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Lettre de l'IDERM année 2004

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Janvier 2004              N°2004-1

 

Ouvrages:

· Thuileur, Rite Ecossais Ancien Accepté et Rite Moderne, fac-simile de l’édition originale du Comte de Grasse-Tilly, Editions Sinope (128 Avenue de Villiers, 75017 Paris ; reaa@online.fr), 288 p. + 192 p. , Edition classique, 66 Euros, Edition bibliophilique, 120 Euros.

Ce livre est publié dans le cadre de l’année du bicentenaire du Rite Ecossais Ancien Accepté en France par l’un des trois héritiers actuels du premier Suprême Conseil indivis de 1804, le Suprême Conseil pour la France, lié à la GLNF. Il faut d’abord souligner la remaquable qualité du fac-simile et saluer le travail qui fait de cet ouvrage un objet magnifique (quelque soit la version). La reproduction du document original est accompagnée, dans un petit volume séparé, d’une transcription en français moderne qui ne s’imposait pas car l’écriture du manuscrit est très lisible, mais qui facilite bien l’entrée dans le texte. Que penser du document lui-même ? C’est un thuileur classique du début du XIXe siècle comme on en connaît quelques dizaines de manuscrits (notamment dans le fonds maçonnique de la Bibliothèque Nationale) et qui est globalement fort proche de ceux imprimés par Delaulnaye en 1813 Vuillaume en 1820. Tout l’intérêt de la pièce vient de son auteur, Alexandre de Grasse-Tilly, l’un des principaux fondateurs du Suprême Conseil du 33e degré en France en 1804 et son premier Grand Commandeur. Les historiens maçonniques s’interesseront donc justement aux passages du texte que l’on ne trouve pas ailleurs et tenteront d’y repérer, entre les lignes, des indices nouveaux sur les sources, les emprunts ou les matériaux utilisés par les fondateurs du Rite Ecossais Ancien Accepté à Paris. Les conditions dans lesquelles Grasse-Tilly réalisa ce thuileur sont assez obscures puisqu’il date justement de l’époque - 1819 - où il abandonne tout activité maçonnique et se retire à Versailles. Il y vivra dans des conditions matérielles difficiles jusqu’à peu avant sa mort en 1845. Une mention indique que le thuileur est d’ailleurs destiné à un frère de Versailles - Lecour.

· Deux siècles de Maçonnerie en Roussillon (1744-1945), par Patricia Ramon-Baldie et Jacques Mongay, préface d’André Combes, Paris, Editions Les Presses Littéraires, Saint-Estève, 2003, 294 p. , 20 Euros.

L’ouvrage présente un panorama de toutes les loges qui ont battu maillet à Perpignan et dans la région. Comme souvent dans ce type de monographie, l’un des intérêts est de voir en quoi la vie des ateliers y a-été, d’année en année, soumise au destin général de la franc-maçonnerie française… et en quoi chaque région a des caractères propres qui se pérénisent au fil des siècles. L’une des permanences de la riche histoire de la Catalogne française depuis le siècle des Lumières, c’est certainement sa densité maçonnique. Les auteurs ont abondamment utilisé les fonds d’archives qu’ils citent judicieusement. Ces « tranches de vie » maçonniques rendent la lecture du livre très vivante. Un regret cependant, que les travaux universitaires les plus récents n’aient été ni utilisés ni même cités.

· Jésus dans la tradition maçonnique, rituels et symbolismes du Christ dans la franc-maçonnerie française par Jérôme Rousse-Lacordaire, Editions Desclée, 2003, 250 p., 23 Euros.

L’ouvrage paraît dans une très érudite collection intitulée « Jésus/Jésus-Christ et… », on peut ainsi y lire : « Jésus dans la pensée musulmane », « Jésus-Christ aux marges de la Réforme » ou encore… « Jésus pour les athées ». Spécialiste de l’histoire de la Franc-maçonnerie et de l’ésotérisme, le père Jérôme Rousse-Lacordaire était particulièrement bien placé pour tenter de cerner cette délicate question. Délicate sur le fond, on y reviendra, mais aussi sur la forme car, depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, les relations entre les loges et le principal représentant du christianisme en France - le catholicisme - ont été marqué par un dur affrontement politique et idéologique. L’objet de l’étude n’est pas simplement de montrer tout ce que doivent les rituels maçonniques à la tradition judéo-chrétienne mais, précisément, de voir comment ceux-ci abordent la question de Jésus. Trois champs principaux d’investigation sont définis. Dans le grade de Maître, quels liens la légende d’Hiram entretient-elle vraiment avec la symbolique christique ? Hiram est-il un substitut de Jésus ? Substitut par peur du balsphème ou, au contraire, substitut par hérésie ? L’auteur présente un dossier très complet qui montre bien tout l’intérêt de la question… mais aussi combien il est difficile d’arriver à une conclusion tranchée. C’est probablement ce caractère ambiguë qui explique la force et le succès de la légende d’Hiram. Le problème se pose assez différement avec le Rose-Croix. Les anciens rituels font, en toute lettre, de Jésus et de sa Passion le centre de la légende du grade. Deux problèmes en découlent alors. Quelles conceptions religieuses développent ces rituels maçonniques ? L’auteur y voit finalement une tentative de restauration du Christianisme primitif. Comment le Jésus des Rose-Croix va vivre les évolutions laïques, voire mêmes positivistes, des francs-maçons français ? Troisième objet de recherche : les Rites qui se proclament ouvertement chrétiens comme, en France, le Régime Ecossais Rectifié. Jérôme Rousse-Lacordaire nous propose là un ouvrage très documenté avec des analyses particulièrement intéressantes. A l’issue de cette recherche stimulante, on réalise neanmoins qu’en dépit de matériaux manifestement empruntés au judéo-christianisme, l’identité maçonnique, même au XVIIIe siècle, ne peut se réduire à sa dimension religieuse.

PÉriodiques:

· Chronique d’Histoire Maçonnique Lorraine, n°17/mai 2003 (ILDERM, 15 rue Drouin 54000 Nancy).

L’Institut Lorrain d’Études et de Recherches Maçonniques poursuit ses travaux sur la riche histoire de l’Ordre dans cette région. Voici donc le… 17e numéro de sa revue, au sommaire : La loge « Travail et Liberté » à l’Orient de Nancy par Jean-Claude Couturier ; L’évolution de la Maçonnerie lorraine après 1850 par Bernard Reimeringer ; Hommage à Alain Thomas ; « L’Harmonie », la loge de Mirecourt 1863-1872 ; Note de lecure.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 15 janvier à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :

Julien Mercier nous présentera :

Fraternité Tonkinoise (1887-1939) : histoire des frères-colons d’Hanoï

En ce début d’année :

l’IDERM vous présente ses meilleurs vœux

…et vous invite à renouveler votre adhésion pour 2004

(15 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

chèque à l’ordre de « IDERM »)

 

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Février 2004                N°2004-2

 

Ouvrages:

· Deux siècles de Rite Ecossais Ancien et Accepté en France 1804-2004, Suprême Conseil-Grand Collège du Rite Ecossais Accepté du Grand Orient de France, Editions Dervy, 317 p. , prix de lancement jusqu’au 30 avril 2004, 33 Euros, prix public après cette date 45 Euros.

C’est cette fois le Suprême Conseil du Grand Orient de France - ou plus précisément l’aréopage Sources, son atelier de recherche - qui propose un bel ouvrage, abondamment illustré, dans le cadre du bicentenaire du Rite Ecossais Ancien Accepté. Le livre comporte trois parties. Les premiers chapitres retracent l’histoire du Rite, des grades « écossais » du XVIIIe siècle au Grand Collège du REAA d’aujourd’hui. Une deuxième partie regroupe différentes études qui esquissent une approche anthropologique du REAA et de la symbolique écossaise. Elles visent à mieux cerner les ruptures et les continiutés qu’elle a connu au fil des ans. On y découvrira notamment des recherches stimulantes sur le Rose-croix ou autour du grade de de Kadosh et de son imaginaire. Le lecteur découvrira ensuite « les plus belles pages » du Rite Ecossais ou du moins une série de textes qui témoignent du regard que les maçons ont porté sur leur rite au cours de ces deux siècles. Le livre se conclue par un essai collectif, De philosophia scotica, qui s’interroge sur la pertinence et les potentialités du Rite Ecossais Ancien Accepté pour l’homme d’aujourd’hui. On goutera aussi la belle postface de Jean Baubérot. Outre une iconographie tout à fait remarquable et servie par une maquette particulièrement réussie, l’ouvrage propose quelques documents exceptionnels comme le procès verbal de la première réunion des « Inspecteurs Généraux » en France, tenue à Paris le 17 octobre 1804. La pièce a été retrouvée il y a deux ans dans les archives de Grand Orient de France à l’occasion du classement d’un carton de documents divers, pour la plupart de la fin du XIXe siècle !

· Images du patrimoine maçonnique, tome II, Les Hommes, Editions maçonniques de France- Editions Cêtre, Paris-Besançon, 192 p. , 53 Euros.

Après un premier volume consacré à « La loge », ce deuxième tome présente les éléments du patrimoine de l’ordre qui sont plus liés à la vie maçonnique de chacun - décors, diplômes, montres, horloges, faïences, médailles, pochettes, boîtes diverses voire… fume-cigarettes ! - ainsi qu’une série de portraits de maçons. La maquette du livre donne la priorité à l’iconographie, mais les pièces sont remises dans leur contexte par de très nombreux articles et notices signés des meilleurs spécialistes. Le grand nombre d’objets ou de documents reproduits font de cette publication un recueil documentaire irremplaçable. Un regret seulement, quelques images ont rencontré des problèmes de photogravure qui tranchent sur la qualité générale de la publication.

· L’Ordre maçonnique le Droit Humain, sous la direction d’Andrée Prat (Présidente de la Commission d’Histoire de la Fédération française du Droit Humain), 127 p. , Presses Universitaires de France, 2003, Collection Que sais-je ? n° 3673, 7,50 Euros.

L’obédience maçonnique mixte du Droit Humain a été fondée en 1893 par Maria Deraismes et Georges Martin. Première Obédience à initier des femmes à la fin du XIXe siècle, sa fondation a marqué un tournant décisif en faveur de l’acceptation de la parité et de l’entrée des femmes en maçonnerie. Cet ouvrage retrace l’histoire du premier Ordre maçonnique mixte en France dont les membres poursuivent une quête spirituelle et symbolique ; ils s’engagent depuis plus d’un siècle au niveau national et international dans les combats sociaux et politiques pour la laïcité, la tolérance ou encore les droits des femmes et des enfants. L’histoire de cette obédience témoigne bien d’une volonté que des hommes et des femmes dans le monde, de nationalités, de cultures, d’origines éthiques différentes pratiquent les mêmes rituels et se côtoient pour œuvrer ensemble. Leur engagement individuel repose sur les idées universelles auxquelles ils adhèrent : la liberté, l’égalité, la tolérance, la laïcité, même s’ils ne les expriment pas de la même manière. En réalité, c’est l’être humain qui est au centre de leurs réflexions. Cette étude permet de mieux comprendre la genèse de cet Ordre maçonnique de plus d’un siècle, les combats de ses fondateurs, ses luttes pour être reconnues des autres obédiences, ses difficultés à évoluer sans se scléroser.

· La Franc-maçonnerie en Afrique Noire, un si long chemin vers la liberté, l’égalité, la fraternité par Joseph Badila, Editions Detrad AVS, 2004, 326p. , 23 Euros.

Ce livre est le témoignage poignant d’un authentique franc-maçon congolais, observateur averti des problèmes africains qui, de plus, est un bon connaisseur des cultures franco-africaines, il est ainsi bien placé pour discerner le positif à prendre dans l’une et l’autre culture. Joseph Badila, originaire du Congo Brazzaville est un universitaire qui a occupé de hautes et éminentes fonctions au Congo. Parallèlement à son engagement maçonnique il a été amené à être fondateur du GOLAC, Grand Maître, puis Grand Commandeur du Suprême Conseil de cette obédience. Le GOLAC ou le Grand Orient et Loges Associées du Congo, a vu le jour en mai 1989. Ce fut un long chemin parsemé d’embûches et d’épreuves pour aboutir à la fondation de cette obédience, fruit de six ans de travail dans la discrétion en rassemblant ce qui est épars avec l’aide du Grand Orient de France. Il est intéressant de remarquer qu’à Brazaville, la morale laïque a exercé plus qu’ailleurs en Afrique son influence sur l’obédience congolaise. Le récit de Joseph Badila, grâce à un historique détaillé permet de mieux comprendre bien des aspects sociaux et politiques où le rôle important de la franc-maçonnerie au Congo, comme en Afrique noire est facteur important de lutte contre l’intolérance politique. De la colonisation française à l’indépendance du Congo, on comprend que l’origine des conflits armés se trouve dans l’existence de graves problèmes endogènes, politiques, économiques et militaires qu’une mauvaise gouvernance ne parvient pas à résoudre. Cet ouvrage, véritable document historique, présente un aspect documentaire d’actualité particulièrement important.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 19 février à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

André Combes nous présentera :

La Franc-maçonnerie

et l’affaire Stavisky

 

 

En ce début d’année :

l’IDERM invite les derniers retardataires

à renouveler leur adhésion pour 2004

(15 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

chèque à l’ordre de « IDERM »)

 

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Mars 2004                  N°2004-3

 
Etudes:

· Les Francs-maçons et la République en Basse-Normandie de 1870 à 1924 par Emmanuel Thiebot, mémoire de D.E.A. sous la direction de Serge Bernstein, Institut d’Etudes Politiques de Paris, 2003.

Lorsque la République s’établit dans les années 1870, la loge de Caen a déjà cent ans. Comment cette sociabilité qui plonge ses racines au cœur du siècle des Lumières et qui avait traversé sans difficulté majeure quatre monarchies, deux empires et deux républiques devint l’un des fers de lance des forces démocratiques ? Par sa description détaillée et très documentée d’un cas exemplaire, la Basse-Normandie, cette monographie de qualité permet de mieux comprendre le rôle important joué par la Franc-maçonnerie dans la construction de la France moderne. Consolidation du régime républicain, séparation de l’église et de l’Etat, mise en place d’un système éducatif ouvert au plus grand nombre, premières mesures sociales… les Francs-maçons normands seront de tous les combats, combats qui - dans leur camp comme dans celui de leurs adversaires - ne s’encombre pas de nuance ou de demie-mesure ! Toujours soucieuse de resituer la vie des loges dans le contexte social et politique de l’époque, cette étude confronte systématiquement les sources maçonniques aux archives de l’époque.

Ouvrages

· Le Rite Français du premier grade au Ve ordre, présenté par Hervé Vigier, Défense et illustration de la Maçonnerie française-Cahiers de l’association Les Amis de Roger Girard, Paris, Télètes, 2003,219 pp. .

Voici donc la deuxième livraison de la publication annuelle du Grand Chapitre de Rite Français lié à la G.L.N.F. . Chacun des trois grades symboliques et des - quatre plus un ! - ordres capitulaires fait l’objet d’approches historiques et symboliques sous forme de courts textes. L’ensemble est de qualité et illustre bien la grande richesse initiatique et spirituelle du Rite Français. Il est intéressant de voir que le réveil du rite suscite de nouvelles publications et comment un nouveau corpus est en train de se constituer.

· Le Maître Ecossais de Saint-André, quatrième grade du Rite Ecossais Rectifié par Jean Ursin, collection Les Architectes de la connaissance, éditions Ivoire-clair, Groslay, 2003, 351.

Parmi les nombreuses particularités du Régime Ecossais Rectifié, il y a ce choix d’organiser la Maçonnerie « bleue » en quatre grades. Contrairement aux apparences, le Maître Ecossais de Saint-André n’est pas le premier des hauts-grades mais le dernier de la classe symbolique. Il en est aussi l’aboutissement et, dans un système aussi codé que le R.E.R. , il apporte donc des éléments essentiels à la bonne compréhension des trois premiers. Après avoir consacré des ouvrages aux grades d’apprenti, de compagnon et de maître au R.E.R. , l’auteur clôt donc sa recherche avec ce volume. Son projet est des restituer au lecteur les sources historiques et symboliques de ce grade dense et riche.

Périodiques:

· Points de vue initiatiques, numéro spécial, N°130, hiver 2003, 5 Euros le numéro (Abonnement pour 4 numéros, 20 Euros: PVI « Grande Loge de France », 8 rue Puteaux, 75017 Paris) 186 p.

Cette nouvelle parution nous permet de redécouvrir un florilège d’articles des anciens Grands Maîtres de la Grande Loge de France : Que faisons-nous dans nos loges ? par Yves-Max Viton ; C’est de l’homme qu’il s’agit par Jean-Claude Bousquet ; les chemins de la vérité par Georges Komar ; La franc-maçonnerie : un ordre initiatique dans une société démocratique par Jean-Louis Mandinaud ; De l’initiation, Naissance de la maçonnerie spéculative : la Bible, la tolérance par Michel Barat ; Exotérisme, ésotérisme  par Guy Piau ; Le temple maçonnique symbolisme et initiation par Henri Tort-Nouguès ; La Franc-maçonnerie, espérance des hommes par Georges Marcou ; Etre franc-maçon par Michel de Just ; La Bible dans la Loge par Richard Dupuy ; De la vie avant toute chosepar Pierre Simon.

• Renaissance Traditionnelle, n°134, avril 2003 « 1728-2003, 275 ans de Maçonnerie française», 144 p. (B.P.161 - 92113 Clichy Cedex, 24 Euros franco de port).

1728-2003 : 275 ans de Maçonnerie française par la rédaction; Les traductions françaises des Constitutions d’Anderson par Georges Lamoine; Les plus anciens Devoirs et Réglements de la Franc-maçonnerie française par Etienne Fournial; Le dossier Van Schweinitz : Les Réglements de la Loge de Dijon dans les années 1740  par Everty Kwaadgras; Notes de lecture.

• Johaben n°1 – janvier 2004, Revue du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France, 96 pp, 10 euros.

A la suite d’un N°0, cette nouvelle revue, agréablement présentée et bien illustrée, entame une parution continue. Les articles sont signés par des plumes talentueuses nous livrant les projets et les ambitions du Grand Chapitre Général dans sa volonté et sa manière de transmettre les Ordres de Sagesse du Rite Français. Le lecteur découvrira l’éditorial sous forme de Spicilège par Jacques-Georges Plumet ; du Rite Français du Grand Orient de France par Charles Porset ; à propos des rituels maçonniques par Michel L.Brodsky ; les divulgations des rituels dans l’Angleterre du XVIIIe siècle : une opération idéologique ou commerciale ? ; Rite Français et politique par Antoine de Blingel ; Rituel, théâtre et franc-maçonnerie par Ivan Morane ; Identité et rituel : du nécessaire à l’insuffisant par Michel Eynaud ; Aspects psychologiques des Rites et des Rituels par Pierre Sudre ; Ordres de Sagesse du Rite Français : quels rituels ? par Jean-Charles Nehr ; Bonnes pages oubliées : à propos des Hauts grades par Charles Porset ; Comment écrire un Guénon inédit par Umberto Eco ; Actualité des livres par Charles Porset ; le Musée de la Franc-maçonnerie, notre Musée par Ludovic Marcos.

·Institut Toulousain d’études maçonniques, courrier maçonnique du midi, n°5, Année 2004, (Institut Toulousain d’Etudes Maçonniques – 5 rue de l’Orient, 31000 Toulouse ), 5 Euros.

A l’occasion de l’exposition le franc-maçon dans sa Loge et la Cité les trois conférences du 5 juin 2003 suivi des échanges sont retranscrites:  Le franc-maçon dans ses décors par Ludovic Marcos;  Le vécu du franc-maçon en loge par Irène Mainguy; Le franc-maçon dans la loge et dans la cité par André Combes.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 18 mars à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre Mollier nous présentera :

La fondation du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien Accepté

en France en 1804 : nouveaux documents et nouvelles hypothèses

 

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Avril 2004                    N°2004-4

 
Etudes:

· « Mars et les Arts », 1799-1873, Histoire d’une loge maçonnique nantaise par Nathalie Pédron, mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, sous la direction de Catherine Pomeyrols, Université de Nantes, UFR d’histoire, d’histoire de l’art et d’archéologie, CRHMA, 2002-2003.

Encore une excellente monographie qui contribue ainsi à une meilleure connaissance du rôle des loges dans l’histoire de la société française. Le XIXe siècle, le siècle des révolutions, a joué un rôle majeur dans la constitution de l’identité maçonnique française. Au fil des pages, on voit les francs-maçons nantais réagir aux mutations et aux défis de leur temps. L’auteur a retrouvé une grande partie des « livres d’architecture » de l’atelier et de très nombreuses archives. Au-delà des évolutions générales, cela lui permet d’entrer dans le détail des problématiques. Le mémoire se finit par une annexe présentant les membres de la loges de 1799 à 1873 accompagnée d’analyses sociologiques sur la composition de l’atelier.

Ouvrages:

· L’espace des Francs-maçons, une sociabilité européenne au XVIIIe siècle, par Pierre-Yves Beaurepaire, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2003, 231 pp. , 16 Euros

Un nouveau livre de Pierre-Yves Beaurepaire… qui est encore un ouvrage passionnant. Après dix ans de recherche et de publications, l’auteur nous propose une sorte de « discours de la méthode » sur l’histoire de la Franc-maçonnerie. La perspective est celle du dix-huitièmiste et il stimagtise les limites de la « maçonnologie » faites par des maçons pour des maçons. On peut le suivre jusqu’à un certain point. On peut aussi lui répondre que les historiens maçons - devrait-on dire les maçons historiens ?- peuvent aussi avoir des démarches spécifiques pour éclairer certains aspects de l’identité ou des usages de l’ordre. Ferait-on reproche aux historiens du christianisme de se focaliser sur la formation du dogme et de la liturgie de ne pas s’intéresser d’abord à la sociologie de l’Empire romain ? Chacun son métier ! L’essentiel est en tout cas d’annoncer les hypothèses et le point de vue de départ. A ce débat près, il nous propose un beau bilan de la recherche maçonnique depuis 20 ans, de ses acquis, des problèmes qui restent en suspend et des perspectives qui s’offrent à elle. L’auteur nous invite ensuite à expérimenter des méthodes nouvelles, fondées notamment sur l’informatisation des données, pour « faire parler » les archives. Fondés sur des « égo-documents » (correspondances, journeaux intimes…) la démonstration est particulièrement convainquante. Les diagrammes produits par le traitement informatique permettent litéralement de visualiser comment la Maçonnerie s’inscrit dans l’espace européen, la hiérarchie des valeurs… voire les relations entre niveaux sociaux. Mais, à côté des questions méthodologiques, au fil des pages, Pierre-Yves Beaurepaire met sous nos yeux toute une série de documents rares voir tout à fait inconnus répérés par lui dans les fonds d’archives les plus variés un peu partout en Europe. Pour conclure, voici un livre qui devient d’emblée un « classique » et une référence obligée pour tout historien de la Franc-maçonnerie.

· Fraternité et progrès, trois siècles de franc-maçonnerie en Sarthe, catalogue réalisé dans le cadre de l’exposition présentée au Musée de Tessé au Mans du 29 mars au 13 juin 2004. Somogy-Editions d’Art, 2004, 91 pp. , 26 Euros.

Ce catalogue de l’exposition au Musée Tessée témoigne de plus de deux cent cinquante ans de présence maçonnique au Mans, rappelant de grandes figures locales, entre autres, René Levasseur premier à proposer l’abolition de l’esclavage ou encore Henri Lefeuvre militant syndicaliste et instituteur, membre des Amis du progrès du GODF, Maire du Mans en 1938, résistant, arrêté puis mort en déportation. La vie maçonnique s’exprime aussi au travers d’objets usuels évoquant des rencontres fraternelles, des décors nécessaires aux tenues. Le tableau du nombre de loges sarthoises actuellement en activité, que ce soit de la maçonnerie adogmatique ou « anglo-saxonne », témoigne de l’engagement et du grand dynamisme maçonnique de la région.

· La politique des francs-maçons par Jacques Mitterand, éditions A l’Orient, collection Entre l’équerre et le compas, 2004, 238 pp. , 19,75 Euros.

Ce texte un peu oublié, publié il y a trente ans, est un témoignage d’un ancien Grand Maître du Grand Orient de France. Ce Maçon engagé, qui avait une stature de tribun, propose ici un plaidoyer pour la liberté, un engagement enthousiaste d’un homme d’action et de conviction profonde. Cette réédition du livre de Jacques Mitterand permet de faire redécouvrir une conception laïque et progressiste de la maçonnerie adogmatique. On comprend mieux l’homme et le frère en découvrant en fin d’ouvrage sa biographie. Le témoignage de ce personnage qui exerça deux mandats de Grand Maître est un livre de combat refusant les faux consensus de la pensée unique et les compromis.

Périodiques:

· Cahiers de la Commission d’Histoire, Fédération française du Droit Humain, n°9 /février 2004, 160 pages.

Voici une nouvelle parution présentant des études forts intéressantes. Elle commence par un : Editorial d’Andrée Prat ; Le contexte de l’implantation du droit Humain aux Etats-Unis par Colette Loubatière, Antoine Muzzrelli, réflexions autour d’un suicide  par Josette Decoen; Louis Goaziou (1864-1937) par Andrée Prat ; Les débuts fulgurants du Droit humain aux Etats-Unis (1903-1914) par Colette Loubatière; L’enracinement de la maçonnerie mixte aux Etats-Unis (1914-1938) par Janet  Fernandez; Karnak par Janet Fernandez; Les Anciens et les Modernes par Bernard Dat ; Rencontres maçonniques, Quelques publications.

• La Chaîne d’Union n°27 – Hiver 2003/2004, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 96 pp, 8 Euros.

La dernière livraison de cette revue trimestrielle est consacrée au chemin du symbole. Au sommaire de ce numéro, on peut lire : Le symbole, une méthode, une clé par Corentin Gourmelin ; Symbolisation et raison par Pierrick L’Hyver ; L’expression symbolique : singulière et universelle par Christophe Vallée ; De l’apprentissage à la maîtrise : rudesse et profondeur du symbole, par Claude Obadia ; Une clé pour comprendre les autres et le monde par Léon Zeldis ; Visita Interriorem Terrae Rectificandoque par Gilbert Cédot ; L’abandon des métaux en maçonnerie et dans le soufisme par Saad ; Voltaire était-il antisémite ? par Roland Desné ; Commencements par Pierre Marette ; Constantes ésotériques et franc-maçonnerie par Georges Lerbet ; une nouvelle encyclopédie maçonnique par Corentin Gourmelin ; Notes de lecture par Jack Chaboud.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 15 avril à 18 h 15

au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Jean-Paul Delahaye nous présentera :

La Franc-maçonnerie et l’instruction publique de 1861 à 1882

 

Attention, le troisième jeudi de mai, le 20 mai, étant férié, il n’y aura pas de réunion de l’IDERM à Paris

 

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Ouvrages:
· Les artistes réunis, Histoire d’une loge (Limoges 1827 – 2003) préface de Stéphan Meyer, Edimaf, 2004, 131 pp.
Cette loge du Grand Orient de France à voulu se pencher sur sa longue et riche histoire de 1827 à 1998. Atelier qui au long de son histoire a connu de nombreux essaimages tout en renouvelant toujours suffisamment ses effectifs. Ce travail collectif de mémoire nous propose un intéressant travail de recherches révélateur tant des joies que des difficultés que vivent toutes les communautés humaines.

· Fernando Pessoa, pour une poétique de l’ésotérisme par José Augusto Seabra, édition A l’Orient 2004, 155 pp. , 17, 5 Euros.

Cet ouvrage est sorti à l’occasion de l’exposition faite en hommage à Fernando Pessoa du 24 avril au 5 juin dernier dans le hall du GODF. Ce travail se propose de faire découvrir au lecteur la difficile quête initiatique du grand poète portugais Fernando Pessoa. L’œuvre très riche de cet ami de la maçonnerie est inspirée de kabbale, de gnosticisme, de théosophie et de rosicrucianisme. Des documents d’archives accompagnent cette intéressante édition.

· L’Humanisme a-t-il un avenir ? par Claude Salicetti, éditions Dervy, collection Paroles retrouvées, 150 pp. , 16,50 Euros.

Claude Salicetti qui approfondit depuis longtemps une des valeurs maçonniques essentielles qu’est l’humanisme nous présente ici une brillante synthèse de sa pensée. Il défend les valeurs d’un humanisme spirituel, éthique et politique qui se préserve des dérives scientistes et libertaires. Après avoir développé tout ce qui dévoie et parasite cette notion dont la collusion dangereuse entre pouvoir politique et religieux entre autre, l’auteur rappelle que le principe de laïcité représente un des piliers essentiels de l’éthique et du projet politique humaniste. Il pense que l’humanisme permet de conjuguer la nécessité du libre examen, de la liberté d’action et l’obligation éthique dans la visée d’une unité qui pourra rendre plus fraternelle la cité des humains.

· Les Lumières au quotidien ; franc-maçonnerie et politique au siècle des lumières par Margaret C. Jacob, éditions A l’Orient, 447 pp. , 27 Euros.

Dans cet ouvrage passionnant Margaret C. Jacob démontre comment à travers toute l’Europe, le réseau des loges maçonniques fut en quelque sorte un forum où se rencontrèrent des personnes de toutes conditions sociales, politiques ou philosophiques, des marchands et des hommes de métier voulant élaborer un ordre social nouveau en bonne harmonie. L’auteur nous propose de découvrir un nouveau visage des Lumières, non pas celles d’un mouvement philosophique et littéraire d’une minorité, mais au contraire celui d’une sociabilité nouvelle où, dans les loges, des couches sociales très diverses se côtoient et travaillent. Il est montré ici que les loges entre 1740 environ et la Révolution offrent en réduction, fidèle et vivante, une image de la société des lumières autant porteuse de ses contradictions que de ses espérances. Ce livre permet de mieux appréhender l’intention initiale ayant présidé à la fondation de la franc-maçonnerie, ainsi que la manière dont elle s’est installée dans la société française et européenne donnant naissance à la notion de cosmopolitisme. (Un autre ouvrage intitulée La pensée radicale au siècle des Lumières, panthéistes, francs-maçons et républicains permettra d’approfondir ces courants dont les plus radicaux conduisirent à la Révolution française).

PÉriodiques

· La Revue de l’IDERM Septentrion Année 2004, n°3, (renseignements : jean.lepez@numericable.fr).

La troisième livraison de ce recueil annuel des travaux de l’antenne IDERM du Nord, basée à Lille, est toujours de grande qualité : Editorial par Jean Lepez et Jean-Luc Lemercier ; Le rite écossais rectifié au sein de la grande Loge de France par Jean-Marc Van Hille ; La R\L\ le Bon Accord par Jean Dubar ; Le rite maçonnique de Memphis-Misraïm en Belgique (1931-1940) par René Philippe ; Le Centenaire de la création de la R\L\ Justice et Vérité à l’O\ de Saint Quentin par Jean Fabre ; Une loge de campagne allemande à Saint Quentin par Fritz Epstein ; La sociabilité des Vrais Bataves de Dunkerque à l’épreuve de la révolution par Arille Chevalier ; Produit sociologique des maçons de la Loge Amitié et fraternité, Orient de Dunkerque, 1785-1801 par Sarah Busolini ; Elisée Reclus, Géographe, Anarchiste et Franc-maçon par Eliane Bliot ; Une société initiatique africaine le Poro par Jacques Arrignon ; La Franc-maçonnerie et la pratique sorcière par Georges Oboda ; Du Sacrifice au Sacré par Jacques Babakissa ; L’initiation à Otwère chez les Koyos de la cuvette congolaise par Alphonsine Bouya ; Oralité et écriture, quel rôle dans la transmission des traditions dans les sociétés africaines par Sékou Pléa ; le sens du bonheur en Afrique par Olga Koda ; Paroles de Fraternité par Francisco de Medeiros ; la Maçonnerie au Congo par Eric Pantou et François Gondi ; La légende de Madika-Voyages initiatiques africainspar Michel Lauwens.

• La Chaîne d’Union n°28 – Hiver 2003/2004, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 96 pp. 8 Euros.

Cette revue trimestrielle propose un dossier consacré à l’initiation féminine. Au sommaire de ce numéro, on peut lire : La voie féminine par Corentin Gourmelin, suivi d’un Hommage à Pierrick L’Hyver qui vient de passer à l’Orient éternel, puis Good bye, Mr.Anderson ! par Denise Oberlin ; Un ressenti et des résonances spécifiques par Martine Bigeard et Laurence Kravetz ; Les symboles n’ont pas de sexe par Yasabeau Tay Botner ; Hiram côté femmes par Nicole Morvan ; La « Maçonnerie des Dames » avait une vraie valeur initiatique par Claire Daniel-Le Blanc ; Eastern Star : Pour les Américaines privées de maçonnerie par Cécile Révauger ; Le travail maçonnique au XXIe siècle par Pierrick L’Hyver ; Le tablier maçonnique : symbole, emblème ou insigne ? par Jean-Pierre Donzac ; Pour une chaîne d’union des poètes contemporains par Jean-Luc Maxence ; Constantes Echos initiatiques et post-modernité par Georges Lerbet ; Notes de lecture par Irène Mainguy.

 

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 17 juin à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre Mollier nous présentera :

Élections, représentation, administration :

La vie « démocratique »

du Grand Orient de France de 1773 à 1793

 

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. : [33] (0)1 42 47 12 87

ISSN 1271-1683                                                                                                       Décembre 2004                      N°2004-7

 
Ouvrages:

· Le Rituel des anciens ou édition 6004 du guide des Maçons Ecossais par Laurent Jaunaux, préface de Guy Verval, Ed. Dervy, 2004, 312 p., 20 Euros.

On sait que - quelques soient leurs noms - tous les rites maçonniques pour les grades symboliques dérivent des deux familles fixées en Angleterre au cœur du XVIIIe siècle : les « Modernes » et les « Anciens ». Si la famille « Moderne » s’implante en France dès les années 1725 pour devenir ce que l’usage va consacrer sous le nom den Rite Français ; la tradition des « Anciens » s’établit à Paris en 1804 avec l’arrivée dans la capitale des Français d’Amérique qui l’avaient pratiqué sur la côte Est des Etats-Unis. Au Régulateur du Maçon, texte de référence du Rite Français imprimé en 1801 correspond donc le Guide des Maçons Ecossais pour l’autre tradition. Laurent Jaunaux a choisi de nous proposer, non une simple réédition, mais une adaptation propre à soutenir un retour à la pratique du Guide. Ce parti pris a ses avantages et ses inconvénients. Côté positif, on entre d’emblée dans un texte dont la forme est familière au Maçon d’aujourd’hui et il peut ainsi en saisir facilement la substantifique moelle ; limite de l’exercice, l’auteur fait un certain nombre de choix, d’autres étaient possibles (il le reconnaît d’ailleurs tout à fait).

· Ephémérides des loges maçonniques de Lyon, Edouard Vacheron, 1875- Reprint CEi L’Aigle & le pélican (5 rue Bugeaud – 69006 Lyon, editionscei.com), 355 p., 33 euros.

Les Ephémérides… de Vacheron sont un grand classique de la riche histoire de la Maçonnerie dans la métropole des Gaules. C’est aussi un livre devenu extrêmement rare. Un nouvel arrivant dans le paysage de l’édition spécialisé - au beau nom de L’Aigle et le Pélican - nous en propose ici un reprint. Chacune des loges lyonnaises s’y voit consacrer une notice. Bien sûr certaines informations doivent être complétées par les acquis récents de l’histoire maçonnique. Mais on découvre dans le « Vacheron » - dont le manuscrit a été retrouvé récemment dans les collections du Musée Gadagne - plein de détails intéressants sur la vie des loges au XVIIIe et au XIXe siècle. L’ouvrage étant d’ailleurs une source sans équivalent pour le Siècle des Révolutions. On doit aussi souligner l’intérêt et la beauté des sceaux et bijoux de loges qui sont reproduits. Le « nettoyage » des images méticuleusement réalisé pour cette réédition se révèle réussi.

· La Franc-maçonnerie entre histoire et imaginaire, Médiathèque du Pontiffroy, Metz, 2004, 120 p. , 18 Euros.

La Médiathèque du Pontiffroy, héritiére de la bicentenaire Bibliothèque Municipale de Metz, a accueilli cet automne une exposition grand public sur la Franc-maçonnerie. Cet ouvrage à la maquette élégante et très soignée est la catalogue de cette manifestation. La première partie propose des études sur différents aspects de la vie maçonnique en Lorraine au XVIIIe siècle, les Maçons messins ayant sur plusieurs problèmes joués un rôle .

PÉriodiques:

• Chroniques d’histoire maçonnique lorraine, Hommage à Eugène Marchal n°19 – Janvier 2004, (3 numéros-27 Euros ou un numéro-7 Euros, ILDERM, 15 rue Douin, 54000 Nancy).

Voilà un numéro remarquable sur un sujet célèbre mais finalement fort mal connu. Les deux articles sont dus à Jean-Claude Couturier. Le premier plante le décor et rappelle comment, dans le sillage de la Révolution, après le concordat de 1801, la Maçonnerie professa un déisme fervent doublé d’une hostilité de plus en plus affirmée aux religions révélées. La crise de 1877 est d’abord l’opposition de deux générations rationalistes : les jeunes positivistes des années 1860 contre les vieux disciples de Voltaire, adeptes du Grand Horloger, enracinés dans la première moitié du XIXe siècle. Le combat d’une importante personnalité lorraine du Grand Orient contre la décision de 1877 illustre cette querelles des anciens et des modernes. Le Docteur Marchal, Vénérable de Saint-Jean de Jérusalem de 1855 à 18864, ménera en effet une vive campagne contre l’abolition de l’obligation « de la croyance en Dieu et en l’immortalité de l’âme ». Jean-Claude Couturier présente le détail de l’argumentation des deux parties et, grâce à cet examen approfondi, on saisi mieux les termes du débats et leur résonnance dans le contexte idéologique de l’époque. Ainsi Eugène Marchal n’est ni moins anticlérical ni moins républicain que ses contradicteurs.

• Renaissance Traditionnelle n°137 – Janvier 2004, (B.P. 161 - 92113 Clichy Cedex, abonnement un an 40 Euros).

Claude Antoine Thory et sa famille par Jacques Tuchendler : une remarquable étude sur le milieu familial et social d’un maçon emblématique de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe ; Des cinq points aux cinq plaies par Laurent Bastard : après avoir présenté les plus anciens témoignages dans la Maçonnerie, l’auteur fait état d’attestations jusque là tout à fait inconnus dans un compagnonnage français du XVIe siècle, des pistes passionnantes et des hypothèses stimulantes  ; La Franc-maçonnerie anglaise dans la société contemporaine par Pierre Noël : un panorama très documenté sur une maçonnerie différente sur laquelle circule plus de stéréotypes que de vraies analyses.

• Fragments d’histoire du compagnonnage n°137 – Janvier 2004, (B.P. 161 - 92113 Clichy Cedex, abonnement un an 40 Euros).

Claude Antoine Thory et sa famille par Jacques Tuchendler : une remarquable étude sur le milieu familial et social d’un maçon emblématique de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe ; Des cinq points aux cinq plaies par Laurent Bastard : après avoir présenté les plus anciens témoignages dans la Maçonnerie,

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 16 décembre 2004 à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :

Pascal Bajou nous présentera :

Henri Tattegrain, les arts graphiques

au service de la transmission maçonnique

 

Attention, le jeudi 20 janvier 2005,

l’IDERM organisera son Assemblée Générale.

Les personnes à jour de leur cotisation recevront une convocation début janvier

Réservez dès aujourd’hui cette date sur votre agenda…

Et n’hésitez pas à nous envoyer dès maintenant votre cotisation 2005 soit 15 Euros par chèque à l’ordre de l’IDERM (16, rue Cadet, 75009 Paris)