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Lettre de l'IDERM année 2004
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. :
[33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 Janvier 2004 N°2004-1
Ouvrages:
· Thuileur, Rite Ecossais Ancien Accepté et
Rite Moderne, fac-simile de l’édition originale du Comte de Grasse-Tilly, Editions Sinope (128 Avenue
de Villiers, 75017 Paris ; reaa@online.fr),
288 p. + 192 p. , Edition classique, 66 Euros, Edition
bibliophilique, 120 Euros.
Ce livre est publié dans le cadre de l’année du bicentenaire du Rite
Ecossais Ancien Accepté en France par l’un des trois héritiers actuels du
premier Suprême Conseil indivis de 1804, le Suprême Conseil pour la France, lié
à la GLNF. Il faut d’abord souligner la remaquable qualité du fac-simile et
saluer le travail qui fait de cet ouvrage un objet magnifique (quelque soit la
version). La reproduction du document original est accompagnée, dans un petit
volume séparé, d’une transcription en français moderne qui ne s’imposait pas
car l’écriture du manuscrit est très lisible, mais qui facilite bien l’entrée
dans le texte. Que penser du document lui-même ? C’est un thuileur
classique du début du XIXe siècle comme on en connaît quelques
dizaines de manuscrits (notamment dans le fonds maçonnique de la Bibliothèque
Nationale) et qui est globalement fort proche de ceux imprimés par Delaulnaye
en 1813 Vuillaume en 1820. Tout l’intérêt de la pièce vient de son auteur,
Alexandre de Grasse-Tilly, l’un des principaux fondateurs du Suprême Conseil du
33e degré en France en 1804 et son premier Grand Commandeur. Les
historiens maçonniques s’interesseront donc justement aux passages du texte que
l’on ne trouve pas ailleurs et tenteront d’y repérer, entre les lignes, des
indices nouveaux sur les sources, les emprunts ou les matériaux utilisés par
les fondateurs du Rite Ecossais Ancien Accepté à Paris. Les conditions dans
lesquelles Grasse-Tilly réalisa ce thuileur sont assez obscures puisqu’il date
justement de l’époque - 1819 - où il abandonne tout activité maçonnique et se
retire à Versailles. Il y vivra dans des conditions matérielles difficiles
jusqu’à peu avant sa mort en 1845. Une mention indique que le thuileur est
d’ailleurs destiné à un frère de Versailles - Lecour.
· Deux siècles de Maçonnerie
en Roussillon (1744-1945), par Patricia
Ramon-Baldie et Jacques Mongay, préface d’André Combes, Paris, Editions Les
Presses Littéraires, Saint-Estève, 2003, 294 p. , 20 Euros.
L’ouvrage présente un panorama de toutes les loges
qui ont battu maillet à Perpignan et dans la région. Comme souvent dans ce type
de monographie, l’un des intérêts est de voir en quoi la vie des ateliers y
a-été, d’année en année, soumise au destin général de la franc-maçonnerie
française… et en quoi chaque région a des caractères propres qui se pérénisent
au fil des siècles. L’une des permanences de la riche histoire de la Catalogne
française depuis le siècle des Lumières, c’est certainement sa densité
maçonnique. Les auteurs ont abondamment utilisé les fonds d’archives qu’ils
citent judicieusement. Ces « tranches de vie » maçonniques rendent la
lecture du livre très vivante. Un regret cependant, que les travaux
universitaires les plus récents n’aient été ni utilisés ni même cités.
· Jésus
dans la tradition maçonnique, rituels et symbolismes du Christ dans la
franc-maçonnerie française par Jérôme Rousse-Lacordaire, Editions Desclée,
2003, 250 p., 23 Euros.
L’ouvrage
paraît dans une très érudite collection intitulée « Jésus/Jésus-Christ
et… », on peut ainsi y lire : « Jésus dans la pensée
musulmane », « Jésus-Christ aux marges de la Réforme » ou
encore… « Jésus pour les athées ». Spécialiste de l’histoire de la
Franc-maçonnerie et de l’ésotérisme, le père Jérôme Rousse-Lacordaire était
particulièrement bien placé pour tenter de cerner cette délicate question.
Délicate sur le fond, on y reviendra, mais aussi sur la forme car, depuis la
deuxième moitié du XIXe siècle, les relations entre les loges et le
principal représentant du christianisme en France - le catholicisme - ont été marqué par un dur affrontement
politique et idéologique. L’objet de l’étude n’est pas simplement de montrer
tout ce que doivent les rituels maçonniques à la tradition judéo-chrétienne
mais, précisément, de voir comment ceux-ci abordent la question de Jésus. Trois
champs principaux d’investigation sont définis. Dans le grade de Maître, quels
liens la légende d’Hiram entretient-elle vraiment avec la symbolique
christique ? Hiram est-il un substitut de Jésus ? Substitut par peur
du balsphème ou, au contraire, substitut par hérésie ? L’auteur présente
un dossier très complet qui montre bien tout l’intérêt de la question… mais
aussi combien il est difficile d’arriver à une conclusion tranchée. C’est
probablement ce caractère ambiguë qui explique la force et le succès de la
légende d’Hiram. Le problème se pose assez différement avec le Rose-Croix. Les
anciens rituels font, en toute lettre, de Jésus et de sa Passion le centre de
la légende du grade. Deux problèmes en découlent alors. Quelles conceptions
religieuses développent ces rituels maçonniques ? L’auteur y voit
finalement une tentative de restauration du Christianisme primitif. Comment le
Jésus des Rose-Croix va vivre les évolutions laïques, voire mêmes positivistes,
des francs-maçons français ? Troisième objet de recherche : les Rites
qui se proclament ouvertement chrétiens comme, en France, le Régime Ecossais
Rectifié. Jérôme Rousse-Lacordaire nous propose là un ouvrage très documenté
avec des analyses particulièrement intéressantes. A l’issue de cette recherche
stimulante, on réalise neanmoins qu’en dépit de matériaux manifestement
empruntés au judéo-christianisme, l’identité maçonnique, même au XVIIIe
siècle, ne peut se réduire à sa dimension religieuse.
PÉriodiques:
· Chronique d’Histoire Maçonnique
Lorraine, n°17/mai 2003 (ILDERM, 15
rue Drouin 54000 Nancy).
L’Institut Lorrain
d’Études et de Recherches Maçonniques poursuit ses travaux sur la riche
histoire de l’Ordre dans cette région. Voici donc le… 17e numéro de
sa revue, au sommaire : La loge « Travail et Liberté » à
l’Orient de Nancy par Jean-Claude Couturier ; L’évolution de la Maçonnerie
lorraine après 1850 par Bernard Reimeringer ; Hommage à Alain
Thomas ; « L’Harmonie », la loge de Mirecourt 1863-1872 ;
Note de lecure.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 15 janvier à 18 h 15
au Temple Lafayette
Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :
Julien Mercier nous
présentera :
Fraternité Tonkinoise (1887-1939) : histoire des frères-colons
d’Hanoï
En ce début
d’année :
l’IDERM vous
présente ses meilleurs vœux
…et vous invite à
renouveler votre adhésion pour 2004
(15 Euros=
cotisation + tous les mois La Lettre de
l’IDERM
chèque à l’ordre de
« IDERM »)
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Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
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ISSN 1271-1683 Février 2004 N°2004-2
Ouvrages:
· Deux siècles de Rite
Ecossais Ancien et Accepté en France 1804-2004, Suprême Conseil-Grand
Collège du Rite Ecossais Accepté du Grand Orient de France, Editions Dervy,
317 p. , prix de lancement jusqu’au 30 avril 2004, 33 Euros, prix
public après cette date 45 Euros.
C’est
cette fois le Suprême Conseil du Grand Orient de France - ou
plus précisément l’aréopage Sources, son atelier de recherche -
qui propose un bel ouvrage, abondamment illustré, dans le cadre du bicentenaire
du Rite Ecossais Ancien Accepté. Le livre comporte trois parties. Les premiers
chapitres retracent l’histoire du Rite, des grades « écossais » du
XVIIIe siècle au Grand Collège du REAA d’aujourd’hui. Une deuxième
partie regroupe différentes études qui esquissent une approche anthropologique
du REAA et de la symbolique écossaise. Elles visent à mieux cerner les ruptures
et les continiutés qu’elle a connu au fil des ans. On y découvrira notamment
des recherches stimulantes sur le Rose-croix ou autour du grade de de Kadosh et
de son imaginaire. Le lecteur découvrira ensuite « les plus belles
pages » du Rite Ecossais ou du moins une série de textes qui témoignent du
regard que les maçons ont porté sur leur rite au cours de ces deux siècles. Le
livre se conclue par un essai collectif, De philosophia scotica, qui
s’interroge sur la pertinence et les potentialités du Rite Ecossais Ancien
Accepté pour l’homme d’aujourd’hui. On goutera aussi la belle postface de Jean
Baubérot. Outre une iconographie tout à fait remarquable et servie par une
maquette particulièrement réussie, l’ouvrage propose quelques documents
exceptionnels comme le procès verbal de la première réunion des
« Inspecteurs Généraux » en France, tenue à Paris le 17 octobre 1804.
La pièce a été retrouvée il y a deux ans dans les archives de Grand Orient de
France à l’occasion du classement d’un carton de documents divers, pour la
plupart de la fin du XIXe siècle !
· Images du patrimoine
maçonnique, tome II, Les Hommes, Editions maçonniques de France- Editions
Cêtre, Paris-Besançon, 192 p. , 53 Euros.
Après un premier volume
consacré à « La loge », ce deuxième tome présente les éléments du
patrimoine de l’ordre qui sont plus liés à la vie maçonnique de chacun - décors, diplômes, montres, horloges,
faïences, médailles, pochettes, boîtes diverses voire…
fume-cigarettes ! - ainsi qu’une série de
portraits de maçons. La maquette du livre donne la priorité à l’iconographie,
mais les pièces sont remises dans leur contexte par de très nombreux articles
et notices signés des meilleurs spécialistes. Le grand nombre d’objets ou de documents
reproduits font de cette publication un recueil documentaire irremplaçable. Un
regret seulement, quelques images ont rencontré des problèmes de photogravure
qui tranchent sur la qualité générale de la publication.
· L’Ordre
maçonnique le Droit Humain, sous la direction d’Andrée Prat (Présidente de
la Commission d’Histoire de la Fédération française du Droit Humain), 127
p. , Presses Universitaires de France, 2003, Collection Que sais-je ?
n° 3673, 7,50 Euros.
L’obédience maçonnique mixte
du Droit Humain a été fondée en 1893 par Maria Deraismes et Georges Martin.
Première Obédience à initier des femmes à la fin du XIXe siècle, sa
fondation a marqué un tournant décisif en faveur de l’acceptation de la parité
et de l’entrée des femmes en maçonnerie. Cet ouvrage retrace l’histoire du
premier Ordre maçonnique mixte en France dont les membres poursuivent une quête
spirituelle et symbolique ; ils s’engagent depuis plus d’un siècle au
niveau national et international dans les combats sociaux et politiques pour la
laïcité, la tolérance ou encore les droits des femmes et des enfants.
L’histoire de cette obédience témoigne bien d’une volonté que des hommes et des
femmes dans le monde, de nationalités, de cultures, d’origines éthiques
différentes pratiquent les mêmes rituels et se côtoient pour œuvrer ensemble.
Leur engagement individuel repose sur les idées universelles auxquelles ils
adhèrent : la liberté, l’égalité, la tolérance, la laïcité, même s’ils ne
les expriment pas de la même manière. En réalité, c’est l’être humain qui est
au centre de leurs réflexions. Cette étude permet de mieux comprendre la genèse
de cet Ordre maçonnique de plus d’un siècle, les combats de ses fondateurs, ses
luttes pour être reconnues des autres obédiences, ses difficultés à évoluer
sans se scléroser.
· La
Franc-maçonnerie en Afrique Noire, un si long chemin vers la liberté,
l’égalité, la fraternité par Joseph Badila, Editions Detrad AVS, 2004,
326p. , 23 Euros.
Ce livre est le témoignage
poignant d’un authentique franc-maçon congolais, observateur averti des
problèmes africains qui, de plus, est un bon connaisseur des cultures
franco-africaines, il est ainsi bien placé pour discerner le positif à prendre
dans l’une et l’autre culture. Joseph Badila, originaire du Congo Brazzaville
est un universitaire qui a occupé de hautes et éminentes fonctions au Congo.
Parallèlement à son engagement maçonnique il a été amené à être fondateur du
GOLAC, Grand Maître, puis Grand Commandeur du Suprême Conseil de cette
obédience. Le GOLAC ou le Grand Orient et Loges Associées du Congo, a
vu le jour en mai 1989. Ce fut un long chemin parsemé d’embûches et d’épreuves
pour aboutir à la fondation de cette obédience, fruit de six ans de travail
dans la discrétion en rassemblant ce qui est épars avec l’aide du Grand Orient
de France. Il est intéressant de remarquer qu’à Brazaville, la morale laïque a
exercé plus qu’ailleurs en Afrique son influence sur l’obédience congolaise. Le
récit de Joseph Badila, grâce à un historique détaillé permet de mieux comprendre
bien des aspects sociaux et politiques où le rôle important de la
franc-maçonnerie au Congo, comme en Afrique noire est facteur important de
lutte contre l’intolérance politique. De la colonisation française à
l’indépendance du Congo, on comprend que l’origine des conflits armés se trouve
dans l’existence de graves problèmes endogènes, politiques, économiques et
militaires qu’une mauvaise gouvernance ne parvient pas à résoudre. Cet ouvrage,
véritable document historique, présente un aspect documentaire d’actualité
particulièrement important.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 19 février à 18 h 15
au Temple Lafayette
Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris :
André Combes nous présentera :
La Franc-maçonnerie
et l’affaire Stavisky
En ce début
d’année :
l’IDERM invite les
derniers retardataires
à renouveler leur
adhésion pour 2004
(15 Euros=
cotisation + tous les mois La Lettre de
l’IDERM
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
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[33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 Mars 2004 N°2004-3
Etudes:
· Les Francs-maçons et la République en
Basse-Normandie de 1870 à 1924 par Emmanuel Thiebot, mémoire de D.E.A.
sous la direction de Serge Bernstein, Institut d’Etudes Politiques de Paris,
2003.
Lorsque la République
s’établit dans les années 1870, la loge de Caen a déjà cent ans. Comment cette
sociabilité qui plonge ses racines au cœur du siècle des Lumières et qui avait
traversé sans difficulté majeure quatre monarchies, deux empires et deux
républiques devint l’un des fers de lance des forces démocratiques ? Par
sa description détaillée et très documentée d’un cas exemplaire, la
Basse-Normandie, cette monographie de qualité permet de mieux comprendre le
rôle important joué par la Franc-maçonnerie dans la construction de la France
moderne. Consolidation du régime républicain, séparation de l’église et de
l’Etat, mise en place d’un système éducatif ouvert au plus grand nombre,
premières mesures sociales… les Francs-maçons normands seront de tous les
combats, combats qui - dans leur camp comme
dans celui de leurs adversaires - ne s’encombre pas de nuance
ou de demie-mesure ! Toujours soucieuse de resituer la vie des loges dans
le contexte social et politique de l’époque, cette étude confronte
systématiquement les sources maçonniques aux archives de l’époque.
Ouvrages
· Le Rite Français du premier grade au Ve
ordre, présenté par Hervé Vigier, Défense et illustration de la
Maçonnerie française-Cahiers de l’association Les Amis de Roger Girard,
Paris, Télètes, 2003,219 pp. .
Voici donc la deuxième
livraison de la publication annuelle du Grand Chapitre de Rite Français lié à
la G.L.N.F. . Chacun des trois grades symboliques et des - quatre plus un ! - ordres capitulaires fait l’objet d’approches
historiques et symboliques sous forme de courts textes. L’ensemble est de
qualité et illustre bien la grande richesse initiatique et spirituelle du Rite
Français. Il est intéressant de voir que le réveil du rite suscite de nouvelles
publications et comment un nouveau corpus est en train de se constituer.
· Le Maître Ecossais de Saint-André,
quatrième grade du Rite Ecossais Rectifié par Jean Ursin, collection
Les Architectes de la connaissance, éditions Ivoire-clair, Groslay, 2003, 351.
Parmi les nombreuses
particularités du Régime Ecossais Rectifié, il y a ce choix d’organiser la
Maçonnerie « bleue » en quatre grades. Contrairement aux apparences,
le Maître Ecossais de Saint-André n’est pas le premier des hauts-grades mais le
dernier de la classe symbolique. Il en est aussi l’aboutissement et, dans un
système aussi codé que le R.E.R. , il apporte donc des éléments essentiels
à la bonne compréhension des trois premiers. Après avoir consacré des ouvrages
aux grades d’apprenti, de compagnon et de maître au R.E.R. , l’auteur clôt
donc sa recherche avec ce volume. Son projet est des restituer au lecteur les
sources historiques et symboliques de ce grade dense et riche.
Périodiques:
· Points de vue initiatiques,
numéro spécial, N°130, hiver 2003, 5 Euros le numéro (Abonnement pour 4 numéros, 20
Euros: PVI « Grande Loge de France », 8 rue Puteaux, 75017 Paris)
186 p.
Cette nouvelle parution nous
permet de redécouvrir un florilège d’articles des anciens Grands Maîtres de la
Grande Loge de France : Que faisons-nous dans nos loges ? par
Yves-Max Viton ; C’est de l’homme qu’il s’agit par
Jean-Claude Bousquet ; les chemins de la vérité par Georges
Komar ; La franc-maçonnerie : un ordre initiatique dans une
société démocratique par Jean-Louis Mandinaud ; De l’initiation,
Naissance de la maçonnerie spéculative : la Bible, la tolérance par
Michel Barat ; Exotérisme, ésotérisme par Guy Piau ; Le temple maçonnique
symbolisme et initiation par Henri Tort-Nouguès ; La Franc-maçonnerie,
espérance des hommes par Georges Marcou ; Etre franc-maçon
par Michel de Just ; La Bible dans la Loge par Richard Dupuy ;
De la vie avant toute chosepar Pierre Simon.
• Renaissance
Traditionnelle,
n°134, avril 2003 « 1728-2003, 275 ans de Maçonnerie française», 144 p. (B.P.161 - 92113 Clichy Cedex,
24 Euros franco de port).
1728-2003 : 275 ans de Maçonnerie
française par la rédaction; Les traductions françaises des Constitutions
d’Anderson par Georges Lamoine; Les plus anciens Devoirs et Réglements de la
Franc-maçonnerie française par Etienne
Fournial; Le dossier Van
Schweinitz : Les Réglements de la Loge de Dijon dans les années 1740 par Everty
Kwaadgras; Notes de lecture.
• Johaben n°1 – janvier 2004,
Revue du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France, 96 pp, 10 euros.
A la suite d’un N°0, cette
nouvelle revue, agréablement présentée et bien illustrée, entame une parution
continue. Les articles sont signés par des plumes talentueuses nous livrant les
projets et les ambitions du Grand Chapitre Général dans sa volonté et sa
manière de transmettre les Ordres de Sagesse du Rite Français. Le lecteur
découvrira l’éditorial sous forme de Spicilège par Jacques-Georges
Plumet ; du Rite Français du Grand Orient de France par Charles
Porset ; à propos des rituels maçonniques par Michel
L.Brodsky ; les divulgations des rituels dans l’Angleterre du XVIIIe
siècle : une opération idéologique ou commerciale ? ; Rite
Français et politique par Antoine de Blingel ; Rituel, théâtre et
franc-maçonnerie par Ivan Morane ; Identité et rituel : du
nécessaire à l’insuffisant par Michel Eynaud ; Aspects
psychologiques des Rites et des Rituels par Pierre Sudre ; Ordres
de Sagesse du Rite Français : quels rituels ? par
Jean-Charles Nehr ; Bonnes pages oubliées : à propos des Hauts
grades par Charles Porset ; Comment écrire un Guénon inédit par
Umberto Eco ; Actualité des livres par Charles Porset ; le
Musée de la Franc-maçonnerie, notre Musée par Ludovic Marcos.
·Institut Toulousain d’études
maçonniques, courrier maçonnique du midi, n°5, Année 2004, (Institut Toulousain d’Etudes Maçonniques – 5 rue de
l’Orient, 31000 Toulouse ), 5 Euros.
A l’occasion
de l’exposition le franc-maçon dans sa Loge et la Cité les trois conférences du
5 juin 2003 suivi des échanges sont retranscrites: Le franc-maçon dans
ses décors par Ludovic Marcos; Le
vécu du franc-maçon en loge par Irène Mainguy; Le franc-maçon dans la
loge et dans la cité par André Combes.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 18 mars à 18 h 15
au Temple Lafayette
Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :
Pierre
Mollier nous présentera :
La fondation du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien Accepté
en France en 1804 : nouveaux documents et nouvelles hypothèses
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. :
[33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 Avril 2004 N°2004-4
Etudes:
· « Mars et les Arts »,
1799-1873, Histoire d’une loge maçonnique nantaise par Nathalie Pédron,
mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, sous la direction de Catherine
Pomeyrols, Université de Nantes, UFR d’histoire, d’histoire de l’art et
d’archéologie, CRHMA, 2002-2003.
Encore une excellente
monographie qui contribue ainsi à une meilleure connaissance du rôle des loges
dans l’histoire de la société française. Le XIXe siècle, le siècle des
révolutions, a joué un rôle majeur dans la constitution de l’identité
maçonnique française. Au fil des pages, on voit les francs-maçons nantais
réagir aux mutations et aux défis de leur temps. L’auteur a retrouvé une grande
partie des « livres d’architecture » de l’atelier et de très
nombreuses archives. Au-delà des évolutions générales, cela lui permet d’entrer
dans le détail des problématiques. Le mémoire se finit par une annexe
présentant les membres de la loges de 1799 à 1873 accompagnée d’analyses
sociologiques sur la composition de l’atelier.
Ouvrages:
· L’espace des Francs-maçons, une
sociabilité européenne au XVIIIe siècle, par Pierre-Yves Beaurepaire,
Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2003, 231 pp. , 16 Euros
Un nouveau livre de
Pierre-Yves Beaurepaire… qui est encore un ouvrage passionnant. Après dix ans
de recherche et de publications, l’auteur nous propose une sorte de
« discours de la méthode » sur l’histoire de la Franc-maçonnerie. La
perspective est celle du dix-huitièmiste et il stimagtise les limites de la
« maçonnologie » faites par des maçons pour des maçons. On peut le
suivre jusqu’à un certain point. On peut aussi lui répondre que les historiens
maçons - devrait-on dire les
maçons historiens ?- peuvent aussi avoir des
démarches spécifiques pour éclairer certains aspects de l’identité ou des
usages de l’ordre. Ferait-on reproche aux historiens du christianisme de se
focaliser sur la formation du dogme et de la liturgie de ne pas s’intéresser
d’abord à la sociologie de l’Empire romain ? Chacun son métier !
L’essentiel est en tout cas d’annoncer les hypothèses et le point de vue de départ.
A ce débat près, il nous propose un beau bilan de la recherche maçonnique
depuis 20 ans, de ses acquis, des problèmes qui restent en suspend et des
perspectives qui s’offrent à elle. L’auteur nous invite ensuite à expérimenter
des méthodes nouvelles, fondées notamment sur l’informatisation des données,
pour « faire parler » les archives. Fondés sur des
« égo-documents » (correspondances, journeaux intimes…) la
démonstration est particulièrement convainquante. Les diagrammes produits par
le traitement informatique permettent litéralement de visualiser comment la
Maçonnerie s’inscrit dans l’espace européen, la hiérarchie des valeurs… voire
les relations entre niveaux sociaux. Mais, à côté des questions
méthodologiques, au fil des pages, Pierre-Yves Beaurepaire met sous nos yeux
toute une série de documents rares voir tout à fait inconnus répérés par lui
dans les fonds d’archives les plus variés un peu partout en Europe. Pour
conclure, voici un livre qui devient d’emblée un « classique » et une
référence obligée pour tout historien de la Franc-maçonnerie.
· Fraternité et progrès, trois siècles
de franc-maçonnerie en Sarthe, catalogue réalisé dans le
cadre de l’exposition présentée au Musée de Tessé au Mans du 29 mars au 13 juin
2004. Somogy-Editions d’Art, 2004, 91 pp. , 26
Euros.
Ce catalogue de l’exposition
au Musée Tessée témoigne de plus de deux cent cinquante ans de présence
maçonnique au Mans, rappelant de grandes figures locales, entre autres, René
Levasseur premier à proposer l’abolition de l’esclavage ou encore Henri
Lefeuvre militant syndicaliste et instituteur, membre des Amis du progrès du
GODF, Maire du Mans en 1938, résistant, arrêté puis mort en déportation. La vie
maçonnique s’exprime aussi au travers d’objets usuels évoquant des rencontres fraternelles,
des décors nécessaires aux tenues. Le tableau du nombre de loges sarthoises
actuellement en activité, que ce soit de la maçonnerie adogmatique ou
« anglo-saxonne », témoigne de l’engagement et du grand dynamisme
maçonnique de la région.
· La politique des francs-maçons par
Jacques Mitterand, éditions A l’Orient, collection Entre l’équerre et le
compas, 2004, 238 pp. , 19,75 Euros.
Ce texte un peu oublié,
publié il y a trente ans, est un témoignage d’un ancien Grand Maître du Grand
Orient de France. Ce Maçon engagé, qui avait une stature de tribun, propose ici
un plaidoyer pour la liberté, un engagement enthousiaste d’un homme d’action et
de conviction profonde. Cette réédition du livre de Jacques Mitterand permet de
faire redécouvrir une conception laïque et progressiste de la maçonnerie
adogmatique. On comprend mieux l’homme et le frère en découvrant en fin
d’ouvrage sa biographie. Le témoignage de ce personnage qui exerça deux mandats
de Grand Maître est un livre de combat refusant les faux consensus de la pensée
unique et les compromis.
Périodiques:
· Cahiers de la Commission
d’Histoire, Fédération française du Droit Humain, n°9 /février 2004, 160
pages.
Voici
une nouvelle parution présentant des études forts intéressantes. Elle commence
par un : Editorial d’Andrée Prat ;
Le contexte de l’implantation du droit Humain aux Etats-Unis par Colette Loubatière, Antoine
Muzzrelli, réflexions autour d’un suicide
par Josette Decoen; Louis Goaziou (1864-1937) par Andrée Prat ; Les débuts
fulgurants du Droit humain aux Etats-Unis (1903-1914) par Colette
Loubatière; L’enracinement de la maçonnerie mixte aux Etats-Unis (1914-1938)
par Janet Fernandez; Karnak par
Janet Fernandez; Les Anciens et les Modernes par Bernard Dat ; Rencontres
maçonniques, Quelques publications.
• La Chaîne d’Union n°27 – Hiver 2003/2004,
Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 96 pp, 8 Euros.
La dernière livraison de
cette revue trimestrielle est consacrée au chemin du symbole. Au sommaire de ce
numéro, on peut lire : Le symbole,
une méthode, une clé par Corentin Gourmelin ; Symbolisation et
raison par Pierrick L’Hyver ; L’expression symbolique :
singulière et universelle par Christophe Vallée ; De
l’apprentissage à la maîtrise : rudesse et profondeur du symbole, par
Claude Obadia ; Une clé pour
comprendre les autres et le monde par Léon Zeldis ; Visita
Interriorem Terrae Rectificandoque par Gilbert Cédot ; L’abandon
des métaux en maçonnerie et dans le soufisme par Saad ; Voltaire était-il
antisémite ? par Roland Desné ; Commencements par Pierre
Marette ; Constantes ésotériques et franc-maçonnerie par Georges
Lerbet ; une nouvelle encyclopédie maçonnique par Corentin
Gourmelin ; Notes de lecture par Jack Chaboud.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 15 avril à 18 h 15
au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris :
Jean-Paul Delahaye nous
présentera :
La Franc-maçonnerie et l’instruction publique de 1861 à 1882
Attention, le troisième
jeudi de mai, le 20 mai, étant férié, il n’y aura pas de réunion de l’IDERM à
Paris
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. :
[33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 juin 2004 N°2004-5
Ouvrages:
· Les artistes réunis, Histoire d’une loge
(Limoges 1827 – 2003) préface de Stéphan Meyer, Edimaf, 2004,
131 pp.
Cette loge du Grand Orient
de France à voulu se pencher sur sa longue et riche histoire de 1827 à 1998.
Atelier qui au long de son histoire a connu de nombreux essaimages tout en renouvelant
toujours suffisamment ses effectifs. Ce travail collectif de mémoire nous
propose un intéressant travail de recherches révélateur tant des joies que des
difficultés que vivent toutes les communautés humaines.
· Fernando Pessoa, pour une poétique de
l’ésotérisme par José Augusto Seabra, édition A l’Orient 2004,
155 pp. , 17, 5 Euros.
Cet ouvrage est sorti à
l’occasion de l’exposition faite en hommage à Fernando Pessoa du 24 avril au
5 juin dernier dans le hall du GODF. Ce travail se propose de faire
découvrir au lecteur la difficile quête initiatique du grand poète portugais
Fernando Pessoa. L’œuvre très riche de cet ami de la maçonnerie est inspirée de
kabbale, de gnosticisme, de théosophie et de rosicrucianisme. Des documents
d’archives accompagnent cette intéressante édition.
· L’Humanisme a-t-il un avenir ? par
Claude Salicetti, éditions Dervy, collection Paroles retrouvées, 150
pp. , 16,50 Euros.
Claude Salicetti qui
approfondit depuis longtemps une des valeurs maçonniques essentielles qu’est l’humanisme
nous présente ici une brillante synthèse de sa pensée. Il défend les valeurs
d’un humanisme spirituel, éthique et politique qui se préserve des dérives
scientistes et libertaires. Après avoir développé tout ce qui dévoie et
parasite cette notion dont la collusion dangereuse entre pouvoir politique et
religieux entre autre, l’auteur rappelle que le principe de laïcité représente
un des piliers essentiels de l’éthique et du projet politique humaniste. Il
pense que l’humanisme permet de conjuguer la nécessité du libre examen, de la
liberté d’action et l’obligation éthique dans la visée d’une unité qui pourra
rendre plus fraternelle la cité des humains.
· Les Lumières au quotidien ;
franc-maçonnerie et politique au siècle des lumières par Margaret C.
Jacob, éditions A l’Orient, 447 pp. , 27 Euros.
Dans cet ouvrage passionnant
Margaret C. Jacob démontre comment à travers toute l’Europe, le réseau des
loges maçonniques fut en quelque sorte un forum où se rencontrèrent des
personnes de toutes conditions sociales, politiques ou philosophiques, des
marchands et des hommes de métier voulant élaborer un ordre social nouveau en
bonne harmonie. L’auteur nous propose de découvrir un nouveau visage des
Lumières, non pas celles d’un mouvement philosophique et littéraire d’une
minorité, mais au contraire celui d’une sociabilité nouvelle où, dans les
loges, des couches sociales très diverses se côtoient et travaillent. Il est
montré ici que les loges entre 1740 environ et la Révolution offrent en
réduction, fidèle et vivante, une image de la société des lumières autant
porteuse de ses contradictions que de ses espérances. Ce livre permet de mieux
appréhender l’intention initiale ayant présidé à la fondation de la
franc-maçonnerie, ainsi que la manière dont elle s’est installée dans la
société française et européenne donnant naissance à la notion de
cosmopolitisme. (Un autre ouvrage intitulée La pensée radicale au siècle des
Lumières, panthéistes, francs-maçons et républicains permettra
d’approfondir ces courants dont les plus radicaux conduisirent à la Révolution
française).
PÉriodiques
· La Revue de l’IDERM
Septentrion Année 2004, n°3, (renseignements : jean.lepez@numericable.fr).
La troisième livraison de ce
recueil annuel des travaux de l’antenne IDERM du Nord, basée à Lille, est
toujours de grande qualité : Editorial par Jean Lepez et Jean-Luc
Lemercier ; Le rite écossais rectifié au sein de la grande Loge de
France par Jean-Marc Van Hille ; La R\L\ le Bon Accord par Jean Dubar ; Le
rite maçonnique de Memphis-Misraïm en Belgique (1931-1940) par René
Philippe ; Le Centenaire de la création de la R\L\ Justice et Vérité à l’O\ de Saint Quentin par Jean Fabre ; Une
loge de campagne allemande à Saint Quentin par Fritz Epstein ; La
sociabilité des Vrais Bataves de Dunkerque à l’épreuve de la révolution par
Arille Chevalier ; Produit sociologique des maçons de la Loge Amitié et
fraternité, Orient de Dunkerque, 1785-1801 par Sarah Busolini ; Elisée
Reclus, Géographe, Anarchiste et Franc-maçon par Eliane Bliot ; Une
société initiatique africaine le Poro par Jacques Arrignon ; La
Franc-maçonnerie et la pratique sorcière par Georges Oboda ; Du
Sacrifice au Sacré par Jacques Babakissa ; L’initiation à Otwère
chez les Koyos de la cuvette congolaise par Alphonsine Bouya ; Oralité
et écriture, quel rôle dans la transmission des traditions dans les sociétés
africaines par Sékou Pléa ; le sens du bonheur en Afrique par Olga
Koda ; Paroles de Fraternité par Francisco de
Medeiros ; la Maçonnerie au Congo par Eric Pantou et François Gondi ;
La légende de Madika-Voyages initiatiques africainspar Michel Lauwens.
• La Chaîne d’Union n°28 – Hiver 2003/2004,
Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 96 pp. 8 Euros.
Cette revue trimestrielle
propose un dossier consacré à l’initiation féminine. Au sommaire de ce numéro,
on peut lire : La voie féminine par Corentin Gourmelin, suivi d’un Hommage à
Pierrick L’Hyver qui vient de passer à l’Orient éternel, puis Good bye, Mr.Anderson ! par Denise
Oberlin ; Un ressenti et des résonances spécifiques par Martine
Bigeard et Laurence Kravetz ; Les symboles n’ont pas de sexe par
Yasabeau Tay Botner ; Hiram côté femmes par Nicole Morvan ; La « Maçonnerie des Dames » avait
une vraie valeur initiatique par Claire Daniel-Le Blanc ; Eastern
Star : Pour les Américaines privées de maçonnerie par Cécile
Révauger ; Le travail maçonnique au XXIe siècle par
Pierrick L’Hyver ; Le
tablier maçonnique : symbole, emblème ou insigne ? par
Jean-Pierre Donzac ; Pour une chaîne d’union des poètes contemporains par
Jean-Luc Maxence ; Constantes Echos initiatiques et post-modernité par
Georges Lerbet ; Notes de lecture par Irène Mainguy.
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 17 juin à 18 h 15
au Temple Lafayette
Hôtel du Grand Orient de France,
16, rue Cadet 75009 Paris :
Pierre
Mollier nous présentera :
Élections, représentation,
administration :
La vie
« démocratique »
du Grand Orient de France de
1773 à 1793
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La Lettre de l'IDERM
Institut d'Études et de
Recherches Maçonniques
– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –
Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. :
[33] (0)1 42 47 12 87
ISSN 1271-1683 Décembre 2004 N°2004-7
Ouvrages:
· Le Rituel des anciens ou édition 6004
du guide des Maçons Ecossais par Laurent Jaunaux, préface de Guy
Verval, Ed. Dervy, 2004, 312 p., 20 Euros.
On sait que - quelques soient leurs noms - tous les rites maçonniques pour les grades
symboliques dérivent des deux familles fixées en Angleterre au cœur du XVIIIe
siècle : les « Modernes » et les « Anciens ». Si la
famille « Moderne » s’implante en France dès les années 1725 pour
devenir ce que l’usage va consacrer sous le nom den Rite Français ; la
tradition des « Anciens » s’établit à Paris en 1804 avec l’arrivée
dans la capitale des Français d’Amérique qui l’avaient pratiqué sur la côte Est
des Etats-Unis. Au Régulateur du Maçon, texte de référence du Rite
Français imprimé en 1801 correspond donc le Guide des Maçons Ecossais
pour l’autre tradition. Laurent Jaunaux a choisi de nous proposer, non une
simple réédition, mais une adaptation propre à soutenir un retour à la pratique
du Guide. Ce parti pris a ses avantages et ses inconvénients. Côté
positif, on entre d’emblée dans un texte dont la forme est familière au Maçon
d’aujourd’hui et il peut ainsi en saisir facilement la substantifique
moelle ; limite de l’exercice, l’auteur fait un certain nombre de choix,
d’autres étaient possibles (il le reconnaît d’ailleurs tout à fait).
· Ephémérides des loges maçonniques de
Lyon, Edouard Vacheron, 1875- Reprint CEi L’Aigle & le pélican
(5 rue Bugeaud – 69006 Lyon, editionscei.com), 355 p., 33 euros.
Les Ephémérides… de
Vacheron sont un grand classique de la riche histoire de la Maçonnerie dans la
métropole des Gaules. C’est aussi un livre devenu extrêmement rare. Un nouvel
arrivant dans le paysage de l’édition spécialisé - au beau nom de L’Aigle
et le Pélican - nous en propose ici un
reprint. Chacune des loges lyonnaises s’y voit consacrer une notice. Bien sûr
certaines informations doivent être complétées par les acquis récents de
l’histoire maçonnique. Mais on découvre dans le « Vacheron » - dont le manuscrit a été retrouvé
récemment dans les collections du Musée Gadagne - plein de détails intéressants sur la vie des
loges au XVIIIe et au XIXe siècle. L’ouvrage étant d’ailleurs une source sans
équivalent pour le Siècle des Révolutions. On doit aussi souligner
l’intérêt et la beauté des sceaux et bijoux de loges qui sont reproduits. Le
« nettoyage » des images méticuleusement réalisé pour cette réédition
se révèle réussi.
· La Franc-maçonnerie entre histoire et
imaginaire, Médiathèque du Pontiffroy, Metz, 2004, 120 p. ,
18 Euros.
La Médiathèque du
Pontiffroy, héritiére de la bicentenaire Bibliothèque Municipale de Metz, a
accueilli cet automne une exposition grand public sur la Franc-maçonnerie. Cet
ouvrage à la maquette élégante et très soignée est la catalogue de cette
manifestation. La première partie propose des études sur différents aspects de
la vie maçonnique en Lorraine au XVIIIe siècle, les Maçons messins ayant sur
plusieurs problèmes joués un rôle .
PÉriodiques:
• Chroniques d’histoire
maçonnique lorraine, Hommage à Eugène Marchal n°19 – Janvier 2004, (3
numéros-27 Euros ou un numéro-7 Euros, ILDERM, 15 rue Douin, 54000 Nancy).
Voilà un numéro remarquable
sur un sujet célèbre mais finalement fort mal connu. Les deux articles sont dus
à Jean-Claude Couturier. Le premier plante le décor et rappelle comment, dans
le sillage de la Révolution, après le concordat de 1801, la Maçonnerie professa
un déisme fervent doublé d’une hostilité de plus en plus affirmée aux religions
révélées. La crise de 1877 est d’abord l’opposition de deux générations
rationalistes : les jeunes positivistes des années 1860 contre les vieux
disciples de Voltaire, adeptes du Grand Horloger, enracinés dans la première
moitié du XIXe siècle. Le combat d’une importante personnalité
lorraine du Grand Orient contre la décision de 1877 illustre cette querelles
des anciens et des modernes. Le Docteur Marchal, Vénérable de Saint-Jean de
Jérusalem de 1855 à 18864, ménera en effet une vive campagne contre l’abolition
de l’obligation « de la croyance en Dieu et en l’immortalité de
l’âme ». Jean-Claude Couturier présente le détail de l’argumentation des
deux parties et, grâce à cet examen approfondi, on saisi mieux les termes du
débats et leur résonnance dans le contexte idéologique de l’époque. Ainsi
Eugène Marchal n’est ni moins anticlérical ni moins républicain que ses
contradicteurs.
• Renaissance Traditionnelle
n°137
– Janvier 2004, (B.P. 161 - 92113 Clichy Cedex,
abonnement un an 40 Euros).
Claude Antoine Thory et sa
famille par
Jacques Tuchendler : une remarquable étude sur le milieu familial et
social d’un maçon emblématique de la fin du XVIIIe siècle et du
début du XIXe ; Des cinq points aux cinq plaies par
Laurent Bastard : après avoir présenté les plus anciens témoignages dans
la Maçonnerie, l’auteur fait état d’attestations jusque là tout à fait inconnus
dans un compagnonnage français du XVIe siècle, des pistes
passionnantes et des hypothèses stimulantes ; La Franc-maçonnerie
anglaise dans la société contemporaine par Pierre Noël : un panorama
très documenté sur une maçonnerie différente sur laquelle circule plus de
stéréotypes que de vraies analyses.
• Fragments d’histoire du
compagnonnage n°137 – Janvier 2004, (B.P. 161 - 92113 Clichy Cedex,
abonnement un an 40 Euros).
Claude Antoine Thory et sa
famille par
Jacques Tuchendler : une remarquable étude sur le milieu familial et
social d’un maçon emblématique de la fin du XVIIIe siècle et du
début du XIXe ; Des cinq points aux cinq plaies par
Laurent Bastard : après avoir présenté les plus anciens témoignages dans
la Maçonnerie,
Notre prochaine séance aura lieu le
Jeudi 16 décembre 2004 à 18
h 15
au Temple Lafayette
Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris :
Pascal Bajou nous présentera :
Henri Tattegrain, les arts
graphiques
au service de la
transmission maçonnique
Attention,
le jeudi 20 janvier 2005,
l’IDERM
organisera son Assemblée Générale.
Les
personnes à jour de leur cotisation recevront une convocation début janvier
Réservez
dès aujourd’hui cette date sur votre agenda…
Et
n’hésitez pas à nous envoyer dès maintenant votre cotisation 2005 soit 15 Euros
par chèque à l’ordre de l’IDERM (16, rue Cadet, 75009 Paris)
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