ce travail historique solide et
documenté particulièrement agréable. La promenade achevée, on constate combien
les frères de Concorde (1781, réveillée en 1837) et Persévérance (fondée en
1895, puis réunie avec Concorde) ont été présents dans la vie de leur cité.
L’étude est assortie d’une riche iconographie (reproductions de documents et
portraits des frères).
• Le
Guide du Paris maçonnique, par Raphaël Aurillac, Editions Dervy, Paris
1998, 295 p. , 159 F .
Comment une
bonne idée peut finir en très mauvais livre ? Passe encore qu’une partie
de l’ouvrage ne fasse que reprendre une histoire abrégée de la Maçonnerie
parisienne, assortie de photos des sites (déjà vues), ou un inventaire des rues
qui portent des noms de maçons, toutes choses – compilations rapides et
approximatives – qui n’apprendront rien, sauf au touriste en goguette s’il
est – vraiment – tout à fait néophyte. On est en revanche pour le
moins perplexe devant les considérations sur l’architecture ou la décoration
maçonnique – aux yeux de l’auteur – du Louvre et d’autres monuments
parisiens. Plutôt que ces élucubrations – qui s’éffondrent devant le plus
léger soupçon d’esprit critique – on aurait pu rêver d’une mise au point – un
peu rigoureuse et fondée sur des exemples – sur le problème des liens
entre l’emblématique de la Renaissance, bien sûr très présente dans
l’architecture, et la symbolique maçonnique. Enfin, lorsque l’on découvre,
entre autre perle, sans commentaire, que l’Avenue de Villiers abrite le Suprême
Conseil de France fondé en 1804, on ne sait plus s’il faut attribuer les
nombreuses bourdes de l’auteur à la mauvaise foi partisane ou à l’ignorance
crasse ! Les deux vont cependant souvent ensemble !
Quatre
nouveaux volumes de l’ « Encyclopédie
Maçonnique », la collection très prometteuse dirigée par Georges
Lerbet, viennent de paraître :
· Cambacèrès, le
premier surveillant de la franc-maçonnerie impériale, par
Pierre-François Pinaud, Editions Maçonniques de France, Coll. Encycl.
Maç. , 127p. , 48 F .
Grâce à des
documents inédits, l’auteur nous retrace la vie maçonnique d’un personnage qui
fut un acteur et un témoin de l’histoire maçonnique de l’Empire. En 1805, il
devient second Grand-Maître adjoint du Grand Orient de France, collectionnant
par ailleurs toutes les présidences « écossaises ».
· Le Grand Orient
de France et l’affaire Dreyfus mythes et réalités (1894-1906) par
Vanessa Ragache, Editions Maçonniques de France ; Coll. Encycl.
Maç. , 127p. , 48 F .
La question
se pose : est-ce que le Grand Orient de France qui prétend être le fer de
lance des grands combats républicains a été à la hauteur de ses prétentions au
moment de l’Affaire Dreyfus ? Quel fut le rôle réel de la Maçonnerie au
moment de l’Affaire ?
· La
Franc-maçonnerie au Luxembourg, par Alexandre-Marius Dées de Stério,
Editions Maçonniques de France, Coll. Encycl. Maç.,127p. ,
48 F .
L’histoire
maçonnique luxembourgeoise est marquée d’un esprit de tolérance et d’ouverture
internationaliste bien que complexe vu son environnement géographique. De plus
elle est composée de loges civiles et militaires. En partant du dix-huitième
siècle, l’auteur remonte le fil du temps et de son histoire.
· L’antimaçonnisme,
aspects généraux (1738-1998), par Jacques Lemaire, Editions Maçonniques
de France, Coll. Encycl. Maç, 127p. , 48 F .
Par peur du
secret et du mystère, il existe un courant d’hostilité larvé ou manifeste
contre la franc-maçonnerie, c’est ce que l’on appelle l’antimaçonnisme organisé
souvent en doctrine, dont le chef de fil est l’Eglise Romaine suivi d’un
certain nombre d’organisations totalitaires de gauche comme de droite. L’auteur
n’oublie pas de traiter le thème de la judéo-maçonnerie.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 18 février 1999 à 18 h
15
au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris) :
Jean-Michel Verdier nous présentera :
La première crise entre
la franc-maçonnerie
américaine
et le Grand Orient de
France :
la controverse autour
du Suprême Conseil de
Louisiane (1869)
Avis : Un groupe vient de se
constituer qui se consacrera à l’histoire du Grand Orient de Bouillon,
les personnes intéressées par le sujet peuvent prendre contact avec Etienne
Micha, rue G. Laurand 13, B-6830 Bouillon ou Philippe Janvre, 11 rue
Vesseron-Lejay F-08200 Sedan.
Pour les derniers
retardataires… Les Chroniques d’Histoire Maçonniques
(n°49) viennent de sortir, alors n’oubliez pas votre cotisation à l’IDERM
(125 F = cotisation + tous les mois La
Lettre de l’IDERM + le volume annuel des Chroniques d’Histoires Maçonniques, chèque à l’ordre de
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Recherches Maçonniques
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Etude
• La
Franc-maçonnerie dans la Vienne de 1914 à 1940, mémoire de maîtrise
d’histoire contemporaine, Université de Poitier, présenté par Fabrice Desprès.
Ce travail
intéressant sur les loges de la Vienne étudie leur implantation géographique
dans le département, leur réalité sociale et leur implication politique.
Ouvrages
•
Histoire de la Franc-maçonnerie au XIXe siècle ; Tome
II, par André Combes, Editions du Rocher, 429 pp., 165 F.
Voici la
publication tant attendue du 2ème volume de cette histoire de la
Franc-maçonnerie qui s’ouvre sous l’empire libéral et s’achève en 1914. André
Combes se penche tour à tour sur : la Grande maîtrise du Maréchal Magnan,
les difficultés du Suprême Conseil, le combat entre rationalistes et
spiritualistes, l’offensive cléricale et sa riposte, la Commune, la semaine
sanglante et sa répression, la question des hauts grades, les débats autour de
l’obligation de la croyance en Dieu et en l’immortalité de l’âme, la rupture
avec les obédiences anglo-saxonnes, l’action éducative et philanthropique du
GODF, la division du rite écossais, les conséquences du Convent de Lausanne,
l’évolution du Suprême Conseil, l’histoire de la Grande Loge Symbolique
Ecossaise, le Boulangisme, l’influence de l’affaire Dreyfus sur la
Franc-Maçonnerie, le GODF à la belle Epoque, la Grande Loge de France (1894-1914),
les relations maçonniques internationales au XXe siècle et enfin les
loges du Grand Orient de 1883 à 1913.
•
Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe
siècles, 6000 francs-maçons de 1740 à 1830 par Eric Saunier, Publications
des Universités de Rouen et du Havre avec le concours du Conseil Général de la
Seine-Maritime, 555 p, 190F.
Une étude
remarquable qui fera date à la fois pour l’histoire de la Franc-Maçonnerie,
mais aussi plus largement dans le domaine de l’histoire sociale de la France
entre 1740 et 1830. L’une des problématiques les plus intéressantes de l’auteur
est son interrogation sur les continuités qui peuvent traverser la rupture que
représente la Révolution Française. Par le biais de la Franc-Maçonnerie, il
étudie les évolutions socio-culturelles d’un milieu social avant, durant et
après la période révolutionnaire. Il s’appuie pour cela sur une enquête
extrêmement approfondie sur les parcours individuels et retrace ainsi les
cheminements par lesquels se construit le réseau propre à la sociabilité
maçonnique en Normandie. Des annexes, dont une importante bibliographie,
complètent heureusement cette publication de référence.
•
Histoire de la Franc-maçonnerie au Bénin par Guy Ossito Midiohouan, Les
Editions Wloguèdè (03 BP 123 – Cotonou, Bénin), 111 p. .
Voici une
analyse particulièrement bienvenue sur l’histoire de la Maçonnerie d’un pays
francophone d’Afrique noire. Son développement est tout à fait exemplaire
depuis sa création en 1966. C’est la première fois qu’une recherche de cette
importance paraît sur le sujet.
•
Fragments d’histoire 1848-1998, R\ L\ Chevaliers de la Fraternité, 150e
anniversaire , 50 pages, h.c. .
Cette
monographie de Loge, au titre trop modeste, retrace 150 ans d’histoire
maçonnique en présentant les différents vénérables qui ont animé les travaux de
la loge ainsi que les anecdotes d’une micro-société qui évolue au fil du temps
et de la société.
Périodique
Heredom, the transactions of the Scottisch
Rite Research Society, Volume 6, 1997 (la «Special Membership», qui
comprend l’envoi du volume annuel, est ouverte à toute personne ou organisation
s’intéressant à l’histoire du R\E\A\A\ 20$ par an à envoyer à The Scottish Rite
Research Society, Ill. Ray L. Bunnell, 33°, Executive secretary-treasurer, 1733
16th St., N.W., Washington D.C. 20009-3103, USA).
Un numéro de cette excellente revue
au sommaire particulièrement riche et passionnant : An introduction to Joseph Cerneau and his biographies par Alain
Bernheim ; Perishing on the Rise par
Rob Morris ; An Architectural Sketch
of a Book : Lodge of the Double-Headed
Eagle par William L.Fox ; James
Foulhouze : Sovereign Grand Commander of the Supreme Council of Louisiana
par Michael R.Poll ; The Lausanne
Congress of 1875 par C.John
Mandleberg ; A «Genius» Is He
par G.H.Hebard ; Smuggling Masonic
Books to Mexico : A philadelphia Publisher and the Inquisition par
Paul Rich ; Why did La fayette come
to America ? par André Kesteloot ; Avatars of the Knight Kadosh
in France and in Charleston par A.Bernheim ; The Amaranth, Queen of the South,
and Eastern Star par Paul Rich ; Anti-Masonic
Abuse of Scottish Rite Litterature par Art de Hoyos ; The True Harmont Lodge of Vienna par
R.William Weisberger ; Nineteenth-Century
American masonic Songbooks par Sion M.Honea.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 18 Mars 1999 à 18 h 15
au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris) :
Pierre Mollier nous présentera :
La réunion du Grand Chapitre
Général au Grand Orient de France (1786)…
avec de nouveaux éléments
sur
les titres du docteur
Gerbier.
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La Lettre de l'IDERM
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Recherches Maçonniques
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Ouvrages
•
Francs-Maçons du Grand Orient de France, collectif sous la direction
d’Edouard Boeglin, en collaboration avec l’IDERM
et Humanisme, Editions Maçonniques de
France, 1999, 183 p. , une centaine d’illustrations,
330 F .
Ce beau livre
retrace au travers d’une riche iconographie l’histoire et le présent du Grand
Orient de France. Créé il y a deux siècles et demi, le Grand Orient est
aujourd’hui par l’ancienneté et l’importance la première obédience maçonnique
en France et aussi, ce qui est moins connu, en Europe continentale. On découvre
la richesse de la vie intérieure des loges, on rencontre des maçons illustres
(textes de Maine de Biran, Abdelkader, Littré, Desmons, Garibaldi, Tolstoï). Ce
voyage historique est agrémenté par la découverte de nombreuses illustrations
couleurs – dont la plupart sont tout à fait inédites – de
reproductions de bannières, de tabliers et de sceaux.
• Le
Jardin imparfait : la pensée humaniste en France, Tvetan Todorov,
Grasset, 350 p. , 138 F .
Sans toucher
directement à l’histoire maçonnique, ce remarquable essai permet d’en éclairer
bien des épisodes, c’est pour cela que nous en rendons compte. Si le terme
«humaniste» a plusieurs sens, on peut considérer approximativement qu’il se
réfère aux doctrines selon lesquelles l’homme est le point de départ et le
point d’arrivée des actions humaines (ce qui n’exclut pas des détours
métaphysiques). Pour l’auteur, la pensée humaniste a connu trois temps forts,
qui sont la Renaissance, le Siècle des Lumières et le lendemain de la
Révolution. Les trois auteurs qui lui paraissent les plus représentatifs sont
Montaigne, Rousseau et Benjamin Constant, trois humanistes provenant
exclusivement de la culture Française. T.Todorov considère que Montaigne est
l’auteur d’une première version cohérente de la doctrine humaniste, alors que
Rousseau lui a fait atteindre son plein épanouissement et enfin Benjamin
Constant a pensé un monde nouveau sorti du bouleversement révolutionnaire.
L’objet de recherche de T.Todorov est la pensée moderne dans sa diversité,
l’humanisme étant son acte central, tel qu’il s’est manifesté à chaque époque.
Il se situe dans une perspective typologique plutôt qu’historique.
Périodiques
•
Bref historique des rites maçonniques pour les grades symboliques,"Pierre
Mollier", dans La Chaîne
d’Union, nouvelle série n°6-7, p. 74-87.
Une synthèse
sur l’histoire des grades symboliques des sources écossaises aux principaux
rites connus de nos jours, accompagnée d’une chronologie et d’un tableau
présentant les rites pratiqués aujourd’hui par les différentes obédiences.
•
Ordo ab Chao, n°37, revue du
Suprême Conseil de France, (édition hors commerce, renseignements :
S.C.D.F. – 8, rue Puteaux 75017 Paris)
Nous rendons
compte de ce numéro car il présente un contenu exclusivement historique. Il a
notamment le mérite de mettre à la disposition du lecteur des documents souvent
cités mais d’accès difficiles. Enfin il marque le retour… d’Alain Le Bihan qui
propose un article à la hauteur de sa réputation ! Au fil des livraisons Ordo ab Chao se révèle comme l’une des
meilleurs revues maçonniques françaises : Introduction à l’étude des textes fondateurs du Rite Ecossais Anciens
et Accepté par Paul Veysset ; La
patente d’Etienne Morin, transcription à partir du Livre d’Or d’Alexandre de
Grasse-Tilly ; Recueil des Actes
du Suprême Conseil de France, Règlements et Constitutions de 1762,
Constitutions de 1786 ; Circulaire
aux deux hémisphères, traduction par Hubert Greven [il s’agit de la
première traduction française du document qui annonçait la création du premier
Suprême Conseil du R\E\A\A\ à
Charleston aux U.S.A. en 1801] ; De
Morin à de Grasse-Tilly par Claude Guérillot ; Le Souverain Chapitre Métropolitain Ecossais de la Respectable Mère
Loge Ecossaise Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social par Alain Le
Bihan ; Documents pour servir à
l’histoire de l’Ordre : Etienne Morin, Frédéric II de Prusse ; Iconographie Symbolique des Constructeurs ;
Bibliographie.
•
Cahiers de la Grande Loge Provinciale d’Occitanie, nouvelle série n°24, décembre 1998 (32-34, rue Gabriel Péri,
31000 Toulouse)
Au sommaire
de cette excellente revue d’histoire et de culture maçonnique et
symbolique : Louis de Mondran
(1699-1792), urbaniste, homme d’affaire et Franc-Maçon par Michel
Taillefer ; Un bref regard sur les
Archives maçonniques de Moscou par la Direction ; La loge «Le Louis d’argent» par Eric Stoll ; Les Colonnes Antédiluviennes des Old
Charges vues par un poète gascon du XVIe siècle : Guillaume de
Saluste du Bartas par Francis Delon ; Cyrus de Tymburne Thiembronne Comte de Valence par Jacques
Sherrens ; L’exil et le retour
par Gildas Rouvillois ; Un prophète
au XXe siècle : Oscar Vladislas Milosz par Alexandra
Charbonnier ; Ordre et Fraternité
par Jean-Claude Perron ; Le
symbolisme de l’aigle bicéphale par Gildas Rouvillois ; Schibboleth par Michel Balmont ; Le blanc et le noir ou l’aventure
terrestre d’Ernest de Gengenbach par Alexandra Charbonnier ; Recherche sur Isidore Ducasse par
Jean-Pierre Lassalle ; notes de
lectures.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 15 Avril 1999 à 18 h
15
au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris) :
Corinne Bezon nous présentera :
James Hogg
(1770-1835) :
Maçon atypique et rénovateur de la littérature
écossaise
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Ouvrages
• Les
loges maçonniques à bord des pontons anglais sous le Premier Empire ;
Jean-Marc Van Hille, préface de Daniel Ligou, Editions Le Phare de Misaine,
1997 ; 98 p. , 66 F.
Le seul
ouvrage traitant du sujet jusqu’ici était l’étude anglaise de J.T. Thorp
« French Prisoners Lodges » (Leicester, 1900). Autant dire qu’il y
avait un vide historique sur ce sujet méconnu de l’Histoire, tant maçonnique
que maritime, particulièrement dramatique. Il ressort de cette étude le peu
d’intérêt manifesté par les cadres politiques de la Révolution à l’égard de la
marine révolutionnaire et impériale. En fait, les trois principaux sites des
prisonniers de guerres en Angleterre qui ont eu des pontons furent :
Chatham, Porstmouth et Plymouth. C’est sur ces sites qu’apparurent les loges
maçonniques des prisonniers de guerre. On constate qu’aucune loge à bord d’un
vaisseau ne fut jamais reconnue par le Grand Orient et qu’un nouveau maçon
initié dans ces conditions devait se faire régulariser dès son retour de
captivité dans la loge portuaire la plus proche.
•
L’Arche et l’Arc en Ciel, N.B. Cryer, présentation et traduction par
Georges Lamoine, Editions SNES (54bis rue
Alsace-Lorraine – BP 174 ; 31014 Toulouse Cedex 06),
555 p. , 250 F (Franco de port).
A sa sortie,
nous avions signalé l’importance de cette histoire des grades de Maître Maçon
de la Marque et de Nautonier de l’Arche Royale pour quiconque s’intéresse aux
traditions maçonniques anglo-saxonnes (LLI
97-3). « La marque », selon l’expression consacrée, et son
complément le « Royal Ark Mariner » sont en effet parmi les plus
appréciés des « side degrees » en Angleterre mais aussi, selon des
modalités un peu différentes, en Ecosse, en Irlande et aux Etats-Unis. Le
professeur Georges Lamoine a fait œuvre particulièrement utile en proposant une
excellente traduction française aux chercheurs. La présentation et les notes
éclairent toujours judicieusement le lecteur non familier de la Maçonnerie
d’Outre-Manche. La lecture dans notre langue de ce livre – devenu d’emblée
un classique de la littérature maçonnique anglaise – nous permet
d’ailleurs de mieux saisir l’esprit, les nuances et pour tout dire la
complexité de la Maçonnerie britannique.
• Les
Amis de l’Humanité (1847-1997), 150 ans d’histoire, édition Hors
Commerce, 204 p. .
L’historien de
la Franc-Maçonnerie découvre toujours de nombreuses informations utiles dans
les monographies de loges. Ainsi, ces pages sur la R\L\ Les Amis de l’Humanité – titre distinctif au combien
« Quarante-Huitard » – retracent les efforts des frères pour
ouvrir un cours public d’instruction des classes populaires dans les années
1860, leur engagement dans le syndicalisme et le mouvement mutualiste au
tournant du siècle enfin le tribu payé dans la lutte contre l’occupant nazi et
ses auxiliaires de Vichy entre 1940 et 1944. La loge compta dans ses rangs des
frères éminents ; citons entre autres : deux préfets de police de
Paris – celui de la Commune Ferdinand Baudel et… Jean Baylot qui fut l’une
des personnalités de la loge jusqu’à son départ en 1957 – ou encore Michel
Baroin qui sera Grand Maître du G\O\D\F\ . Des discours de l’allumage des feux en 1847 à
différents évènements qui ont marqué la loge, ce volume fournit aussi la
transcription de nombreux documents. Un beau témoignage sur ces 150 années de
fraternité et d’humanisme.
Périodiques:
ARIES :
Symboles et Mythes dans les mouvements initiatiques et ésotériques (XVIIe–XXe
siècles) : Filiations et emprunts, 1999, numéro spécial hors
collection, Arché/La Table d’Emeraude, 159 p. , 136 F.
La revue
annuelle de la très universitaire Association
pour la Recherche et l’Information sur l’Esotérisme est toujours une mine
de précieux renseignements sur les travaux en cours. Ce numéro spécial présente
les actes d’un colloque organisé en 1996 avec la revue d’études maçonniques Renaissance Traditionnelle sur le
thème : Symboles et Mythes dans les
mouvements initiatiques et ésotériques (XVIIe–XXe
siècles) : Filiations et emprunts. Au sommaire : Histoire de la notion de Tradition dans ses
rapports avec les courants ésotériques (XVe-XXe siècles)
par Antoine Faivre ; Tradition du
métier et sources historiques de la pensée symbolique dans la maçonnerie
spéculative par Roger Dachez ; The
Evolution of the Hiramic Legend from Pricherd’s Masonry Dissected to the
Emulation Ritual, in England and France par Jan Snoek ; Des Franc-Maçons aux Templiers :
Aperçus sur la constitution d’une légende au Siècle des Lumières par "Pierre
Mollier" ; La
Rose-croix : De la fabulation à la « tradition » maçonnique
par Roland Edighoffer ; Fernando
Pessoa et le Tombeau de Christian Rosenkreutz par Lima de Freitas ; La fin de l’ésotérisme ? le mouvements
du Nouvel Âge et la question du symbolisme religieux par Wouter
J.Hanegraaff ; De l’hypertrophie de
la filiation : le milieu kremmerzien en Italie par Massimo Introvigne.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 20 mai 1999 à 18 h 15
au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris) :
Claude Rétat nous
présentera :
Dupuis (1742-1809) :
L’auteur de « L’Origine de tous les
Cultes » et le milieu intellectuel et maçonnique de son temps
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Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 23 20 92 Fax.
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Attention, changement de lieu
et d’horaire pour notre prochaine réunion de
l’IDERM (voir convocation au verso)
Ouvrages
• Ahiman Rezon, Laurence Dermott, édition bilingue,
présentation et traduction par Georges Lamoine, Editions SNES (54bis
rue Alsace-Lorraine – BP 174 ; 31014 Toulouse Cedex 06),
263 p. , 100 F (Franco de port).
Cette traduction française présente la seconde
version des réglements de la maçonnerie anglaise au dix-huitième siècle, Ahiman
Rezon, de l’irlandais Laurence Dermott. Ce texte est fondamental car il
représente la base de la controverse maçonnique entre les Anciens et les
Modernes qui dura plus d’un demi siècle. La lecture de ce texte prouve que
Dermott connaissait bien les constitutions d’Anderson et s’y réfèrent sans les
nommer. Pourquoi Ahiman ? Ce nom désigne les portiers aux portes du camp
des Lévites avant la construction du Temple (Chroniques Ch. 9, V.17). Le texte
de Dermott propose une conception large de la croyance, précisant que la
liberté de conscience doit être réelle et non limitée. La première partie du
texte insiste sur les principes essentiels de discrétion et préservation des
secrets. Le temple demeure le symbole de la perfection à atteindre. Outre
l’intérêt historique de ce texte qui est indiscutable on appréciera d’avoir le
texte original en regard de la traduction française.
• Chroniques de la Franc-Maçonnerie en Corse
1772-1920, par Charles Santoni,
Editions Alain Piazzola, 156 p., 140 F.
Une monographie très réussie. L’auteur propose
d’abord quelques pages sur le curieux mouvements des Giovannali
– revendiqué par beaucoup de frères corses comme d’illustres
prédécesseurs – et la vitalité des confréries ; autant d’éléments qui
témoignent de la sensibilité corse à une sociabilité de type maçonnique. Les
premières loges de l’Île semblent s’être ouvertes à Bastia dans les années
1770, mais en 1774 La Parfaite Union
sera le premier atelier à entrer en correspondance avec le Grand Orient de
France. On admirera son magnifique blason maçonnique conforme à toutes les
règles de l’héraldique ! Sur les années précédant la Révolution, l’auteur
montre, textes à l’appui, combien la maçonnerie corse a été un foyer de
diffusion des Lumières. Les nombreux extraits de textes qu’il publie pour
illustrer sont propos sont passionnants. Au XIX° siècle, notables libéraux puis
hommes politiques républicains peupleront les colonnes des Temples corses.
• La Maçonnerie Ecossaise dans la France de l’Ancien
Régime,
par André Kervella, Editions du Rocher, 434 p. , 165 F.
Pierre Chevallier avait brillamment réhabilité
l’analyse de Gustave Bord selon laquelle la première Maçonnerie française
aurait connu un fort courant jacobite. André Kervella reprend le dossier et
apporte de nombreux éléments pour conforter cette thèse. Exploitant des fonds
d’archives jusqu’à présent peu pris en compte par l’histoire maçonnique (comme
celles du Ministère des Affaires étrangères) il a reconstitué les biographies
de beaucoup d’acteurs de la première maçonnerie française. Il établit de façon
très convaincante les liens de toute une partie d’entre eux avec le courant
jacobite. Ainsi les signataires des documents Sharp ou des statuts de l’Ordre
Sublime des Chevaliers Elus – les deux plus anciens et plus importants
fonds d’archives concernant les débuts des hauts grades en France – sont
incontestablement liés à la cause politique (shocking !) des Stuart. Là
encore, après une période critique… l’historiographie maçonnique d’aujourd’hui
redécouvre la part de vérité des légendes de l’Ordre ! Cette très
intéressante recherche contribue aussi à mieux cerner la périodisation du
développement maçonnique français entre 1725 et 1760. Ce courant jacobite
était-il cependant le seul, notamment dans les hauts-grades, la question reste
en suspend ?
Périodiques
Acta Macionica, Vol. 8 (5998), publié pour la Grande
Loge Régulière de Belgique par la loge de recherches Ars Macionica n°30 à
Bruxelles.
Voici donc la huitième livraison de cette revue de
recherche maçonnique internationale de grande qualité comme on pourra en juger
à son sommaire : A brief history of
attacks on Freemasonry par Yasha Beresiner ; La Franc-Maçonnerie allemande au XX° siècle (chaire Théodore Verhaegen,
1998) par Alain Bernheim ; Oral
and Written transmission of the Masonic tradition par Jan A.M. Snoek ;
Het Johannes evangeliepar Piet van
Brabant ; La Stricte Observance (chaire
Théodore Verhaegen, 1998) par Alain Bernheim ; De Stockholm à Lyon- d’un rituel suédois et de l’usage qu’en fit J.B.
Willermoz par Pierre Noël ; Het
Regius handschrift-Nederlandse vertaling par Chris Impens ; Le rendez-vous de la noblesse- la loge bruxelloise
L’Heureuse Rencontre au XVIII° siècle par Guy Schrans ; De omgevallen bibliotheek- Een proeve van
geschiedenis der maçonnieke bibliografie (deel II) par K. Thys ; Le Convent du Grand Orient de France de 1877
par Michel L. Brodsky ; De Spiegel in
de Tweede Graad-een historisch overzicht par Jan A.M. Snoek ; Au pays dont le roi était un maçon par
Christian Balister ; De verdwenen
schetsen van P.J.J. Tiberghien (1755-1810) voor de Tempel van La Félicité
Bienfaisante te Gent (1806) par Guy Schrans; Isi Collin par Alain Duval ; Enkele aspecten van de symboliek in Divina Commedia par Alain van
Lembergen ; Note sur un diplôme de
loge d’adoption de 1773 par Jean-Baptiste Davaly ; Prichard op Hollandse en Franse toer met een
Franse zijsprong par Fernand de Backer ; Les meubles de la loge par Pierre Noël ; De Monosandalos en de vrijmetselarij par Guy Liagre ; De vrijmetselarij te Oudenaarde par
Fernand De Backer ; Charles de
Lorraine et les aménagements du Coudenberg par Philippe Gilbert.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 17 juin 1999 à 12 h
pour notre dernière réunion de l’année
Pierre
Mollier et Pierre-François Pinaud
vous proposeront une visite-conférence :
Le Musée de la Légion
d’Honneur et des Ordres de Chevalerie :
Un musée maçonnique ?
Le rendez-vous est donc fixé à 12h dans le hall du
Musée de la Légion d’Honneur et des Ordres de Chevalerie,
2, rue de Bellechasse 75007 Paris
(juste en face de l’entrée du Musée d’Orsay)
Le prix d’entrée du Musée est de 25 F
Nous pourrons nous retrouver à l’issue de la visite
(vers 13h15) pour un déjeuner amical.
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ISSN 1271-1683 N°99-7
Ouvrages:
• L’affaire Hiram, le
formidable secret des cinq points de la maîtrise, par Jean-Pierre Sacchi,
chez l’auteur, (Avenue des Morgines, 15 – 1213 Petit-Lancy – Genève, Suisse), 2 vol.ill., 250 FF.
Ces deux magnifiques volumes
réconcilient avec l’esthétique du livre, oubliée par beaucoup d’éditeurs. C’est
un travail extrêmement précis qui traite des cinq points de la maîtrise sur un
plan très original, celui des points d’acuponcture, jamais abordés jusqu’ici
par aucun auteur. Il est appréciable que de nouvelles pistes de recherches
symboliques, à caractère scientifique puissent être explorées par quelqu’un qui
maîtrise bien son sujet. Cet ouvrage savant pourra paraître un peu ardu à lire
à certains, néanmoins tous les lecteurs découvriront avec plaisir la beauté et
le soigné de la mise en page et s’intéresseront aux nombreuses illustrations de
tout premier ordre, sensibilisant chacun à l’intérêt de la médecine chinoise
porteuse de sagesse et de philosophie.
• L’Homme-Dieu, traité des
deux natures de Jean-Baptiste Willermoz suivi du mystère de la Trinité selon
Louis-Claude de Saint-Martin, Diffusion Rosicrucienne,
collection martiniste, préface de Christian Rebisse, 79 p. ,
65 F.
C’est une heureuse
initiative que de rééditer ce texte introuvable du fondateur du Régime Ecossais
Rectifié. On connaît les débats autour du christianisme particulier professé
par les disciples de Martinès de Pasqually. On trouvera là un exposé – qui
n’avait pas vocation à être diffusé puisqu’il s’agit de notes pour son
fils – sur l’un des aspects important de la question. La préface de
Christian Rebisse resitue le texte dans le climat maçonnique de l’époque et
fait l’hypothèse que ce serait une manière de réponse à la grande vogue des
théories de Dupuis sur le christianisme. Au delà de l’intérêt du document en
terme d’histoire des idées, on reste saisi par la qualité du style de Willermoz
– et sa culture théologique – lui qui quitta pourtant l’école à l’âge
de 12 ans.
• Chroniques
Maçonniques : dates importantes de l’histoire de la maçonnerie et
d’évènements externes ou profanes, par Jacques Normand.
Editions A l’Orient, 389 p.,
140 F.
De moins 40.000 à nos jours,
sous forme d’une chronologie commentée, ce livre prend le parti de présenter
une continuité.de la transmission de l’initiation. Il restitue donc son
histoire de l’Egypte ancienne au XX° siècle en passant par la Mésopotamie, la
Palestine, la Grèce Antique, Alexandrie, l’Empire romain d’Orient, les
Croisades, les constructeurs de cathédrales, les confréries de métier et,
enfin, la maçonnerie spéculative. Pour l’auteur, l’initiation maçonnique n’est
pas sortie ex-nihilo, d’un coup de baguette magique, au début du XVIII° siècle
avec les premières loges de Londres. Cette approche est tout à fait originale,
elle propose de précieux repaires chronologiques et à ce titre on peut
considérer cet ouvrage comme un outil de travail indispensable pour tout
chercheur ou lecteur qui recherche un index pratique des principaux faits plus…
ou moins liés à l’histoire de la Maçonnerie.
• Dictionnaire
maçonnique : le sens caché des rituels et de la symbolique maçonnique, par Roger Richard.,
Paris : ed. Dervy, 1999, 860 pages, 289 F.
La première partie de cet
ouvrage se présente sous forme d’un dictionnaire maçonnique classique plutôt
orienté sur le symbolisme. La seconde partie est plus originale et se
différencie des précédents « Dictionnaires » en présentant un résumé de
tous les grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.) et du Rite
Ecossais Rectifié (R.E.R). On appréciera aussi les traductions des principaux
textes des rituels provenant des « early masonic catechisms ». Textes
malheureusement trop peu connus de la plupart des francs-maçons, alors qu’ils
constituent les fondations de nos rituels actuels. Il paraît cependant difficile
d’être pleinement satisfait de la parution de ce nouveau dictionnaire
maçonnique approximatif sur bien des points et qui n’apporte aux chercheurs que
peu d’éléments réellement nouveaux. Cela montre la difficulté d’innover lorsque
l’on se lance dans une telle entreprise.
Périodiques:
• Renaissance Traditionnelle, N° 115-116,
juillet-octobre 1998 (BP 161, 92113 Clichy Cedex).
Naissance et développement des Directoires indépendants du quatrième
grade du Régime Ecossais Rectifié par Eques a Voluntate Cordeque ; Le Grand Chapitre Général de France et la
fixation du Rite Français (III) La réunion du Grand Chapitre Général de France
au Grand Orient de France par Pierre Mollier ; Les Maîtres de Loge parisiens au XVIII° siècle : éléments de
biographie, Jean-Lazare de Salla (II) par Thierry Boudignon ; Quelques chansons maçonniques anglaises
présentées et traduites par Gérard Gefen ; Compagnonnage : que lire ? par Pascal Dusantra.
Par ailleurs la revue nous
informe de la tenue d’un colloque, sous la présidence d’André Combes, le samedi
16 octobre à l’espace Elec au CNIT à La Défense : De la Maçonnerie opérative à la Franc-Maçonnerie spéculative :
filiations et ruptures.
De la Maçonnerie opérative à la Maçonnerie spéculative : états des
théories actuelles par Roger Dachez ; Néo-opérativisme
dans la Franc-Maçonnerie anglaise et française à la fin du XVIII° siècle et au
début du XIX° par Thierry Boudignon ; Compagnons et Francs-Maçons aux XVIII° et XIX° siècles : un
singulier « compagnonnage » par Laurent Bastard ; La Maçonnerie opérative de Stretton :
survivance ou « forgerie » ? par Bernard Dat. Inscription
obligatoire (200 F pour la journée) auprès de la revue.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 16 Septembre 1999 à 18
h 15
au Temple Lafayette (Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris) :
Eric Humbertclaude nous présentera :
Nouveaux regards su
les Illuminés de Bavière
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Etudes :
· La Franc-Maçonnerie en Roussillon, le visage
de la sociabilité maçonnique en Roussillon au Siècle des Lumières,
mémoire de D.E.A. d'histoire moderne présenté par Céline Sala, sous la
direction du professeur Gilbert Larguier, Université Paul Valéry, Montpellier
III, Juin 1999, 320 p. .
Cette belle
monographie régionale s’ouvre par une remarquable introduction méthologique où
sont présentés : les sources et leur exploitation, le traitement
informatrisé des données sociologiques, l’état des travaux et de la
bibliographie. Le caractère novateur de ce travail rigoureux tient notamment au
parti pris d’un traitement – qui paraît quasi exhaustif – de la
sociologie des loges du Roussillon au XVIII° siècle. Ainsi, loin des
généralisations hatives, c’est un visage à la fois nuancé et précis de la
Maçonnerie du Siècle des Lumières qui apparaît au fil des pages.
· Franc-Maçonnerie et Francs-Maçons à
Montpellier 1750-1820 au travers de quelques loges montpellieraines,
mémoire de maîtrise d’histoire présenté par Charline Rouzet, sous la direction
de Dominique Biloghi, Université Paul Valéry, Montpellier III, 1995,
T.I 270 + 229 p. .
Voici une
interessante première approche de la Maçonnerie montpellieraine. Montpellier a
été l’une des métropoles régionales de forte implantation maçonnique au XVIII°
siècle, elle fournira même à l’ordre des dignitaires importants comme
Cambacéres ou son cousin et ami d’Aigrefeuille. Siège du Directoire Ecossais de
Septimanie, elle abritera aussi un curieux système de Maçonnerie
alchimique : le Conseil des Chevaliers de la Toison d’Or. Le tome II
fournit en annexe la transcription de nombreux documents des plus intéressants.
· Charles Bernardin, figure emblématique du
Grand Orient de France (1860-1939), mémoire par Jean-Claude Couturier,
tapuscrit, 1999, 147 p. .
Voilà la
biographie que méritait cette grande figure de la Maçonnerie française de la
première moitié du XX° siècle. Cette haute stature morale – dotée d’un
caractère pas toujours facile – a été de tous les bons combats.
Républicain militant, il est l’un des artisans de la diffusion de l’idéal
démocratique en Lorraine ; patriote intransigeant, il devient Dreyfusard
et fait basculer sa loge dans le bon camp quand il acquiert, très tôt, la
conviction de l’innocence de Dreyfus ; homme de l’Est profondément marqué
par la défaite de 1870 et « la haine du Boche » il sera, à l’âge de
la maturité, l’un des promoteurs du rapprochement franco-allemand. L’attachante
personnalité de Bernardin est servie par ce travail de grande qualité.
Ouvrages :
Parmi les
derniers volumes de l’«Encyclopédie Maçonnique»,
la collection très prometteuse dirigée par Georges Lerbet, viennent de paraître
sept titres consacrés à des questions historiques :
·
Histoire du rite français au XVIII° siècle, par Ludovic Marcos,
Editions maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique, collection Histoire, 1999, 127p. ,48 F.
Comme
chacun sait, l’histoire de ce rite est très méconnue, malgrè son antériorité
par rapport au rite écossais ancien et accepté.(R.E.A.A.), rite très actuel,
car il est pratiqué en France par de nombreuses loges. Le rite français (R.F.)
présente la double originalité d’avoir su conserver les usages d’origine
introduits au début du XVIII° siècle, tout en s’étant adapté aux évolutions de
la franc-maçonnerie. Ce livre nous permet de découvrir la genèse des pratiques
maçonniques en France au XVIII° siècle, nous rappelant que la maçonnerie d’origine était un système à deux
degrés, l’apparition du grade de maître pouvant être datée qu’à partir de 1730
.Ce livre comble un vide sur le sujet et sa lecture sera fort utile à tous.
· La
Grande Loge Unie d’Angleterre par Michel L. Brodsky Editions
maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique, collection Histoire, 1999, 127p. , 48 F .
Premier
ouvrage rédigé en français exclusivement consacré à la Grande Loge Unie d’Angleterre
par Michel L.Brodsky qui fut Vénérable de sa célèbre Loge de recherche de
Londres «Quatuor Coronati Lodge 2076». Il nous présente la Grande Loge Unie
d’Angleterre sous ses divers aspects historiques qui commence par son acte de
naissance le 27 décembre 1813 avec la fusion des «Modernes» (fondés en 1717) et
la Grande Loge des «Antients» (datant de 1751). Tour à tour sont abordés les
rôles joués par le Duc de Sussex, premier Grand Maître, puis par le Duc de
Connaught. Par ailleurs cette obédience a une action caritative tout à fait
exemplaire qui mérite d'être soulignée.
· La
querelle des «Anciens» et des «Modernes» , le premier siècle de la
franc-maçonnerie anglaise par Cécile Révauger, Editions maçonniques de
France, Encyclopédie maçonnique, collection Histoire,
1999, 127p. , 48 F .
Cet ouvrage
complète l’information du précédent en nous faisant remonter dans le temps sur
l’histoire et la nature des rivalités du premier siècle de la franc-maçonnerie
spéculative anglaise (1717-1813). Le rôle de Laurence Dermott, auteur d’Ahiman Rezon y est largement traité.
· Un
comte sous l’acacia : Joseph de Maistre, par Gilbert Durand,
Editions maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique, collection Figures, 1999,127p. ,
48 F .
Personnage
complexe que l’on pourrait qualifier d’extravagant méthodique, patriote
savoisin très hostile au nationalisme, Joseph de Maistre qui fut un haut
dignitaire franc-maçon, tout en étant un papiste convaincu était un orfèvre du
paradoxe, c’est ce que nous fait découvrir Gilbert Durand au cours d’une
biographie étonnante.
·
André Lebey, intellectuel et franc-maçon sous la III° République, par
Denis Lefebvre, Editions maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique,
collection Figures, 1999, 127
p. , 48 F .
Cette
biographie d’André Lebey (1877-1938) a le mérite de nous fairre découvrir un
personnage attachant, passionné, militant au sein de la Société des Nations,
ayant l’art de la propagande autant à l’intérieur du Temple que dans le monde
profane. Il a beaucoup écrit et voulu être présent et actif dans tous les
domaines de la pensée. Franc-maçon du GODF de 1908 à 1935, il fut un orateur de
poids dans les loges comme au Grand Collège des Rites. Ami et confident de
Camille Savoire, il sera à ses côtés l’un des fondateurs du Grand Prieuré
Indépendant des Gaules.
· De
la Régularité maçonnique, sous la direction d’Alain Bauer, Editions
maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique, collection Histoire, 127 p., 48 F.
Le concept
de régularité est sans aucun doute l’un des plus complexes de la
franc-maçonnerie, tant il est générateur de débats souvent contradictoires. Sur
cette question difficile, un prestigieux et savant collectif composé d’Alain
Bauer, André Combes, Charles Porset, Jean-Michel Ducomte, Ludovic Marcos,
Bernard Moisy et Jean Abeille apportent leur riche contribution.
· Les
Franc-maçons au Maroc sous la III° République par Georges Odo, Editions
maçonniques de France, Encyclopédie maçonnique, collection Histoire, 127 p., 48 F.
Dès 1867
apparaissent les premières loges maçonniques françaises au Maroc, cohabitant
avec les loges espagnoles, devenant ainsi un puissant facteur
d’européanisation. Celle-ci vont connaître un développement important sous le
Protectorat Français autant au GODF qu’à la GLDF. L’auteur, G.Odo, connaît bien
de l’intérieur la maçonnerie marocaine reliée à tout son contexte
socio-culturel de l’époque, y ayant passé une partie de sa vie. Son analyse
historique est remarquable.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 21 octobre 1999
à 18 h 15
au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris),
Lucien Sabah
traitera de :
Synarchie et Franc-maçonnerie :
une étrange affaire
Adresses des antennes régionales de l’IDERM
Il
existe plusieurs antennes régionales de l’IDERM. Ces antennes organisent des
réunions régulières où sont proposées des conférences d’histoire maçonnique et
des points bibliographiques. Elles sont aussi un lieu de débats sur les
différents enjeux de la recherches maçonniques (archives, méthodologie…). Certaines
même, comme à Toulouse ou à Nancy, publient une revue. N’hésitez pas à prendre
contact avec l’antenne IDERM la plus proche de chez-vous.
Bordeaux
IDERM, 8 Rue Ségalier
33000 Bordeaux
Responsable :
Jacques RICARD, 66 rue des Gravières, 33600 Pessac
TOULOUSE
IDERM, 5 rue de
l’Orient, 31000 TOULOUSE
Responsable :
Paul DEDIEU, 9 rue d’Orléans, 31000 Toulouse
BAYONNE
IDERM de Bayonne et du
pays Basque,
Responsable :
Jacques LEGLISE, 42 rue Masure, 64100 Bayonne
LYON
IDERM Rhône-Alpes,
Responsable : Michel
CHOMARAT, 160 rue de Vendôme, 69003 Lyon
VAR
Institut d’Etudes et
de Recherches Méditerranéennes
Responsable :
Michel LIVERNAIS, Chemin Cassivet, 83720 Trans-en-Provence
NORD
IDERM Septentrion,
Responsable :
Jean Luc LEMERCIER, 18 Avenue de la Mer, 59240, Dunkerque
NANCY
Institut Lorrain
d’Etudes et de Recherche Maçonniques,
Responsable :
Jean-Claude COUTURIER, 52 rue Sellier, 54000 Nancy
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Ouvrages:
• Les leçons de Lyon aux Elus Cohen, un cours de
martinisme au XVIIIe siècle, par Robert Amadou, Editions Dervy,
410 p. , 249 FF.
Voilà donc l’édition tant attendue des leçons de
Lyon par Robert Amadou. De 1774 à 1776, Saint-Martin, Willermoz et Duroy
d’Hauterive se relayent pour proposer aux frères lyonnais un cours
– c’est-à-dire une présentation simple et pédagogique – de la
doctrine, ô combien complexe, du Maître Martinès de Pasqually. Collationnant
les trois manuscrits originaux, Robert Amadou nous propose une édition
scientifique très soignée de ce texte important. Certes, l’Ordre des Chevaliers
Maçons Elus Cohen de l’Univers ne rassembla jamais plus de quelques centaines
de frères sur les milliers qui maçonnèrent au XVIII° siècle, mais la nature des
connaissances secrètes qu’il enseignait et les personnalités de ses promoteurs
lui assurèrent une influence réelle dans la Maçonnerie du Siècle des Lumières.
Dans une savante introduction de 200 pages – assorties de 223 notes –
Robert Amadou fait la mise au point incontournable sur l’Ordre, la Doctrine,
les Emules. Grace à une analyse serrée il montre bien les différents courants
qui traversaient l’Ordre face aux enjeux que celui-ci avait à affronter :
cosmogonie théosophique, théurgie, liens avec la Maçonnerie
« apocryphe ».
• Discours prononcé à la réception des Francs-Maçons
par le Chevalier André-Michael de Ramsay, présentation et édition par Georges
Lamoine, Editions SNES, 60 p. (commande franco de port 62 F à Villard de Honnecourt-Occitanie, 32-34,
rue Gabriel Péri 31000 Toulouse).
Le Discours de Ramsay est le premier écrit où la
Maçonnerie française disserte sur elle-même. On sait aussi le rôle fondateur
qu’il a joué dans le développement des hauts-grades. Pierre Chevallier puis
Alain Bernheim ont montré toute la portée de ce texte et l’importance des
nuances entre les trois principales versions que l’on en connaît. Versions en
fait destinées à des publics différents et dont l’étude comparée peut
renseigner sur les diverses conceptions de l’Ordre dès son apparition à Paris.
Pourtant, curieusement, au delà des extraits les plus significatifs, le
Discours de Ramsay, notamment dans ses différentes versions, n’avait jamais
fait jusqu’à présent l’objet d’une édition scientifique. Georges Lamoine nous
propose donc là une édition particulièrement soignée des Manuscrits des
Bibliothèques Municipales d’Epernay (Ms 124), de Toulouse (Ms 932 et 1213), de
Lyon et la version imprimée dans « L’Almancah des cocus », le tout
assorti d’une introduction, de notes et d’une postface. Cet ouvrage s’impose
d’ors et déjà comme le livre de référence sur le fameux Discours.
• Guide du Franc-Maçon, par le groupe de recherche
Alpina, Lausanne, 1998, 443 p. .
Le groupe de recherche Alpina propose là une
véritable encyclopédie présentant, en 450 pages, l’histoire, la philosophie et
la réalité contemporaine de l’ordre maçonnique. La partie historique fournit un
compendium puisé aux meilleures sources. Les chapîtres consacrés à l’initiation
et aux rites maçonniques exposent avec clarté et concision ces domaines
complexes. Le lecteur français sera particulièrement interessé par le panorama
mondial de l’Ordre qui présente, pays par pays, des données précises et
fiables. Enfin, on découvrira avec intérêt, la riche histoire de la maçonnerie
helvétique.
Périodiques:
• Cahiers de la Grande Loge Provinciale d’Occitanie, n°25, juin 1999, (G.L.N.F.
Province d’Occitanie, 32-34, rue Gabriel Péri – 31000 Toulouse).
Une curiosité bibliographique et maçonnique par Georges Lamoine ; Les Constitutions d’Anderson : pensée
déiste ou théiste par Georges Lamoine ; Mémoire manuscrit sur la loge ancienne de Toulouse par la
Direction ; Une société
para-maçonnique jacobite par Francis Delon ; Le juste dans la tradition hébraïque par Alexandre Danemans ; L’épopée occulte de Lotus de Païni par
Alexandra Charbonnier ; Le Chevalier
et la mort dans l’œuvre cinématographique d’Ingmar Bergman par Jacques
Miquel ; L’ombre du poteau et la
carré de la terre par Daniel Guitet ; La parole fragmentée par Yves Saez ; notes de lecture par Jean-Pierre Lassalle.
• Ars Quatuor Coronatorum, transactions of Quatuor
Coronati lodge n°2076, Volume 111 pour l’année 1998, 280 p. (£ 20
port inclus à commander à Q.C.C.C. Ltd : 60 Great Queen Street,
London WC2B5BA, Grande-Bretagne, fax : [00 44] 171 404 81 31, on peut
payer par carte Visa)).
Cette année encore les Q.C.
proposent un numéro riche et divers, et les amateurs de bibliophilie maçonnique
sont particulièrement concernés par cette livraison, au sommaire : Aspects of masonic Ephemera before 1813
par Yasha Beresiner ; Georges Kloss
and his masonic library par Ewert Kwaadgras ; The religious sources of freemasonry – an attempt to assemble
disassembled elements par Michel Brodsky ; Freemasonry’s contribution to South American Independence – a factual
approach par Leon Zeldis ; The
missing constitutions – contenders and pretenders par Franck L.
Turner ; « From Jabal down to
Burlington… » Richard Boyle and the Fellowcraft’s Song par Mark
MacAlpine ; The road to
independence : political and masonic experience in 19th century New South Wales par Robert J. Linford ; A
private lodge Royal Arch certificate par R.J. Barker ; A russian freemason in the reign of
Catherine the Great : Prince M.M. Scherbacov (1733-1790) par Antony
Lentin ; Notes on masonic
« Fire » par Yoshio Washizu ; A day in the life of a masonic librarian par Michael S.
Kaulback ; « With military
honours » par David Sermon ; Freemasonry
and the Great War par John W.A. Reuther ; Over the sea to America ! members of Q.C. lodge visit in
Washington ; The « Sham
Exposure » in the Post Boy, december 1723, a discovery par Yasha
Beresiner ; A cable-tow’s lenght
par Howard Wyatt ; The rule of three
par Alan J. Owen ; A call out of
Africa par I.J. Donsky ; One
step forward, one step back – a discussion of the unique masonic constitutional
situation in South Africa par Douglas E.G. Vieler ; European periodical literature on masonic
researsh : a review of the 1980s ; in memoriam Michael J. Spurr.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 18 novembre 1999 à 18
h 15 au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris) :
André Combes nous
présentera :
Franc-Maçonnerie et
Résistance en France (1940-1945) :
une première approche
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 23 20 92 Fax.
: [33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 N°99-10
Ouvrages :
· Jean Théophile Désaguliers,
un huguenot, philosophe et juriste, en politique par
Pierre Boutin, avec trad. et commentaires de The Newtonian System of the world, The best Model of government,
Editions Champion, 248 p. , 290 F.
Cette biographie de Jean Théophile
Desaguliers (1683-1746) éclaire sa contribution autant sur le plan
philosophique que juridique durant le Siècle des Lumières. Né à La Rochelle
J.T.Désaguliers est huguenot. Avec son père , il est chassé de France, étant
encore enfant. Il fait ses études universitaires à Oxford où il devient docteur
en droit en 1718. Ordonné diacre de l’Eglise anglicane en 1710, il est ordonné
prêtre en 1717. Désaguliers se trouve engagé au cœur des débats théologiques et
philosophiques provoqués par l’effervescence des savoirs en physique de la
nature. Sa pratique de l’expérimentation aux côtés de Newton fit de lui le
principal diffuseur de la science newtonienne. Il faut souligner la double appartenance de
Désaguliers à la Royal Society dès 1714 et vers 1723 à l’institution
maçonnique. Il fut l’un des principaux agents à y promouvoir l’image
harmonieuse du système newtonien du monde avec d’autres membres de la société
savante londonienne. Les premières constitutions maçonniques furent promulguées
à Londres en 1723. Les deux premiers articles des Obligations prennent leurs
sources dans une théorie de la connaissance destinée à fonder le statut
juridique de l’individu maçon. Cette biographie démontre bien que J.T.
Désaguliers était au cœur de cette maçonnerie en gestation, la Grande Loge
ayant été créée en 1717.
· Premières manifestations de
la franc-maçonnerie féminine en Espagne au XIX° siècle (1868 – 1898 ) par
Suzanne MARZA, Presses Universitaires du
Septentrion, Rue du Barreau – BP 199 – 59654 Villeneuve d’Asq, cedex France,
405 p. , 225 F.
On peut
s’étonner qu’il y ait tant à dire sur ce sujet et pourtant…Après avoir
développé l’influence fondamentale exercée par le contexte politique et
idéologique et dépeint le climat économique, historique, social et culturel de
l’Espagne entre 1868 et 1900 – avec ses tentatives de République ouvrière,
S.Marza démontre que le moteur de cette franc-maçonnerie féminine en Espagne
fut le mouvement de la libre pensée, qui a fait avancer l’émancipation de la
femme par son éducation, le combat anticlérical , le rôle et la place qui lui
sont dévolus dans la société. Les balbutiements d’une franc-maçonnerie féminine
apparaissent en Espagne à partir de 1872.
· La République universelle
des franc-maçons de Newton à Metternich par Pierre-Yves Beaurepaire,
Editions Ouest-France, 208 p.,120 F.
C’est au Siècle des Lumières que la franc-maçonnerie
s’est enracinée en Europe et a gagné les colonies d’Amérique et d’Asie. Les
pionniers de la Franc-Maçonnerie spéculative sont pour la plupart membres de la
Royal Society d’Isaac Newton. Ils rêvent de fonder la République universelle
des franc-maçons, de faire une école de communication où les hommes apprendront
à se respecter, à dépasser leurs préventions et leurs antagonismes en vue
d’élaborer une nouvelle humanité, pacifiée et harmonieuse. Ce livre nous permet
de faire un voyage au pays de l’utopie, un voyage en Franc-Maçonnerie, entre
l’Europe de Newton et les Lumières naissantes, dans l’Europe de Metternich,
avec l’apparition de l’éveil des nationalités et du libéralisme. Ce triple
voyage s’effectue entre mythe et histoire. Ce chantier en gestation de la
République universelle du Siècle des Lumières reflète et explicite les nombreux
bouleversements d’où émerge le monde contemporain.
· L’église et les
francs-maçons dans la tourmente, croisade de la revue la franc-maçonnerie
démasquée (1884-1889), par Michel Jarrige, préface d’Emile Poulat, Editions Arguments, 277
p. , 150 F.
Michel Jarrige étudie un aspect de l’antimaçonnisme,
encore très méconnu de la fin du XIX° siècle, sur une durée de 15 ans, en
s’appuyant sur une étude minutieuse du périodique antimaçonnique « La
Franc-Maçonnerie démasquée ». La masse de documents analysés permet de
montrer comment se fit le lien entre des formes de pensées
anti-révolutionnaires et anti-maçonniques, selon le modèle du XIX° siècle et
l’antisémistisme et l’antimaçonnisme propres au XX° siècle. Cette étude nous
amène à découvrir le rôle trouble de deux grands anti-maçons Mgr. Fava,évèque
de Grenoble et de l’abbé de Bessonies.
Périodiques:
· Chroniques d’Histoire Maçonnique
Varoise,
N°1, Octobre 1999, Institut d’Etudes et de Recherches Méditerranéen.
Nous saluons cette première
parution qui présente quatre articles :
le tablier du Général Baron d’Empire Jean-Pierre Baillod ; L’IDERM Var ; Les Obédiences Maçonniques dans le Var au XVIII° siècle par Antoine
Palfroy, La Franc-Maçonnerie toulonnaise
du Grand Orient de France et le Pouvoir par J.P.Zimmer.
• Renaissance Traditionnelle, n°117, juillet-octobre 1998 (BP 161, 92113
Clichy Cedex).
Origine et
évolution des Offices de la loge et des dignités maçonniques en Grande-Bretagne
du XVII° siècle à nos jours par Roger Dachez et Thierry Boudignon ; Le cowan par Suzanne
Hotz ; La charte de la loge de Scone
de 1658 par Bernard Homery ; Une
loge du Grand Orient sous le regard de l’antimaçonnisme à la veille de la
Grande guerre-L’histoire de la
scission du «Centre des Amis» relatée par la Revue Internationale des Sociétés
Secrètes par Henri Cachin ; Sur
les débuts de la maçonnerie écossaise (réponse à Michel L.Brodsky) par André
Kervella.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 16 décembre 1999 à 18
h 15 au Temple Lafayette
(Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris) :
Michel Jarrige
nous présentera :
L’Eglise et les francs-maçons dans
la tourmente : La croisade
de la revue
La Franc-maçonnerie démasquée (1884-1889)
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