Institut d'études et de recherches Maçonniques

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Lettre de l'IDERM année 2005

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Janvier 2005               N°2005-1

 
Etudes:

· Le comte de Clermont - 1709-1771 - missions et ambitions multiples et incertaines d’un prince volontaire, mémoire de D.E.A. soutenu par Élodie Berthelot sous la direction du Professeur Lucien Bély, Université Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), 226 pp.

Grand Maître de la Première Grande Loge de France de 1743 à 1771, le comte de Clermont reste à ce jour le plus long titulaire de la charge. L'opinion généralement reçue - mais qui a été contestée, non sans raison, par quelques historiens - est qu’après une ou deux années d'intérêt pour les loges, il n'aurait ensuite exercé qu'un parrainage lointain, puis se serait finalement complètement désintéressé des activités de l'Ordre. Il demeure en tout cas l’une des figures de la Maçonnerie du siècle des Lumières. Après un rappel des travaux anciens qui lui ont été consacrés et une présentation des archives qui conservent les traces de sa vie religieuse, militaire et artistique, cette excellente recherche brosse un portrait savant et complet de Louis de Bourbon-Condé. Pas de découvertes dans le domaine maçonnique, mais une bonne synthèse des travaux classiques ; on appréciera les pages assez nouvelles sur ses goûts et ses ambitions artistiques. L’étude apporte aussi des éléments sur les questions suivantes : qu’est-ce qu’un « prince du sang » sous l’Ancien Régime, quelles sont ses attributions, quel rôle joue-t-il dans le fonctionnement du pouvoir monarchique.

· Aux origines de la médecine du sport en France, thèse de doctorat soutenue par Francis Charpier sous la direction du Professeur Pierre Arnaud, Université Claude Bernard, Lyon I, 267+524+157 pp. .

Titre inattendu dans une bibliographie maçonnique ! Mais l’auteur fait des Francs-maçons l’un des groupes qui ont contribué à institutionnaliser la médecine du sport. La thèse présente en effet plusieurs faits qui donnent consistance à cette hypothèse : l’engagement maçonnique important de deux de ses promoteurs, les docteurs Maurice Boigey et Philippe Encausse, la présence d’un quart de Maçons dans le conseil d’administration fondateur de la société savante qui portera ces nouvelles conceptions, l’existence de textes sur le problème de l’éducation physique émanant des obédiences maçonniques. Cette recherche montre cependant la difficulté de saisir la nature réelle de l’influence de la Franc-maçonnerie sur son objet d’étude. Deux acteurs clefs de la médecine du sport sont certes des maçons très actifs, mais, au-delà d’un humanisme généreux, leurs convictions philosophiques sont à l’opposé, l’un, Encausse, est un mystique adepte d’un christianisme ésotérique, l’autre, Boigey, est un positiviste impénitent ! La vraie contribution de ces Frères en Maçonnerie à la constitution de la médecine du sport ne serait-elle pas alors - simplement ? - un goût, une appétence à la sociabilité et une aptitude à formaliser des groupes ? Ce travail illustre cependant un point capital dont on doit le créditer : la Franc-maçonnerie doit être prise comme un objet d’histoire sociale comme un autre et on doit lui appliquer les méthodes classiques de la recherche universitaire.

Ouvrages:

· Les Francs-Maçons du Pays de Daudet par Thierry Zarcone et Jean-Marie Mercier, Editions Edisud, 2004, 190 p. , 25 Euros.

Cet ouvrage s’appuie sur des sources d’archives originales et inédites dont plusieurs proviennent de fonds privés, permettant de découvrir l’évolution de la pensée philosophique et politique. On découvre deux siècles et demi d’histoire de la Franc-maçonnerie dans deux villes importantes de la Provence rhodanienne : Tarascon et Baucaire. La présentation de l’ordre maçonnique s’appuie sur l’histoire de ces deux villes dont il est un reflet fidèle puisque nombre de Francs-maçons sont des personnages publics qui y ont joué un rôle de premier plan, occupant souvent des fonctions de consul de ville au XVIIIe siècle et de maire au XXe siècle. On découvrira que la franc-maçonnerie tarasconnaise et beaucairoise est clairement légitimiste au XVIIIe, ensuite républicaine, puis franchement socialiste, et enfin laïque et anticléricale au début du XXe.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 17 février 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre MOLLIER nous présentera :

Regards sur la Franc-maçonnerie

dans la correspondance

Paul Valéry – André Lebey (1895-1938)

 

En ce début d’année :

l’IDERM vous présente ses meilleurs vœux

…et vous invite à renouveler votre adhésion pour 2005

(15 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

chèque à l’ordre de « IDERM »)

 

La Lettre de l'IDERM

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– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Février 2005                 N°2005-2

 

Etudes:

· Le Eléménts pour l’histoire d’une société de pensée : Franc-maçonnerie française et monde moderne. « La franc-maçonnerie du Grand Orient de France, laboratoire pédagogique des valeurs républicaines de 1871 à 1906 ». Thèse de Doctorat d’histoire soutenue par Bernard Gillard sous la direction des Professeurs Patrick Cabanel, Jean Guglielmi, Rémy Pech, Jean Sagnes, Jean-Robert Ragache, Université Toulouse II-Le Mirail, Tome 1, 215 p. et Tome 2, 898 pp.

Dans l’opinion publique la Franc-maçonnerie est souvent associée à la Troisième République qui aurait été son « âge d’or ». Paradoxalement cependant, au-delà du lieu commun historiographique, les études sont rares sur la manière dont les loges ont accompagné et influencé l’émergence de la vie démocratique dans le dernier tiers du XIXe siècle. Sur ce plan cette thèse de qualité est une véritable mine d’informations présentant débats, rapports, initiatives concrètes et participations des loges aux grands enjeux qui animèrent l’enracinement de la République dans ce vieux pays rural et conservateur qu’était la France. L’une des forces de cette belle recherche c’est, à coté du matériel national (P.V. des Convents du Grand Orient…) de s’appuyer aussi sur les riches archives des loges de Toulouse et du Sud-Ouest en partie inexploitées jusque-là. Cela permet de découvrir comment ces profondes évolutions politiques et sociales se sont mises en place très concrètement sur le terrain. Cela donne aussi une tonalité très vivante à cette étude comparée à l’austère rigueur de l’analyse historique !

Ouvrages:

· Histoire de « l’Unité Maçonnique » 1768-1895 par Olivier Labes, Edimaf, 2005.

Depuis le XVIIIe siècle, l’histoire de la loge L’Unité maçonnique est celle d’une utopie et d’un rêve d’unité qui s’est réalisé au travers de « fusions » avec plusieurs autres ateliers : l’Union Parfaite de la Persévérance, La Jérusalem des Vallées Egyptiennes, La Liberté de Conscience, elle même constituée par les Elus d’Hiram et l’Harmonie. Cette dernière se fond en 1894-1895 dans l’Unité Maçonnique. Olivier Labès, tout au long de cette étude synthétique, sait faire partager sa passion pour cette loge. On attend avec le plus grand intérêt la suite de l’historique, de 1896 à nos jours.

· La Voie de l’Initiation maçonnique par Jean Beauchard, EditionVega, illustré de 29 planches, 124 p. 26 euros .

Dans le même esprit qui l’avait inspiré pour réaliser ses superbes planches publiées il y a quelques années (la Voie initiatique, 2 tomes de chacun 10 planches édités en 1984 et 1990), Jean Beauchard persiste ici avec un réel bonheur permettant une méditation quasi sans limite sur l’échelle initiatique du Rite Écossais Ancien et Accepté. Cet ensemble constituée de 29 tableaux en couleur, illustre les temps forts des étapes de la Voie initiatique du franc-maçon. Les quatorze premières planches se rapportent à l’itinéraire des trois premiers degrés. Les quinze autres tableaux regroupent parfois plusieurs grades, autour d’un même thème. Les commentaires qui les accompagnent éclairent très judicieusement les divers aspects symboliques et allégoriques de ces illustrations.

Periodiques:

• Chroniques d’histoire maçonnique lorraine, Bicentenaire du Rite Ecossais Ancien et Accepté, Metz, novembre 2004, n°20 – Septembre 2004, (3 numéros-27 Euros ou un numéro-7 Euros, ILDERM, 15 rue Douin, 54000 Nancy).

Voilà un numéro qui présente deux articles sur l’histoire lorraine au XIXe siècle : Après un Editorial de Jean-Claude Couturier, on peut lire Les francs-maçons de Pont-à-Mousson à la veille de la Révolution au XIXe siècle par Bernard Reimeringer ; Au XIXe siècle, les francs-maçons messin s’opposaient à la discrimination religieuse par Michel Seelig. Discours du Frère Hirsch.

• La Chaîne d’Union n°30 – Automne 2004, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 102 pp. 10 euros.

Cette revue trimestrielle propose un dossier spécial consacré au message universel du Rite Ecossais Ancien et Accepté : « le Suprême Conseil est engagé dans les débats d’idées ». Au sommaire de ce numéro, on peut lire : Secrets d’une pérennité par Corentin Gourmelin, suivi d’un entretien d’Alain de Keghel, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil, avec Jean-Pierre Donzac, René Le Moal et Pierrick L’Hyver, puis Un système de hauts grades bien français, retour d’Amérique par Roger Dachez; Un rite d’une grande adaptabilité au climat français par Yves Hivert-Messeca; Au cœur de l’Art Royal : le R\E\A\A\ par Pierre Mollier; Les raisons d’un rite. Quatre lectures dans la cour d’Hermès par Georges Lerbet; Chevalier Rose-croix et convictions laïques par Jean-Pierre Donzac; La Franc-maçonnerie et l’idée métaphysique par Claude Salicetti; Pourquoi deux Saints-Jean par Michel Watier; « Sources » : Une matière à réflexion par Jean-Henry Passini; Notes de lecture par Irène Mainguy.

• La Chaîne d’Union n°31 – Janvier 2005, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 102 pp. 10 euros.

Ce nouveau numéro présente un dossier spécial consacré à la Loi de 1905 : Séparation et succession par Corentin Gourmelin, suivi d’un dossier sur la leçon de 1905, Fallait-il engager l’Ordre en politique ? 1905, les franc-maçons et l’engagement citoyen : un message d’avenir par Alain Bauer, Un 1905 : la séparation des Eglises et de l’Etat fut-elle une victoire maçonnique ? par Samuël Tomei ; La Loi de 1905 : une loi généreuse assurant la Liberté de conscience par Denis Lefebvre; Un signe avant-coureur : l’initiation de Jules Ferry et d’Emile Littré à la Clémente Amitié en 1875 par Jean-Loup Bouvier. A la suite du dossier la revue propose : R\E\A\A\ les origines très anciennes de l’aigle à deux têtes par Pierre Mollier ; J.G. Fichte, initiateur de la philosophie maçonnique par Pierrick L’Hyver et Christophe Vallée; La Chaîne d’union : pour francs-maçons seulement ? par Marc Deucher ; Jeu d’échecs : derrière la cruauté, l’humanité par Joseph Jimenez; Michel Héroult, l’affamé de Lumière par Jean-Luc Maxence; Joseph Macé-Scaron, du souci de soi au souci du monde un entretien avec Alexis Lacroix ; Michel Maffesoli livre sa synthèse par Georges Lerbet ; « Chao ab chao » par Alain Bauer ; Notes de lecture par Irène Mainguy ; la BD dans les étoiles par Jack Chaboud.

· Chroniques d’Histoire Maçonnique, n°57, (abonnement : Editions Maçonniques de France, 16 rue Cadet- 75439 Paris Cedex 09, 10 Euros)

Election et représentation : les débats autour des statuts du Grand Orient de France (1773-1789) par Pierre Mollier. La question indigène vue par les frères-colons d’Hanoï, l’exemple de la fraternité tonkinoise par Julien Mercier ; Monthéus, chansonnier révolutionnaire et franc-maçon par Noël Clérand ; Le Grand Orient de France et la construction européenne par Denis Lefebvre ; Anniversaires : 1904 la mort de Louis Lucipia ; 1934 la mort de Blaise Diagne ; 1964 le colloque du Grand Orient de France sur les questions d’information ; 1974, le centième numéro d’Humanisme ; L’Aurore sociale, la franc-maçonnerie à Alfortville 1885-1945 par Louis Comby.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 17 février 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre Mollier nous présentera :

Nouveaux éléments sur la formation des grades symboliques du

Rite Français au siècle des Lumières

 

N’oubliez pas de renouveler votre adhésion pour 2005

(20 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

 

La Lettre de l'IDERM

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Mars 2005                    N°2005-3

 
Etudes:

· La Fraternité maçonnique à l’épreuve du Noir : une mythologie revisitée XVIIIeme- XIXème siècles : Mémoire de maîtrise d’histoire d’Adèle Faustinien sous la direction de Pierre-Yves Beaurepaire, U.F.R Lash, 155 pp.

L’intitulé initial de ce mémoire était « Anticolonialisme et Franc-maçonnerie » : une mythologie revisitée avec pour objectif de contribuer à ouvrir un nouveau champ de recherches présentant les relations entre anticolonialisme et Franc-maçonnerie sous l’angle du problème de l’homme noir, et tout ce que cela comprend : racisme, esclavagisme, abolitionnisme. Cette étude permet de constater que les idéaux d’Egalité et de Fraternité prônés par la Franc-maçonnerie sont à la fin du XVIIIe siècle plus des valeurs mythiques fortement ternies et destinées à maintenir parmi les Francs-maçons une population d’élus restreinte, que des notions émancipatrices et bienfaisantes. Certains des concepts universels, dont celui de philanthropie, sont limités à une société de privilégiés. La Fraternité s’ouvre aux Noirs lorsque ceux-ci ne sont plus en péril pour les intérêts des frères colons. Cette étude permet d’avoir une approche historique et sociologique de colons francs-maçons et de leur lente évolution d’intégration des populations autochtones.

Ouvrages:

· Histoire de La Franc-maçonnerie d’Albi : des origines à la fin du XXe siècle (1743-2000)  par Jacques Castagné, postface de Pierre Besses. Chez l’Auteur, 62 Chemin de Saint-Jean – 81 400 Rosières, 2004, 596 p.. 35 euros.

Proposant une étude méticuleuse et fouillée, l’auteur  s’attache à faire revivre la franc-maçonnerie albigeoise au travers de ses premières loges, dès 1743 avec la Parfaite Intelligence, en 1780 La Triple Unité, en 1805 la Parfaite Amitié. Pierre Besses voit cette recherche historique comme étant une contribution de l’histoire des mentalités à une nouvelle histoire maçonnique. Elle fournit un autre regard sur les quatre métamorphoses, les deux loges des élites albigeoises de l’Ancien régime ; 1789 première métamorphose d’une maçonnerie sécularisée en religion civile de la révolution ; 1848 seconde métamorphose du Maçon en libre penseur déiste et spirtitualiste ; 1877 la Parfaite Amitié, atelier de la Libre pensée athée et matérialiste, miroir de la République anticléricale ; l’esprit de mai 68 . La renaissance du grade de Rose-Croix à Albi et l’apparition d’une loge du Droit-Humain sont considérées par l’auteur comme représentant les deux visages de la renaissance initiatique de la région. Cette recherche sera très appréciée de tous ceux qui s’intéressent à la maçonnerie albigeoise.

· Franc-maçonnerie Légende des fondations par André Kervella, Editions Dervy, Paris, 2005, 510 p., 25 euros.

André Kervella poursuit depuis quelques années une recherche originale en rééxaminant avec des hypothèses nouvelles, stimulantes… et discutées, les origines de la Franc-maçonnerie. Après avoir essayé de montrer le rôle décisif des partisans des Stuarts dans la création de la Franc-maçonnerie spéculative, il s’attache ici à cerner la formation du corpus légendaire que les nouveaux spéculatifs emprunteront, selon des modalités bien particulières, aux opératifs. L’enjeu de l’étude est d’expliquer la formation et d’éclairer l’histoire légendaire du métier que présentent les Anciens Devoirs et que reprennent les Constitutions de 1723. Pour cela, l’auteur nous invite à un voyage à la rencontre des textes, documents et témoignages sur le métier de maçon du haut Moyen Âge jusqu’au XVIIe siècle et à travers toute l’Europe. L’argument selon lequel il y avait des contacts entre les communautés de métiers des différents pays et, partant de là, une certaine unité des légendes de métier paraît tout à fait recevable. Cette enquête est passionnante et si le spécialiste pourra discuter tels ou tels points, la recherche met à jour une multitude de données et de faits généralement peu connus.

· Historique de la Bonne Foi 1689-1920 par Léon Fobain, Association Jacque II Stuart à St.Germain en Laye, 146 p. 15 euros.

Cette association a pour objectif d’apporter une contribution à l’histoire de Saint-Germain-en-Laye en étudiant la vie de la cité. Ici, elle s’attache à présenter la Loge maçonnique « La Bonne Foi ». Bien que ses origines maçonniques, très anciennes, restent nébuleuses, elle demeure depuis ses débuts une composante sociologique et historique importante de la ville. Celle-ci est émaillée de nombreuses anecdotes entre autres la réception à la Bonne Foi du comte de Grasse-Tilly en 1819, alors qu’il venait d’être destitué de sa fonction de Grand Commandeur. La loge méconnaissant le jugement du GODF le recevait avec les plus grands honneurs.

· Religion et laïcité, ennemis irréductibles ? Dossier édité par Jacques Ch. Lemaire et André Vilain, Espace de libertés du Centre d’Action laïque, Avenue Victoria, 5 – 1000 Bruxelles,  2004, 147 p.

Ce 7e colloque international a la volonté d’abattre des murs de frayeurs et de larmes en cherchant à résoudre des antagonismes séculaires, à trouver des convergences au-delà des divergences spirituelles qui caractérisent la nature humaine. L’ambition est noble, il nous est proposé ici d’examiner si religion et laïcité doivent se tenir pour d’irréductibles ennemis, ou si des terrains d’entente viables peuvent durablement coexister. Parmi les nombreuses contributions proposées , on retiendra le développement apporté à ces interrogations d’actualité: Quels chemins de rencontre possibles entre croyants  et athées ? Les valeurs et pratiques du catholicisme et de la franc-maçonnerie sont-elles compatibles ? Comment concilier religion et laïcité dans le monde musulman ? Judaïsme et laïcité ; L’intervention internationale dans des conflits sans fin au nom de l’universalité des droits de l’homme est-elle compatible avec la souveraineté des peuples ?

· Franc-maçonnerie et sociabilité en pays catalan au siècle des Lumières : un particularisme de frontière par Céline Sala. Editions Trabucaire 2005, 190 p., 20 euros

Voici une belle étude à la fois érudite et très agréable à lire. C’est une véritable saga que nous brosse l’auteur, depuis la première loge implantée à Perpignan en 1744, La Sociabilité, jusqu’à la très dense vie maçonnique en Roussillon à la veille de la Révolution. Certes elle a d’abord exploité les fonds maçonniques classiques, comme ceux déposés par le Grand Orient de France à la Bibliothèque nationale, mais elle a su donner vie à ces pièces essentiellement administratives en les éclairant par un usage très judicieux des Archives perpignanaises du XVIIIe siècle. Ainsi la galerie de portraits qu’elle dresse montre combien l’histoire maçonnique s’enracine dans l’histoire sociale et politique de la région. Une belle démonstration méthodologique. L’auteur présentera son ouvrage au Salon du livre (Porte de Versailles) le samedi 19 mars de 15 h à 17 heures sur le stand de la Région Languedoc Roussillon H 160/K 161

riodiques

· Masonica, n°17, 2004, Revue du Groupe de Recherche Alpina (GRA : C.P. 270 - 1000 Lausanne 9, Suisse).

Voici donc la 17e livraison de la revue d’étude maçonnique suisse avec au sommaire : Editorial par Michel Jaccard ; La question de Dieu par Jean Bénédict; Le grade de maître : avatars et symbolisme par Philippe Vauthier.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 17 mars 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Ludovic Marcos nous présentera :

Le concept de patrimoine maçonnique

entre histoire et mémoire

 

La Lettre de l'IDERM

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ISSN 1271-1683                                                                                                       Avril 2005                     N°2005-4

 
Ouvrages:

· Joseph de Maistre par Claude Boncompain et François Vermale, Éditions du Félin, 236 p., 18,90 euros.

Cette biographie de Joseph de Maistre permet de mieux connaître l’homme et l’œuvre de ce personnage de contrastes. Homme des Lumières, initié à 21 ans, jeune sénateur à Chambéry, il voit dans les loges le lieu idéal pour réunir des personnes de toutes confessions. Sympathisant de la Révolution, il prend ses distances quand il considère qu’elle devient anti-chrétienne. Conseiller occulte à Saint-Petersbourg du tsar Alexandre 1er, il contribue activement à la défaite de la France. Homme de paradoxes, cet écrivain français renommé est ennemi de la France, haut dignitaire Franc-maçon, mais papiste convaincu, patriote savoisien, mais très hostile au nationalisme. Joseph de Maistre termine sa carrière diplomatique comme ministre d’Etat et chef de la chancellerie du royaume de Turin. Cette grande personnalité du Régime Ecossais Rectifié, porté par une conception idéale de la Franc-maçonnerie, continue, par sa vie aventureuse, à poser bien des questions auxquelles les auteurs se sont efforcés de répondre.

· From Darkness to Light, Western Esoteric Rituals of Initiation par Henrik Bogdan, Éditions Göteborg University, Department of Religious Studies (Box 200, SE-405 30 Göteborg Suède) 2003, 271 p.

Ce livre est une publication de la thèse de l’auteur. Moins qu’une histoire de tel ou tel rite maçonnique, son propos est de comprendre quel type d’« initiation » - au sens anthropologique du terme - la Franc-maçonnerie propose dans l’Europe moderne. Aussi nous conduit-il des rituels du XVIIIe siècle, grades symboliques et hauts grades, jusque aux systèmes para-maçonniques et ocultistes de la « Belle époque » comme la Golden Dawn anglaise, chère au poète Yeats, ou même à l’Ordo Templi Orientis du mage sulfureux Aleister Crawley (…pourtant initié à la Grande Loge de France !). Tant les éléments sur les rituels du siècle des Lumières que ceux sur la « Fringemasonry » 1900 puisent au meilleures sources dont l’auteur propose une présentation synthétique et des analyses très judicieuses. Cet ouvrage solide atteste du renouveau des études maçonniques en Suède.

· Histoire de L’Église et l’Etat en France, 1905 la crise de la séparation par Maurice Larkin, 2005, 283 p., 26 euros.

Se référant aux sources romaines et françaises, Maurice Larkin fait le récit de la fin du Concordat napoléonien. L’objectif de cet ouvrage est de montrer comment la Séparation est survenue en 1905 et pourquoi le Vatican a empêché les catholiques d’accepter ses principaux avantages – cette interdiction est restée en vigueur jusqu’en 1924. Cet historique qui commence avec Léon XIII et l’affaire Dreyfus permet d’approfondir les positions de Waldeck-Rousseau, de Jaurès, Briand et Combes. On découvre les rôles prépondérants bien que méconnus de François de Pressenssé et Henri Chapon dans l’invention de la loi de la Séparation. Cette étude historique sérieuse apporte des informations nouvelles sur le sujet. Maurice Larkin, recemment disparu, avait souvent travaillé à la Bibliothèque du Grand Orient de France car la Maçonnerie française a été très impliquée dans ce grand combat.

· Le Message maçonnique au XVIIIe siècle, contribution à l’histoire des idées par François Labbé, Éditions Dervy, Paris, 2005, 353 p., 20 euros.

En partant de l’analyse de deux textes « fondateurs » de la Franc-maçonnerie, à savoir les Constitutions d’Anderson et le Discours de Ramsay, l’auteur, en explorant les romans et le théatre, constate que, aussi bien au niveau des idées (le libre-arbitre, la liberté de pensée, la tolérance, la fraternité) qu’à celui des thèmes abordés (les symboles, les mythes, l’initiation), le « discours » maçonnique a imprégné la société « lettrée » du XVIIIe siècle, puis a influencé les mentalités de toutes les composantes de la société.

· L’Aurore Sociale, la Franc-maçonnerie à Alfortville 1885-1945 par Louis Comby. Éditions Bruno Leprince 2004, 352 p., 22 euros.

Louis Comby est historien d’Alfortville et c’est avec cet éclairage qu’il se propose de d’évoquer la vie d’une loge maçonnique née à l’aube du XXe siècle : l’Aurore Sociale. A partir de documents d’archives, l’auteur nous fait découvrir ce monde maçonnique local pour comprendre : Que se passe-t-il dans une loge ? En quoi une loge peut-elle influer sur les orientations municipales ? Comment une loge réagit-elle devant les grands événements nationaux ? A ses débuts, l’atelier est radical-socialiste. Soutien de la République laïque, il s’attache à prendre et à conserver le pouvoir municipal à Maisons-Alfort et à Alfortville. A partir des années 1920, une nouvelle génération de maçons l’oriente vers les rives du socialisme. Enfin, les années 1930 à 1945 sont les années les plus difficiles.

Périodiques:

· La fin de la Franc-maçonnerie ? par Alain Bauer, revue La Table Ronde, printemps 2005, pp. 17-26. Le numéro de LTR : 15 euros.

L’ancien Grand Maître du Grand Orient de France propose ici une analyse du paysage maçonnique aujourd’hui. Pour l’auteur, la « difficulté à appréhender l’universel, alors même que la Franc-maçonnerie, par le caractère unique de l’initiation, est la première société globalisée de l’histoire, constitue la principale menace pour l’avenir de l’Ordre. » Cette publication vaut d’être signalée car il n’est pas fréquent que l’une des revues des milieux intellectuels parisiens - ou du moins de certains d’entre-eux - consacre des pages aux loges.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 21 avril 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris .

Claude Delbos nous présentera :

Histoire d’une loge du Grand Orient de France :

« L’Espèrance » 1895 - 1995

 

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Ouvrages:

· Les Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem par Jean-Pierre de Gennes, Editions Mémoire & Documents, www.memodoc.com, Versailles, 2004, vol. 1, 481 pp., 48 Euros vol. 2, 507 pp. + 567 pp. , 98 Euros.

Une étude savante et très documentée qui s’impose d’emblée comme le travail de référence sur cet ordre… mythique. La première tâche de l’auteur est en effet de montrer qu’avant son établissement par le Pape en 1847, d’une certaine manière, contrairement à tout ce qui a été écrit jusque-là, l’ordre n’a jamais vraiment existé. En tout cas pas comme une organisation ayant son administration et sa hiérarchie comme l’ordre de Malte ou les ordres du Roi. Certes à la fin du Moyen Âge, l’usage apparaît pour les nobles pélerins de se faire recevoir chevalier dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem en raison de la force symbolique du lieu. De même, dans différentes villes s’établissent des confréries se plaçant sous son invocation. Elles invitent – entre autres – les chevaliers reçus à Jérusalem à les rejoindre, d’où une certaine confusion. Le premier intérêt de ce monumental travail pour l’historien maçonnique est son exploration méticuleuse de milieux – confréries et chevalerie – dont la Maçonnerie du XVIIIe siècle agrégera de nombreux éléments. Mais il y a aussi eu des liens plus solides avec les loges et l’auteur donne à ce sujet des pièces passionnantes. Il semble avoir existé en France au XVIIIe siècle, dans certains cercles de la Maçonnerie méridionale, un grade de Chevalier du Saint-Sépulcre qui aurait été un sorte de propédeutique au système des « Commandeurs de la Palestine » du Baron de Tschoudy. Par ailleurs, au début de la Restauration, prit place une tentative de réveil/recréation d’un « ordre royal, militaire, et hospitalier du Saint-Sépulcre » animé par l’Amiral Allemand – alors Grand Commandeur d’un des trois Suprêmes Conseils qui se disputaient l’autorité sur le rite écossais en France – et tout un groupe de Maçons. La tentative échoua au bout de quelques années mais on est là devant un projet similaire à l’ordre du Néo-Temple de Fabré-Palaprat où siègeait le banc et l’arrière banc des dignitaires du Grand Orient ! Derrière le côté pittoresque, il faut surtout y voir un témoignage de la force de l’imaginaire chevaleresque et de l’intérêt passionné pour le Moyen Âge dans ces années qui virent l’émergence du Romantisme.

Périodiques:

· Chroniques d’Histoire Maçonnique Lorraine , n°21, décembre 2004, Institut Lorrain d’Etudes et de Recherches Maçonniques (15, rue Drouin, 54000 Nancy. Adhésion 2005, 26 Euros).

Un Devilly peut en cacher un autre par Michel Seelig, la nouvelle « Maison de la Maçonnerie » de Metz est sise rue Devilly… or le père du peintre lorrain – de vitraux ! – qui a donné son nom à l’artère a été un Maçon particulièrement actif. L’Affaire Delsor et le séparatisme par Jean-Claude Couturier, l’auteur nous présente ici un dossier fourni sur un des épisodes de la guerre civile froide qui a opposé les deux Frances. S’y mêle en Lorraine, la question du régionalisme et de ses relations éventuelles avec le pangermanisme. L’historien, même averti, est encore surpris par la violence des échanges… notamment dans un organe, allié au camp catholique, intitulé poétiquement : Le Petit Antijuif de l’Est ! Thionville et la Franc-maçonnerie par Bernard Reimeringer ; Aperçu sur les loges allemandes de Sarrebruck aux XIXe et XXe siècles par Bernard Reimeringer.

· Heredom , Volume 12, 2004. (Scottish Rite Research Society - 1733, 16th Street NW - Washington DC 20009-3103, fax 1 202 986 2740, $ 30, www.srmason-sj.org)

Encore un très beau numéro de cette revue américaine qui prend indubitablement place parmi les publications de référence dans le domaine de l’érudition maçonnique. A noter dans cette dernière livraison : David Bernard’s Light on Masonry : an « anti-masonic Bible »par Arturo de Hoyos, le grand archiviste du Suprême Conseil de la Juridiction Sud nous propose là une étude approfondie sur la plus importante divulgation américaine (1829). Ce livre est notamment un témoin important sur les rituels utilisés par le rite écossais dans les première années du Suprême Conseil de Charleston. Art de Hoyos établit notamment une très intéressante généalogie des textes. The Supreme Council’s Library and Museum: 1801-1939 par Heather K. Calloway: cet article illustre l’intérêt nouveau pour la notion de patrimoine maçonnique et son histoire. A la fin du XIXe siècle, plusieurs intitutions maçonniques américaines consacrèrent des moyens importants pour réunir des fonds de manuscrits et de livres. Ces bibliothèques maçonniques sont aujourd’hui encore, parmi les plus belles du monde. The Esoteric Rosicrucians : the beginning of  the O.T.O. in North America par Martin Sparr : l’auteur rappelle les origines de ce courant sulfureux de la fringemasonry anglosaxonne et sa tentative infructueuse d’implantation sur le territoire américain. The 1877 Convent of the Grand Orient de France par Michel L. Brodsky, l’auteur est à la fois un bon connaisseur de l’histoire de l’ordre en France et un dignitaire de la Grande Loge Unie d’Angleterre… et cette présentation très sérieuse d’un moment clef du XIXe siècle maçonnique est marquée par cette double empreinte ! L’article a cependant le mérite de fournir aux lecteurs américains une approche documentée du sujet et de remettre cet enjeu dans le contexte politique et religieux français de l’époque. On appréciera aussi Business and the Brethren : the influence of Regalia Houses on Fraternalism de Harriet W. McBride qui étudie la place des marchands de décors dans les Etats-Unis des années 1860-1890 où un homme sur cinq était membre d’une fraternité : la Franc-maçonnerie certes mais aussi les Odd Fellows, Mechanics, Buffaloes… tous organisés en Grandes Loges.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 19 mai 2005 à 18 h 15 au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Jean-Claude Momal nous présentera :

Le Bailli de Suffren, les Chevaliers de Malte

et la Franc-maçonnerie

 

Attention, en juin notre réunion parisienne est annulée et remplacée par le colloque organisé à Marseille

avec le concours de nombreux membres de l’IDERM :

La Franc-maçonnerie  à Marseille,

du siècle des Lumières à l’aube du XXIe siècle

Le samedi 18 juin 2005

Hôtel du Département, 55 avenue de Saint Just - Marseille 13004

Site internet du colloque : http://odmars.free.fr

9h45 - Ouverture du colloque par Gérard Pappalardo, Président du Conseil de l'Ordre du G.O.D.F.

10h · Les débuts de la Maçonnerie  à Marseille par Pierre Mollier, Directeur de la Bibliothèque et des Archives du G.O.D.F.

10h45 · Marseille et Avignon au XVIIIe siècle, un axe provencal, maçonnique et hermétique par Thierry Zarcone (CNRS) et Jean-Marie Mercier, Historien.

11h30 ·La Mère Loge Ecossaise de Marseille et ses filles : un rayonnement international par Yves Hivert-Messeca, Docteur en Histoire.

12h15 Pause Déjeuner

14h · Les loges marseillaises dans le siècle des Révolutions : l’Orient de Marseille au XIXe siècle par André Combes, Directeur de l’Institut d’Etudes et de Recherches Maçonniques

14h45 · L’Egypte à l’Orient de Marseille, le Rite de Memphis-Misraïm au XIXe et XXe siècle par Serge Caillet, Historien.

15h30 · Un dignitaire symboliste du Grand Orient de France sous la Troisième République : Armand Bédarride par Irène Mainguy, Bibliothécaire principale de la Bibliothèque du G.O.D.F.

16h15 - Table ronde puis Conclusion du Colloque

 

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

Tel. : [33] (0)1 45 23 75 06         Fax. : [33] (0)1 42 47 12 87

ISSN 1271-1683                                                                                                       octobre 2005                 N°2005-6

 

Ouvrages:
· Vive la laïcité par Marc Viellard et Patricia Latour. Ed. Edimaf/Le Temps des cerises, 2005, 114 pp. 14 €.

Cette étude a la volonté de démontrer qu’on ne peut séparer ni opposer laïcité et République. Au fondement de la République, la laïcité est en France objet de polémiques sans cesse renouvelées. L’histoire de la laïcité, ses principes et ses débats fondateurs depuis 1789, les crises majeures de l’école sont ici rappelés afin de dresser l’inventaire des éléments d’un conflit interne français souvent passionné. Par delà la spécificité de l’histoire de France, la laïcité est un principe d’institution sociale qui a une portée universelle, tant il est solidaire d’une modernité démocratique toujours plus affinée.

· Regards croisés en 1905 sur la loi de séparation des Églises et de l’État sous la direction de Marie-Odile Munier – Colloque de Sorèze des 28 et 29 octobre 2004, Presses du Centre Universitaire Champollion, 2005, 321pp. , 30 €.

Ce colloque rassemble de nombreux conférenciers érudits qui retracent avec compétence les points essentiels ayant abouti à la loi de 1905, notamment André Combes qui traite de la franc-maçonnerie et la question religieuse à l’aube du XXe siècle et Jacqueline Lalouette qui fait un exposé sur la Libre pensée.

·La Chevalerie Maçonnique, franc-maçonnerie, imaginaire chevaleresque et légende templière au siècle des Lumières par Pierre Mollier Ed. Dervy 2005, 228 pp. , 16 €.

Cette étude portant sur l’imaginaire chevaleresque permet d’établir que la Maçonnerie dans sa tentative de reconstruction d’une voie chevaleresque a utilisé des éléments anciens dont certains remontent au Moyen Âge. Cette recherche historique se base sur la période du XVIIIe siècle où ces grades apparurent. Elle permet de réaliser que quels que soient les rites : Rite de Perfection, Rite Écossais Ancien et Accepté, Rite Écossais Rectifié, Rite Français… un corpus très homogène est à leur origine.

· Bons cousins charbonniers, autour d’un catéchisme de la « société secrète » 1835, sociabilité-symbolique-politique, par Pierre Merlin. A commander aux Ed. Folklore comtois Musée des maisons- 25360 Nancray, paru en  2005, 239 pp. , 20 €.

L’intérêt de cette étude est de présenter une branche française des carbonari, les Bons cousins jurassiens. Celle-ci a beaucoup de point communs avec francs-maçons, elle relève d’une sociabilité parallèle dont les rituels sont axés sur la forêt et le charbon de bois. Chose curieuse, ces Bons cousins assimilent les outils du métier de charbonnier aux instruments de la Passion, leur donnant une interprétation religieuse. En fin de volume on appréciera de trouver une reproduction des catéchismes.

· Les Chevaliers aux portes du Temple, aux origines du Rite Écossais Rectifié par Jean Saunier (Ostabat), Ed. Ivoire-Clair 2005, 298 pp. , 21 €.

Les lecteurs du « Symbolisme » étaient familiarisés dans les années 1960 avec cette signature sous laquelle Jean Saunier a fait découvrir son engouement pour le Rite Écossais Rectifié. Ses articles, malheureusement introuvables aujourd’hui, sont rassemblés ici avec bonheur et présentés par Serge Caillet qui en fait la préface. Ce livre est une base indispensable pour connaître réellement le Rite Écossais Rectifié que Jean Saunier définissait de rite maçonnique chrétien. L’œuvre de Jean Saunier-Ostabat est  la base du réveil français du Rite Écossais Rectifié et mérite de figurer dans le panthéon des grands classiques.

Les Amis Réunis, une loge maçonnique bordelaise 1804-2004 par Jean-Étienne Bibes Éditions Les Amis Réunis 2005, 269 pp. , 29 €. (chez Jean-Etienne Bibes – Tchac-Tchic – 23 Chemin de Barraou- 33 430 BAZAS).

Cette monographie de loge, fruit d’une belle synthèse d’archives est à signaler. La loge maçonnique bordelaise « les Amis Réunis » du Grand Orient de France a décidé d’aller à la rencontre de son histoire montrant que Bordeaux a incontestablement marqué l’histoire de la franc-maçonnerie spéculative dès ses débuts : 1804-2004. Cette loge se définit comme l’archétype de la loge maçonnique du Grand Orient de France : fidèle mais libre, fidèle mais indépendante, fidèle mais souveraine. Cette approche permet de mieux percevoir comment s’est forgée la personnalité d’un atelier représentatif au sein de la maçonnerie du Grand Orient de France et ce qu’il a essayé d’apporter à la société de son temps. Jean-Etienne Bibes fait revivre avec talent et conviction le roman des grandeurs et vicissitudes de sa loge.

Périodiques:
• Renaissance Traditionnelle, n°138-139-140, avril-juillet-octobre 2004 «1804-2004, Bicentenaire du Rite Écossais Ancien Accepté en France», 272 pp. (B.P.161 - 92113 Clichy Cedex, 36 € franco de port).

Ce numéro triple est exceptionnel à plus d’un titre, outre l’importance de son nombre de pages, il commémore un évènement exceptionnel. L’année 2004 qui marque le bicentenaire de l’émergence en France du Rite Écossais Ancien et Accepté. Sur ce sujet, à la suite d’un avant propos de Pierre Mollier on découvre du même auteur : Encore une preuve de l’existence de… la « Patente Morin » ; La première divulgation du rituel des hauts grades puis l’Histoire abrégée de Saint Alexandre d’Écosse, de l’Ancien Régime à la Restauration  par Jacques Tichendler et enfin Les premiers mois du « Concordat » par Bernard Dat.

• Joaben n°3 – août 2005, Revue du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France, 96 pp, 10 €.

Ce troisième numéro est toujours aussi agréablement présenté et bien illustré. Il propose des articles signés par des plumes talentueuses qui nous livrent les projets et les ambitions du Grand Chapitre Général dans sa volonté et sa manière de transmettre les Ordres de Sagesse du Rite Français. Le lecteur découvrira l’éditorial We have a dream de Jacques-Georges Plumet ; Critique et éloge de la tradition par Alain Gérard ; Plaidoyer pour « le Régulateur des Chevaliers Maçons » ; Entretien avec Pierre Mollier ; le Rite Français entre Traditions et Modernité (II) par Ludovic Marcos ; Tradition et modernité (suite) par Pierre Besses ; Tradition maçonnique et maçonnerie moderne ? par Jean-Pierre Lefevre ; Explication de la pierre cubique 1806 par le F\Chéreau ; Petit guide de l’amour fraternel en trois positions et sept variantes par Michel Eynaud ; Ordres de sagesse et chiffre 9 par Jean-Charles Nehr ; In memoriam.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 20 octobre 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Guy Worms nous présentera :

Un atelier d’un autre siècle :

La R\L\ Le Globe à l’O\ de Vincennes

(1839-1899)

L’IDERM entre dans la modernité… consultez notre site sur la toile

 godf.iderm.free.fr

vous y découvrirez notamment une source de bibliographie maçonnique unique :

l’ensemble des « Lettres de l’IDERM » depuis 1996

 

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

Tel. : [33] (0)1 45 2375 06 Fax. : [33] (0)1 42 47 12 87

ISSN 1271-1683                                                                                                       novembre  2005             N°2005-7

 
Ouvrages:

· De la symbolique des chapitres en franc-maçonnerie par Irène Mainguy. Ed. Dervy, 2005, 580 pp. ; 23 €.

Après un volume sur la Maçonnerie symbolique, puis un deuxième consacré « aux autres grades jusqu’à l’Ecossais » comme l’on aurait dit au XVIIIe siècle, Irène Mainguy nous propose là une étude fouillée sur les grades des Chapitres, c'est-à-dire du Chevalier d’Orient au Rose-Croix. Elle reste fidèle à sa méthode : retour aux textes fondateurs, comparaison entre les rites, présentation des différents types d’interprétations. Ces choix se révèlent encore plus judicieux pour ces grades. En effet, de par leurs caractères particuliers, notamment les liens du Rose-Croix avec la tradition chrétienne, ils ont subi en plus de deux siècles des réécritures multiples… qui parfois rendent incompréhensibles certaines séquences du rituel. Beaucoup de lecteurs seront probablement surpris, soit de la symbolique développée à l’origine par ces cérémonies… soit du caractère récent de certains symboles qui nous paraissent aujourd’hui étroitement associés à ces grades. Conséquence naturelle de ces évolutions, le panorama des interprétations est encore plus large que pour les étapes précédentes du parcours maçonnique. L’étonnement est donc au rendez-vous, mais n’est-ce pas l’intérêt de cette quête ? Signalons enfin, comme pour les premiers volumes, la qualité de la recherche iconographique.

· Paoli un Corse des Lumières par Michel Vergé-Franceschi, Éditions Fayard 2005, 637 p., 27 €.

Voila enfin une biographie de Pascal Paoli qui comble un grand vide sur cette personnalité corse de première grandeur. Ce personnage multi-faces est qualifié par certains de « philosophe des Lumières », ou bien d’humaniste, d’homme de plume, d’homme d’épée, d’homme d’état mais de toute façon d’homme d’action. Les qualificatifs abondent sur ce père de la patrie corse qui fut aussi franc-maçon, affilié à une loge italienne, puis à une loge anglaise. Voila une  biographie qui propose avec maestria une synthèse de la vie mouvementée et complexe de Pascal Paoli, faisant découvrir un personnage passionnant en replaçant ce véritable héros dans son contexte historique.

· Jean Baptiste Clément, par Georges Renauld ; Ed. Détrad aVs 2005, 221 pp., 18 €.

Un grand nombre de rues porte le nom de Jean-Baptiste Clément, figure emblématique, auteur de la chanson « le Temps des cerises », sans que l’on sache vraiment qu’elle fut l’envergure véritable de ce communard, émancipateur du monde ouvrier, pionnier du socialisme, poète et chansonnier montmartrois ; Jean-Baptiste Clément fut aussi franc-maçon au Grand Orient de France. Cette biographie est à plus d’un titre passionnante.

· La République et l’Église, Images d’une querelle d’après Michel Dixmier/Jacqueline Lalouette/Didier Pasamonik, Ed de la Martinière , 2005, 152 pp., 29 €.

A l’occasion de la séparation des églises et de l’État, cet ouvrage propose une iconographie commentée d’un intérêt exceptionnel, tant sur le plan historique que documentaire. Elle permet de découvrir les images et dessins parus dans la presse satirique ainsi que quelques affiches représentatives d’une partie de l’énorme production graphique des années 1875-1914. Ce panorama donne un aperçu de l’âpreté des combats politiques tant en France que dans toute l’Europe. Les caricatures chargées de violence publiées par les journaux cléricaux permettent aussi de mesurer l’importante implication des francs-maçons dans cette lutte.

· Du passé et de l’avenir de la franc-maçonnerie à Saint-Etienne et dans le département de la Loire par Jacky Nardoux. Éditions Actes graphiques - Saint Étienne 2005, 112 pp.

Jacky Nardoux publie ici les deux manuscrits du libraire François Constantin. Ces documents sont le premier historique de « l’Art royal » à Saint Etienne ainsi que dans le département de la Loire. Bien que ce travail ne soit fondé que sur des témoignages, il a l’intérêt  de montrer que, sous « l’Empire libéral », les loges sont le plus souvent peuplées de républicains opposants de Napoléon III. Une réflexion dépassant la pratique de la bienfaisance s’en dégage qui conduit vers une réforme de société.

· La franc-maçonnerie et le national-socialisme, par Didier Le Masson. Ed. Dervy 2005, 502 pp., 27 €.

Le national-socialisme ne fut pas le premier à poursuivre la franc-maçonnerie. Dès 1738, quinze ans seulement après sa fondation, surgissaient les premières attaques du Vatican ainsi que celles des gouvernements en place. Depuis, ecclésiastiques, religieux et pamphlétaires de toutes sortes n’ont cessé de nourrir un antimaçonnisme primaire. Dans la même perspective cette étude historique met en évidence l’opposition fondamentale existant entre la franc-maçonnerie et le national-socialisme. Elle permet de mieux comprendre les raisons qui ont motivé les idéologues nazis à vouloir éradiquer la franc-maçonnerie.

· Le procès des francs-maçons, numéro hors série consacré à l’antimaçonnisme, présenté et rédigé par Hervé Vigier, Ed. Télètes 2005, 134 pp., 15 €.

Cet ouvrage présente un panorama historique de l’antimaçonnisme, thème souvent associé à l’antisémitisme. Les thèmes et arguments qu’on y trouve développés témoignent de la permanence des peurs, des haines et des préjugés accumulés contre la franc-maçonnerie. Sous une forme originale, Hervé Vigier présente les principaux activistes de l’antimaçonnisme dans un procès imaginaire avec l’abbé Barruel et Léo Taxil. Cette mise en scène a pour objectif de faire ressortir le caractère particulièrement outrancier et malsain des accusations portées contre les francs-maçons depuis plus de deux siècles.

Elle enseignait la République par Bernard Gillard, Éditions Dervy 2005, 457 pp., 28,50 €.

Cette étude érudite rappelle qu’à la fin du 19e siècle, la franc-maçonnerie du Grand Orient de France est entrée dans l’arène politique. Laboratoire d’idées, elle a su mobiliser les citoyens. De 1871 à 1906, on trouve parmi ses membres de nombreuses personnalités influentes :ministres et présidents du Conseil combattant pour que la République française devienne laïque. Des documents et comptes-rendus inédits de loges, notamment toulousains permettent de mieux approfondir et comprendre le combat social et humaniste de cette époque et d’apporter bien des éclairages sur le débat pour l’élaboration de la loi de  1905 mais aussi de mieux comprendre le rôle prépondérant que les francs-maçons y ont joué.

Périodiques:

· Acta Macionica, Vol. 14 – 6004, Grande Loge Régulière de Belgique (Editeur : Paul Cosyns, Rue Royale 265, B-1030 Bruxelles), 350 p.

En 14 livraisons « Acta Macionica » s’est imposée comme une revue de référence dans le domaine de l’érudition maçonnique. Au sommaire de ce numéro, on relève plusieurs études importantes : Trois phases de développement du grade de maître par Jan A.M.Snoek ; Operative versus Speculative par M.D.J.Scanlan ; Le novénaire. Signification et fonction au Rite Ecossais Rectifié par Roland Bermann ; Le Convent de Lausanne (1875) dans l’histoire du Rite Écossais Ancien et Accepté par Jean-Paul Minsier ; Genèse du 30e degré du REAA en France par Nicolas  Bellieni ; Ramsay and his Discours revisited par Alain Bernheim ; Florilège par Pierre Noël ; la Franc-maçonnerie à Namur jusqu’à la Révolution Française par Jacques Huyghebaert ; Universalité du Rite Écossais Ancien et Accepté par Laurent Jaunaux ; Les relations protestantes et maçonniques avec l’Afrique du sud (XVIIe-XXe siècle) par Guy Liagre ; Propos sur l’implantation difficile de la franc-maçonnerie régulière en Grèce par Stathis Papastathopoulos ; Le Royal Arch est-il le « Suprême Degré » ? par René Smeets ; La Réception mystérieuse (1738) Catéchisme des francs-maçons (1744) par Alain Bernheim ; Le Rite Moderne de Belgique par Louis de Bouvère ; La Lumière par Jean van Win.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 17 novembre 2005 à 18 h 15

au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Michel Vergé-Franceschi nous présentera :

Paoli, corse et Franc-maçon des Lumières

(1725-1807)

 

Décembre 2005                                                                                                                                                                                                                 N°2005-8
OUVRAGES

. Rennes: les Francs-maçons du Grand Orient de France, 1748-1998: 250 ans dans la ville par Daniel Kerjan, Presses Universitaires de Rennes 2005,358 p, ,22 .
-- On a souvent souligné l'importance des monographies régionales pour une meilleurs connaissance de histoire de la Franc-maçonnerie. En effet, les études locales permettent de saisir toutes les composantes d'une réalité souvent trop simplifiée par les approches plus générales. L'ouvrage que publie aujourd'hui Daniel Kerjan, fruit de plusieurs années de recherche, est remarquable à plus d'un titI\ Tout d'abord par le sujet puisque, avec La Parfaite Union, la Maçonnerie travaille à Rennes de façon continue depuis plus de 250 ans. C'est donc une véritable «coupe géologique» dans l'histoire de l'Ordre que peut nous présenter l'auteur: l'effervescence du XVIIIe siècle, la flamboyante maçonnerie de l'Empire, l'implication croissante dans le mouvement démocratique au mitan du XIXe siècle... La richesse des sources permet de restituer avec un niveau de détail passionnant toute l'épaisseur de la vie de la loge dans l'histoire de la ville. Grands jours comme, en 1802, celui où le maréchal Bernadotte, futur roi de Suède mais alors un des chefs du parti jacobin failli être initié. Moments difficiles quand en 1905 les Frères demandent l'aide du Grand Orient car dans un arrondissement les médecins, gagnés au parti clérical, refusent de soigner les familles des Maçons y compris lorsque les enfants sont malades. De ce livre très riches, on retiendra notamment le chapitre consacré à la période de la Révolution Française et dont les conclusions vont bien au-delà de la simple histoire maçonnique. L'œuvre d'Augustin Cochin sur le rôle des sociétés de pensées dans les événements de 1789 avait à son époque suscité des appréciations contradictoires. C'est François Furet qui en fait, dans les années 1970-1980, une des références de la nouvelle école historique sur la Révolution française qu'il anime et dont le célèbre Penser la Révolution Française sera le manifeste. A ce titre, la discussion de la thèse de Cochin devient un des enjeux du débat historiographique contemporain sur la Révolution. Or si Furet s'appuie sur Cochin, Cochin, lui, se fonde sur une étude de cas qu'il présente comme emblématique: l'histoire de l'une des grandes loges du XVIIIe siècle... La Parfaite Union de Rennes. Dans sa contribution serrée et qui va aux sources mêmes, Daniel Kerjan nous montre que si un certain nQmbre des acteurs de la Révolution à Rennes ont bien été Maçons, ce n'est souvent pas au même moment, cet engagement maçonnique a parfois été bien léger et la loge elle même a connu des divisions récurrentes. De plus les acteurs de la Révolution qui ont été à un moment ou à un autre membres de La Parfaite Union se retrouvèrent dans des camps politiques fort différents.

. American Freemasons, three centuries of building communities, par Mark A. Tabbert, National Heritage Museum/New York University press, 2005, 262 p., 29,95 $. '

Au vue du dynamisme dont elle fait preuve depuis une dizaine d'années, on peut dire qu'il existe maintenant, notamment autour de la revue Heredom, une véritable nouvelle école d'histoire maçonnique aux États-unis. Mark A. Tabbert est l'un de ses représentants et il nous propose avec cet ouvrage une synthèse tout à fait stimulante. L'un des points forts de l'étude est de systématiquement lier l'histoire des loges à celle du pays. Or la Franc-maçonnerie et les ordres paramaçonniques (Odd Fellows, Mecanics, Buffaloes...) ont joué un rôle essentiel et jusque-là négligé par les historiens dans la construction de la société américaine. Dans les années 1890, près d'un homme sur quatre appartient à une organisation fraternelle! Ces Fraternités, qui ont une forte dimension mutualiste, assurent un minimum de solidarité et intègrent les arrivants récents à la société. C'est tout une culture, aujourd'hui en partie oubliée, que l'auteur nous restitue, et qui est illustrée par la très belle iconographie du livre. Lorsque la société américaine se stabilise, notamment dans la période faste qui suit la seconde guerre mondiale, le rôle de la Maçonnerie évolue mais reste important. Le lecteur européen attentif pourra aussi trouver des clefs pour mieux comprendre la Maçonnerie américaine.

. Franc-maçonnerie et Art par Hary Swerts, Éd. Dervy 2005, 159 p. , 24 .

L'auteur de cette étude originale a démarré ses recherches après avoir découvert, restauré et présenté dans plusieurs ateliers le film',anti- maçonnique Forces occultes tourné en 1943 dans les locaux du Grand. Orient de France. Constatant que les maçons négligent et se désintéressent le plus souvent du pouvoir de l'image et des idéologies qu'il véhicule, il cherche alors la place fai~e à la maçonnerie dans les films. C'est ce qu'il nous présente ici, montrant que le cinéma répond à une très ancienne recherche de la mémoire ancestrale et au besoin de chacun de partager une mémoire commune.

PERIODIQUES

. Cahiers de la Grande Loge Provinciale d'Occitanie, n036, juin 2005, 155 pages.

Après le mot introductif du Grand Maître de la province d'Occitanie, on découvre une étude sur L'affaire Dubuisson par Eric Stoll, L'exceptionnalité du serment maçonnique par Christian Parpet, Savinien Cyrano de Bergerac par Gérard Bouysse, Saint Evremont par Serge Girouy, Pierre Perdue par Liliane Durand-dessert et Paule Niartel-Charrière, La pseudo-initiation de Papageno par Jean-Pierre Bouyer, The Free Masons par Francis Delon, Les Écossais en Quercy par Peter-John Moother, l'ésotérisme d'Hélène Dufau par Alexandre Charbonnier, Recherche d'un livre mythique de 1739 par La Direction, Sans autres renseignements par J.Pierre Lassalle, Notes de lecture.

. Cahiers de la Commission d'Histoire, Fédération française du Droit Humain, nOI}/juiliet 2005, 160 pages.

Voici une nouvelle parution présentant des études forts intéressantes. Elle commence par un : Editorial d'Andrée Prat et continue avec les articles suivants: Méprise ou confusion volontaire? par Andrée Prat, Sur les traces du Maréchal.. Bernard Faji par Josette Decoen, Une victime de l'antimaçonnisme.. Jean Zay par Janet Fernandez, Un antimaçonnisme qui s'est voulu discret} par Andrée Prat, Juif et franc-maçon.. un slogan qui a réussi par Colette Loubatière, L'antimaçonnisme au XIX siècle par Arlette Severino, Un mystificateur de génie.. Gabriel Antoine Jogand-Pagés dit Léo Taxi! par Colette Loubatière, L'affaire Morgan par Colette Loubatière, Papes etfrancs-maçons{1738-1770} par Geneviève Lesage, Origine et évolution de l 'antimaçonnisme jusqu'à la fin du XVIII" siècle par Bernard Dat, Rencontres maçonniques, Quelques publications.

Notre prochaine séance aura lieue

Jeudi 15 décembre 2005 à 18 h 15 au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris:

Georges Renauld nous présentera:

 Jean Baptiste Clément Poète et chansonnier montmartrois, communard et franc-maçon