Institut d'études et de recherches Maçonniques

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Lettre de l'IDERM année 2006

Février 2006               

                                                                                                                                                                                                 N°2006-1
OUVRAGES:

. La Tranquillité de Caux, le chansonnier et le tour de France (1837-1842) de Jean-Jacques Laurès dit « La Tranquillité de Caux» Compagnon Passant tailleur de pierre. Documents présentés par Jean-Michel Mathonière, Éditions La Nef de Salomon!, collection  les carnets de Dédale, 64 pp" 18E.

       Plus encore que l'histoire rnaçonnlque, l'histoire des Compagnonnages souffre de la force des légendes et des préjugés, fussent-ils pleins de bonnes intentions. Aussi, une meilleure connaissance de ces singulières fraternités initiatiques de métier suppose-t-elle un véritable travail historiographique. La première étape en est la mise à jour de sources documentaires et leur analyse critique. C'est à ce passionnant chantier que se consacre Jean-Michel Mathonière qui nous propose là un ouvrage de référence, En effet, grâce à cet ensemble d'archives exceptionnel - notes de voyage, comptes, chansons- l'auteur reconstitue avec beaucoup de détails révélateurs ce qu'était le « Tour de France» d'un compagnon dans la première moitié du xrxe siècle. Les «documents comptables» procurent des informations sur son mode de vie, les bagages qu'il prépare avant de prendre la route, les rythmes de travail... Les chansons donnent l'ambiance et 1'« univers mental» du jeune compagnon. Les pièces les plus impressionnantes sont bien sûr celles relatives à l'apprentissage de « l'Art du Trait» auquel l' initie « le sieur Albin dit la vertu, Compagnon passant Maître maçon à Saintes. « La Tranquillité de Caux », Jean-Jacques Laurès (1815-1883), a bien illustré la devise des Compagnons Passant tailleur de pierre, « Travail et Honneur ».

. Les Receveurs Généraux des Finances Dictionnaire biographique des 500 fonctionnaires banquiers par Pierre-François Pinaud, 384 pp., Éditions du Trésor, 35 

Le prestige d'un grand corps d'État dépend en partie de l'histoire personnelle de ses membres. Placés à la tête de la hiérarchie financière des départements, les receveurs généraux des finances, de 1795 à 1865, étaient investis d'un pouvoir qui les a souvent fait prendre pour des « préfets financiers ». Successeurs des Fermiers Généraux de l'Ancien Régime et prédécesseurs immédiats des actuels Trésoriers-payeurs généraux, ils sont à la fois les comptables supérieurs du Trésor chargés de centraliser les deniers publics dans chaque département, mais aussi de véritables banquiers. Ils avancent à l'État une partie des recettes fiscales. Ils investissent et, par leur-"crédit" orientent m'investissement des notables de leur départemet. Ils ont donc joué un rôle actif dans le développement de la France moderne. Plus de 500 notices biographiques signalent notamment leur appartenance maçonnique lorsqu'il y a lieu.

. A l'Orient de la Brie, Histoire de la franc-maçonnerie dans la Brie historique, -Seine-et- Marne, Val de Marne et Aisne occidentale par Alain Vivien, 80 p., 12 .

Alain Vivien propose ici avec maestria une monographie régionale sur la Brie. Dans cette région des nombreuses loges militaires apparaissent dès la deuxième moitié du xviii siècle. Les régiments se déplaçant de cantonnement en cantonnement, il est difficile de retrouver des documents d'archives les concernant. Cependant des loges bien implantées localement apparaissent. Elles sont parfois en liaison avec les loges militaires. Après être tombées en sommeil lors de la Révolution, elles réapparaissent sous le Directoire, le Consulat et surtout l'Empire, protégées sinon animées par les fortes personnalités de Joseph Fouché et de Maurice Gaillard, l'un de ses plus fidèles lieutenants. Après la Restauration, les loges traversent des temps difficiles marqués par une suspicion politique. La monarchie de Juillet et la seconde République verront refleurir la franc-maçonnerie, qui pourtant sera bientôt bridée puis interdite après le coup d'État du 2 décembre 1851. Enfin la franc-maçonnerie relèvera la tête à la fin du Second Empire et imprègnera durablement les institutions et la société de la Troisième République avant de subir une violente répression sous le régime de Vichy.

.1791 La dernière année de Mozart par H.C. Robbins Landon, Ed. Fayard, 2005,320 pp.

A l'âge de trente cinq ans, Mozart est à l'apogée de son art. A la veille de sa mort, il écrivit plusieurs de ses chefs d'œuvre les plus connus, et ce, en un temps record: La Clémence de Titus, la Flûte enchantée, le Requiem. Bien des questions demeurent sans réponse au sujet de la mort si soudaine de Mozart. Celle-cisuscita aussitôt toutes sortes d'hypothèses quant à sa cause véritable.

Très vite, des rumeurs d'empoisonnement commencèrent à circuler. Une question et non des moindres se posait quant à l'implication effective de Salieri dans cette fin macabre. En effet, celui-ci jaloux, l'avait-il empoisonné? Pourquoi, alors que Mo~art avait connu le succès, la dernière année de sa vie a-t-elle été empreinte de tant de misère? Pourquoi un si grand abandon au point que sa sépulture même fut la fosse commune? Quel fut le rôle exact de sa femme Constanze ? Qui était ce visiteur mystérieux qui lui commanda un Requiem quelques semaines avant sa mort (commande qui resta inachevée) ? Et ses frères francs-maçons ~raient-ils eu de tels griefs contre lui au point de totalement l'abandonner?

C'est à toutes ces questions que l'auteur s'efforce de répondre en examinant objectivement tous les indices qui permettent de mieux comprendre tant la vie quotidienne du compositeur dans la Vienne impériale que les facteurs supposés de sa fin tragique.

PERIODIQUES:

. La Chaîne d'Union n°35 - Janvier 2006, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 120 pp. 10 euros.

Ce nouveau numéro présente un éditorial d'actualité Une Lumière nommée Mozart par Corentin Gourmelin; un entretien avec Michel Maffesoli traitant de Richesse et Universalité de la démarche initiatique suivi d'un dossier spécial consacré à la Symbolique des outils et recherche de la perfection. Faut-il être manuel pour être franc-maçon? par Irène Mainguy ; Pour échanger un vieil homme contre un homme neuf par Gibet; Les outils du compagnonnage aussi avaient un sens par Jean-François Blondel; Petit traité d'héraldique maçonnique par Pierre Mollier. A la suite du dossier, la revue propose: Il y a 250 ans naissait Mozart, l'Enchanteur. Une lecture philosophique de la flûte enchantée par Nicole Desgranges; Il y a 20 ans, mourait Francis Viaud, le reconstructeur par Denis Lefebvre; Francis Viaud : un héritage inégalement réparti un entretien avec Alain de Keghel, Souverain Grand Commandeur du S.C. du RE.A.A. du G.O.D.F.; Après 1905, 1906. La Franc- maçonnerie et la querelle des inventaires par François Cavaignac; Ici tout est mémoire, ou ça devrait l'être par Georges Lerbet; Nous avons laissé nos métaux à la porte du temple par Alexis Nouvellon; Poésie: Pierre Piovesan ou l'optimisme raisonnable par Jean-Luc Maxence; Notes de lecture par Irène Mainguy et Claude Saliceti.

Notre prochaine séance aura lieu le Jeudi 16 février 2006 à 18 h 15 au Temple Lafayette Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris:

Didier Le Masson nous présentera:

La franc-maçonnerie et le national socialisme

Mars 2006    

                                                                                                                                                           N°2006-2

OUVRAGES:

, Le Dictionnaire des outils par Daniel Boucard, Éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2006, 800 illustrations, 740 p., 65 .

Ce magnifique dictionnaire propose la plus importante somme d'informations jamais rassemblées sur les outils en France. Daniel Boucard est déjà l'auteur de trois livres passionnants qui traitent des outils de métiers, des outils taillants et des haches. Autant dire qu'il se distingue vraiment comme un spécialiste du sujet. Il propose ici un dictionnaire des outils anciens et des instruments utilisés dans la plupart des métiers, le tout agrémenté de citations d'auteurs, de croquis, de dessins et d'illustrations anciennes d'outils en situation d'emploi, s'étalant sur une dizaine de siècles. On découvre ainsi avec intérêt qu'un outil peut avoir ou avoir eu plusieurs noms, comme par exemple le niveau maçonnique, appelé aussi la« libellule ». Malgré la multiplicité des noms et surnoms pour un même outil, l'auteur constate que l'on connaît en France une remarquable homogénéité en la matière par rapport aux autres pays européens. Daniel Boucard, dans cette œuvre tout aussi monumentale que remarquable, si judicieusement et abondamment illustrée, s'efforce de nous faire prendre conscience de la valeur intrinsèque de ces outils, pour que leur utilité ne sombre pas dans l'oubli. Négliger leur fonction serait pour eux comme une seconde mort, alors que de génération en génération les outils ont aidé les hommes dans leur évolution et font partie du patrimoine de 1 'humanité créatrice.

The origins of Freemasonry, facts & fictions par Margaret C. Jacob, University of Pennsylvania Press, Philadelphia, 2006, 168 p., $ 16,7.

Venue à l'histoire de la Franc-maçonnerie par celle du XVIIIe siècle, on sait combien les travaux de Margaret Jacob ont renouvelé les études maçonniques depuis une quinzaine d'années. Dans ce nouveau livre, elle nous propose une synthèse de ses recherches sur quelques questions clefs comme le problème des origines; le rapport des loges à l'espace public et au politique; la Franc-maçonnerie et les femmes. A son habitude, l'auteur s'appuie d'abord sur une excellente connaissance des fonds d'archives d'où elle tire de véritables cas d'école. Outre le magnifique fonds conservé au Grand Orient des Pays-Bas qu'elle travaille depuis des années, elle nous propose aussi des documents issus des fameuses « Archives Russes.» restituées au Grand Orient de France en 2000 (où l'on découvre notamment la plus ancienne attestation de l'existence d'une loge féminine: 1745). Dans ces diverses problématiques, elle analyse le rôle de la Maçonnerie dans les «Lumières ». Le modèle qu'elle présente semble assez différent de celui habituellement reçu par l'historiographie française, hostile ou favorable, mais plus nuancé, plus stimulant il est aussi plus convainquant.

. Le Rite Écossais Ancien Accepté: mise en perspective historique deux siècles après: Colloque International, placé sous l'égide de l'Aréopage «Sources », Paris 31août 2004,358 p. , 10 Eu.

A commander à AMHG, 16 Rue Cadet, 75009 Paris (chèque à l'ordre d'AMHG).

A la suite de nombreux autres colloques commémorant le bicentennaire du Rite Écossais Ancien et Accepté, ce colloque du 31 août qui eut lieu à Paris avait pour thème l'universalisme avec les contributions interobédientielles de plusieurs intervenants: De l'ordre du Royal Secret en Amérique avant 1801 de Brent Morris; Nouveaux regards sur l'origine des Hauts Grades par Roger Dachez; Le Rite Écossais Ancien et Accepté, conservatoire de la tradition occidentale par Jean-Pierre Lassale ; Réflexion sur la spiritualité dans le RÉAA par Andrée Prat ; L'énigme des constitutions secrètes par Pierre Noël; Les routes du RÉAA par Yves Hivert-messeca; Au cœur de l'Art Royal.. le Rite Écossais Ancien et Accepté par Pierre Mollier ; Discours de clôture par Alain de Keghel.

Rose Croix Essays par John Mandelberg, Lewis Masonic, Hersham, 2005, 208 pp.

Si sa création est assez tardive - 1845 - le Suprême Conseil d'Angleterre a aujourd'hui une place éminente dans la Maçonnerie anglaise. L'auteur avait déjà publié en 1995 une volumineuse histoire de l'institution (Ancient and A ccep ted, 1164 pp. ), il propose aujourd'hui une série d'essais complémentaires. La partie consacrée à ta formation du rite écossais présente aux lecteurs anglais les acquis de la recherche des dix dernières années notamment aux Etats-Unis et en France (Deux siècles de R.E.A.A. publié à Paris en 2004 est plusieurs fois cité). L'aspect le plus nouveau. réside dans l'étude des débats - et même des controverses - que connut le Suprême Conseil dans les premières décennies de son existence. En effet, il était divisé entre un groupe dont la figure de proue était le Docteur Crucefix voulant rester solidement arrimé à ses fondateurs de la Juridiction Nord-américaine et attaché au caractère chrétien du rite et un autre courant animé par le Frère Leeson quî entretenait des relations étroites avec le Suprême Conseil du Grand Orient de France et défendait une conception universaliste de l'écossisme. On sait que ce sont les partisans de Crucefix qui l'emportèrent et que Leeson, bien que Grand Commandeur pendant près de dix ans, disparaît de 1 'histoire. Conséquence de ces vifs débats, l'auteur s'attache ensuite à montrer l'évolution du rituel de Rose-Croix outre-Manche qui' présente des caractères très particuliers pour lesquels il propose quelques pistes. Une dernière partie dessine l'histoire de l'expansion «coloniale» et des relations internationales du Suprême Conseil d'Angleterre.

PERIODIQUES

. Chroniques d'Histoire Maçonnique, no58, année 2005; 10  (Conform/Edimaf - 1O~ rue Edouard Vaillant, 92300 Levallois-Perret 01.49.68.83.06).

Avant-propos. Etudes Joannes Jacobus Regis, eques e Legibus, Archichancelier de l'Empire et Grand- maître de l'Ordre maçonnique en France par Pierre Mollier ; Dossier: La franc-maçonnerie et la séparation des Églises et de l'État: La Franc-maçonnerie et la question religieuse à l'aube du XX' siècle par André Combes; Une campagne de presse antimaçonnique à Etampes entre 1889 et 1893 par François Cavaignac; Les franc-maçons Rennais et la loi de séparation des églises et de l'état par Daniel Kerjan; Figures: Regards sur la Franc-Maçonnerie à travers la Correspondance Paul Valéry-André lebey par Micheline Hontebeyrie. De l'ordre monastique à l'ordre maçonnique par Pierre Chevallier. Notes de lecture.

. Renaissance Traditionnelle, no141, janvier 2005,76 p. (B.P.161- 92113 Clichy Cedex, 12  franco de port).

Avant-propos par Pierre Mollier La franc-maçonnerie et le mystère de l'Acceptation 1630-1723 par .Matthieu D.J.Scanlan; Les sept sceaux des Élus Coëns III-Les grades « coëns » par Serge Caillet; Correspondance de FR. Saltzmann avec J.-B. Willermoz 1779-1819 par Robert Amadou; Notes de lecture par Pierre Mollier.

Notre prochaine séance aura lieu le Jeudi 16 Mars 2005 à 18 h 15 au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris:

Georges Renauld nous présentera: Jean Baptiste Clément Poète et chansonnier montmartrois, communard et franc-maçon

La Lettrede l'IDERM

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ISSN 1271-1683                                                                                                     Avril  2006                    N°2006-3

 
Ouvrages:

· La salle d’Orient par Henri P. Plotas, Éd. Les Philanthropes (6, rue Bailly-78000 Versailles), 2006, 80 p., 18 €.

Après le faste des loges « à l’orient de la cour » au siècle des Lumières, Versailles a maintenu une activité maçonnique soutenue tout au long du XIXe siècle. Ce petit ouvrage se veut avant tout une chronique des lieux où travailla la loge « historique » de l’Orient : « Les Amis Philanthropes et Discrets réunis ». L’atelier, peut-être créé « clandestinement » au début de la Restauration est officiellement installé par le Grand Orient en 1827. Tout au long du XIXe siècle, il sera un des acteurs de la vie sociale de la ville, accueillant aux courants progressistes, d’abord libéraux puis républicains voir socialistes. Fidèle à son titre distinctif, la loge organise en 1845 un bureau de bienfaisance qui soignera gratuitement plus de 800 malades en quelques années. Dans le dernier tiers du siècle, elle s’attache à promouvoir l’enseignement, la laïcité et n’hésite pas à s’engager dans les débats publics.

· Franc-maçonnerie et sociétés secrètes contre Napoléon, naissance de la nation allemande par Gérard Hertault et Abel Douay, Nouveau Monde éditions/Fondation Napoléon, collection La Bibliothèque Napoléon, Paris, 2006, 464 p., 26 €.

Le titre étonne d’abord, tant pour l’historien la Franc-maçonnerie est associée à l’aventure impériale… Mais c’est ici de l’Allemagne qu’il s’agit. Les loges semblent en effet avoir joué un rôle majeur dans le sursaut national de la Prusse. Face à la déferlante française, les cadres intermédiaires du pays ne se résolvent pas à l’inefficacité des institutions d’état – gouvernement, armée, administration – paralysées par leurs structures gérontocratiques et rigides. Les sociétés secrètes leurs apparaissent comme une solution pour préparer la revanche sans affaiblir l’état par une contestation ouverte. Comme souvent, c’est la Franc-maçonnerie qui servira de modèle à toute une palette de sociétés secrètes politiques créées à partir de 1808 ; les Chasseurs noirs, les Chevaliers de l’Arquebuse, l’Ordre de l’Union de la Vertu et bien sûr la fameuse Tugendbund (Ligue de la Vertu), les loges servent de modèle organisationnel, mais elles sont aussi à l’initiative de la création de certaines, comme la Tugendbund, fondée par des Frères des trois loges maçonniques de Königsberg. L’ouvrage est passionnant car il présente avec rigueur un cas avéré – pour une fois ! – d’action politique souterraine orchestrée par des sociétés secrètes aux premiers rangs desquelles la Franc-maçonnerie.

Périodiques:

· Masonica, revue du Groupe de Recherche Alpina, n°19-2005 spécial anniversaire, 160 p. (G.R.A. - 3, place Chauderon, CH-1003 Lausanne, Suisse, gra@freemasonry.ch)

Ce numéro marque le vingtième anniversaire du Groupe de Recherche Alpina, au sommaire : Le mot du président par Jean Bénédict ; Avant-propos par Michel Jaccard ; Le Groupe de Recherche Maçonnique Alpina, vingt ans au service de la Maçonnerie par Jean Bénédict ; Quelle recherche maçonnique ? par Michel Jaccard ; Un point de convergence pour toutes les religions ? par Carl-A. Keller ; Du psychologisme moderniste à la totalité traditionnelle par Jean-Pierre Schnetzler ; Réminiscence et vertu dans le Ménon de Platon par Irène Mainguy ; L’Art de la mémoire et le langage symbolique de la Franc-maçonnerie par Jean-Daniel Graf ; Une mystique universelle ? par Hervé Krief ; En Soph-En Reichit par Michel Warnery ; Schibboleth, la lettre schin ou le sens alchimique des hébraïsmes maçonniques par Rémo Boggio ; La foi des religions et la foi de chacun, un chemin vers la communion des spiritualités pour l’accomplissement de l’humanité par Bernard Feillet.

· Cahiers de la commission de l’HistoireFédération Française du Droit Humain, n°13, mars 2006, 110 p. (49, Boulevard de Port-Royal-75013 Paris).

Editorial par Andrée Prat ; Du 51 rue du Cardinal Lemoine au 5 rue Jules Breton par Andrée Prat ; Clermont-Ferrand une réalisation audacieuse et réussie par Jeanne Julinet ; Une œuvre fraternelle : la maison de retraite des vieux Francs-maçons par Bernard Dat ; Colonisation et colonialisme par Geneviève Lesage ; Droit Humain et colonisationpar Josette Decoen ; Maçon dans le cœur… Maçon dans sa vie : François de Tessan par Josette Decoen ; Le Temple aux trois premiers degrés du R.E.A.Apar Colette Loubatière ; Rencontres maçonniques ; Quelques publications.

· Péguy anti-maçon ? par Romain Vaissermann in : L’amitié Charles Péguy, n°112, 28e année, octobre-décembre 2005 (chez Fr Gerbod, 12 rue Notre-Dame des Champs – 75006 Paris).

Après avoir rappelé la première recherche sur Péguy et la Franc-maçonnerie (au colloque de Cerisy en 1971) et présenté son auteur, Serge Hutin, Romain Vaissermann s’attache à identifier les correspondants Maçons de Péguy… il en dénombre 64 sur les 1800 répertoriés dans la correspondance. Suit une galerie de brefs portraits qui entre dans l’épaisseur de la société française des années 1900 avec ses clivages, ses espoirs et ses contradictions. Les jugements de Péguy sur diverses personnalités maçonniques se révèlent contrastés. Sur ce sujet comme sur d’autres, l’animateur des Cahiers de la Quinzaine reste inclassable.

· Les Cahiers Verts, Les Convents du Régime Ecossais Rectifié, numéro Hors série, Editions du Simorgh (64ter rue d’Antibes, 06400 Cannes et www.gpdg.org), 176 p. , 30 €.

Après quelques années d’interruption, le Grand Prieuré des Gaules relance sa revue avec un numéro spécial particulièrement utile. Cette livraison est consacrée aux textes fondateurs du Régime Ecossais Rectifié. Ceux-ci consistent principalement dans les comptes rendus des débats et les conclusions des deux grands événements qui ont fixé les bases du Régime : le Convent des Gaules tenu à Lyon en 1778 et le Convent de Wilelhemsbad de 1782. Ces textes font du lecteur le témoin presque direct des échanges conduits entre des Maçons érudits du XVIIIe siècle. Les grande questions : origines, filiations, nature initiatique de l’Ordre y sont abordées avec une grande richesse d’arguments. Pour chacun des textes, Jean-François Var propose une introduction très informée.

· Renaissance Traditionnelle, n°142, Avril 2005, 92 p. (B.P.161 - 92113 Clichy Cedex, 12 € franco de port).

Avant-propos par P.M. ; Héraldique et Franc-maçonnerie : l’équerre et le compas entrelacés par Bernard Homery ; La loge jacobite de Rome 1735-1737 par William James Hughan (traduction de Georges Lamoine) ; La curieuse note des « Three distinct knocks » ou les tribulations d’un illustre cadavre par Gilbert Cédot ; La journée chrétienne des Elus Coëns par Jérôme Rousse-Lacordaire ; Deux discours de Claude-Antoine Thory par Jacques Tuchendler ; Note de lecture par Laurent Bastard.

 

Pour les derniers retardataires…L’IDERM vous invite à renouveler votre adhésion 2006 (20 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

chèque à l’ordre de « IDERM »)

 

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 20 Avril 2006 à 18 h 15

au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Claude Derrien nous présentera :

Jean-Baptiste Godin (1817-1888), entrepreneur, militant coopérateur, fondateur du familistère,

communard… et Franc-maçon.

Attention notre réunion de mai sera remplacée par la journée d’études du

Samedi 27 mai 2006 (14h-18h) au Temple Groussier

La Franc-maçonnerie et la République

au temps du Front Populaire

La Franc-maçonnerie dans les années 1930, état des lieux - La Franc-maçonnerie et le Front Populaire - Les loges et le combat contre l’antisémitisme des années 1930 - Les loges d’Afrique du Nord dans les années 30 - Léon Blum, l’Aude et la Franc-maçonnerie - De 1936 à 1940, les parlementaires maçons face aux votes « historiques »…

 

 

La Lettre de l'IDERM

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ISSN 1271-1683                                                                                                       juin  2006                     N°2006-4

 
Ouvrages:

· Les Bonaparte, des esprits rebelles par Charles Napoléon, Perrin, Paris, 2006, 292 p., 20,5 €.

Charles Napoléon ne se veut « rien d'autres qu'un être humain [...] un citoyen de notre belle planète Terre ». Ses convictions républicaines le conduisent, dès sa jeunesse, à refuser de s’enfermer dans la figure anachronique de prétendant. Mais, s’il ne prétend à rien, il ne refuse pas de témoigner du destin singulier d’une famille hors du commun. Derrière les grandes figures historiques des deux empereurs, il choisit de nous présenter ici quelques Bonaparte moins connus mais dont les vies sont presque aussi captivantes. Plusieurs d’entre eux étaient Maçons, à commencer par Charles (1746-1785) à la fois acquis aux Lumières et soucieux de faire le chemin de la famille dans la société d’Ancien Régime. Beaucoup d’éléments, d’ailleurs contradictoires, de sa personnalité complexe se retrouveront dans sa postérité. Ou encore Napoléon-Jérôme – Plon-plon – qui faillit être Grand-Maître du Grand Orient de France mais à qui Napoléon III barra la route en raison de ses idées républicaines et socialistes. L’ouvrage permet aussi de découvrir les étonnantes personnalités de Charles-Joseph Bonaparte (1851-1921) de la branche américaine, issue du premier mariage de Jérôme avec Elisabeth Patterson, qui sera Ministre de la Justice du président Théodore Roosvelt (et fondateur du FBI en 1906 !), l’anthropologue Roland Bonaparte ou encore la disciple de Freud, Marie Bonaparte. Cette belle série de portraits est d’abord une invitation à revisiter deux siècles de notre histoire. En bons héritiers de l’illustre stratège, les Bonaparte ne sont pas toujours là où on les attend.

· René Guénon, les enjeux d’une lecture par Jean-Pierre Laurant, Dervy, Paris, 2006, 400 p., 18  €.

La Franc-maçonnerie a connu tout au long du XXe siècle un véritable « réveil symbolique » dans lequel des auteurs comme Oswald Wirth ou René Guénon jouèrent un rôle central. L’œuvre de Guénon, notamment à partir des années 1950, a profondément marqué tous ceux qui ont réfléchi à la notion de tradition maçonnique, quelle que soit d’ailleurs leurs orientations, de Joannis Corneloup au Grand Orient à Jean Tourniac à la Grande Loge Nationale en passant par l’aventure de Thébah à la Grande Loge de France. Œuvre forte qui a suscité parfois des engagements à vie – les « guénoniens » – mais aussi des critiques acerbes réduisant l’auteur de « La crise du Monde moderne » ou de « Symboles fondamentaux de la science sacrée » à la pensée réactionnaire. Jean-Pierre Laurant a entrepris de restituer cette œuvre – à bien des égards inclassable – dans l’histoire des idées au XXe siècle et de l’étudier avec les méthodes de la recherche universitaire. Alors que Guénon, qui méprisait l’histoire et l’université, ne donne jamais ses sources, Jean-Pierre Laurant en dresse un panorama très intéressant. Il évoque notamment l’influence sur le jeune Guénon d’un professeur de philosophie spécialiste des pré-socratiques. On découvre ensuite comment, poursuivant son projet d’exposition de la « tradition primordiale », la pensée de Guénon évolue et se forme au gré des rencontres. Enfin, l’auteur nous retrace la réception de l’œuvre de Guénon dans des milieux, certes bien différents, mais qui ont tous été influencé par ses théories pérénialistes et qui vont de la Franc-maçonnerie à certains cercles catholiques ou musulmans. C’est une véritable biographie intellectuelle que Jean-Pierre Laurant nous propose et certainement un travail de référence pour mieux comprendre la nature de l’œuvre de Guénon et son audience inattendue.

· Esquisses et desseins 5966-6006 par la Loge Jacques Callot, Hors commerce, Nancy, 2006, 122 pp. (15 € franco de port, chèque à l’ordre de CEP Lepetit – BP 32204 – 54022 Nancy Cedex)

Cet ouvrage est édité par la loge Jacques Callot de Nancy à l’occasion de son 40e anniversaire. Beau papier, maquette élégante, illustrations choisies, cette publication apparaît d’abord comme une très belle réalisation graphique (quelques frères versés dans les métiers du livre auraient-ils contribué à l’affaire ? on s’interroge). Notons la magnifique reproduction des armes – quasi-maçonniques – du grand graveur lorrain Jacques Callot (d’azur à cinq étoile d’or en 2-1-2, un dextrochère armé d’un marteau taillant en cimier) et regrettons que l’atelier n’en ai pas fait son sceau, lui préférant une composition à l’équerre et au compas assez banale. Mais l’essentiel est bien sûr dans le contenu de l’ouvrage. Les Frères ont choisi d’imprimer un résumé, tenue par tenue, des travaux qu’ils ont conduit pendant cette période. C’est donc quarante années des « travaux et des jours » d’une loge maçonnique qui défilent sous les yeux du lecteur étonné puis conquis. Bien sûr, en quarante ans l’état d’esprit, les sujets, les débats ont évolué et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce parti pris éditorial. Laissons aux lecteurs le plaisir de la découverte, mais ne résistons pas à l’évocation d’un projet qui mobilise la loge dans le sillage de mai 68 : la création d’une… « communauté opérative maçonnique » dans un « lieu de vie » autogéré !

· La vie du Chevalier de Bonnard 1744-1784 Ou le bonheur de la raison par Simone Gougeaud-Arnaudeau, Préface de Dominique Julia, L’Harmattan 2006, 325 p., 28,50 €.

Cette biographie a pour objectif de faire entendre la voix d’un homme oublié. Issu de la petite noblesse bourguignonne, le chevalier de Bonnard fut gouverneur des enfants du duc de Chartres. Lors de la nomination de Madame de Genlis au poste de gouverneur – une première dans l’Histoire – sa démission lui valut une notoriété qu’il n’avait pas recherchée. Ce militaire Franc-maçon a eu un destin singulier, pédagogue mais aussi poète galant, il est mort prématurément de la variole avant la Révolution. Cette étude présente en annexe des pages choisies de sa correspondance.

 

Attention, à titre exceptionnel

 

Notre prochaine séance aura lieu le

Vendredi 23 juin 2006 à 18 h

A la Bibliothèque du Grand Orient

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre Noël nous présentera

en avant-première son ouvrage :

Le Guide des Maçons Ecossais,

La formation des grades symboliques

du R\E\A\A\ (1804).

 

La conférence sera suivi d’un coktail organisé par les éditions « à l’Orient »

Ceux qui le souhaitent pourront ensuite assister

au concert organisé par le Grand Orient de France

ce vendredi 23 juin à 20h autour du thème

« Mozart, musicien de la Lumière »

(voir programme sur le site godf.org rubrique événements,

il est prudent de réserver à pierre.mollier@godf.asso.fr)

* * *

Par ailleurs, les vacances d’été approchant, pour ceux que leurs pas conduiraient dans le Sud de la France et plus particulièrement dans la région de Montélimar, nous sommes heureux de signaler l’exposition organisée par le Centre d’Etudes des Compagnonnages et la municipalité de Le Poët-Laval :

Stéréotomique !

La tradition de la géométrie descriptive chez les compagnons tailleurs de pierre

Qui se tiendra du 1er juillet au 3 septembre 2006 au château des Hosptaliers à Le Poët-Laval (Drôme)

Plus d’infos sur www.compagnonnage.info/stereonomique

 

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

Tel. : [33] (0)1 45 2375 06        Fax. : [33] (0)1 42 47 12 87

ISSN 1271-1683                                                                                                     octobre   2006                      N°2006-5

Ouvrages:

· 1744-2006. La Franc-maçonnerie en Morbihan par Yannic Rome, Collection mémoire du Morbihan, Éd. LivÉditions 2006, 248 p., 25 €.

             

              Cette bonne monographie régionale des loges du Morbihan porte sur les principales villes de Lorient – Vannes – Auray – Belle-Ile – Ploërmel – Port-Louis et Pontivy. Contrairement à sa précédente étude, Yannic Rome fait ici une enquête historique de l’apparition des premières loges à nos jours proposant une étude fouillée et aussi exhaustive que possible. On trouvera des reproductions de nombreux tableaux de loge ainsi que de nombreux portraits des notabilités locales. Un annuaire donné comme non exhaustif des francs-maçons morbihannais termine cette belle étude.

· Franc-maçonnerie et Europe, la trahison ? par Paul Bachelard, Éditions Véga 2006,  210 p., 18 €.

Paul Bachelard se penche sur la question très complexe de l’évolution des différentes maçonneries européennes qui ont évolué au gré des aléas de l’histoire.  Il se propose d’analyser leur rôle dans la difficile construction de l’Europe et l’idée européenne avec ses relations internationales incertaines, les conséquences de l’appel de Strasbourg, l’influence du Clipsas à l’Amil, puis au Sympa, la constitution européenne et la laïcité, les mutations actuelles de la franc-maçonnerie européenne qui voit émerger depuis 1945 un important essor de la maçonnerie féminine. L’auteur constate que l’héritage de la maçonnerie du XVIIIe siècle avec son esprit d’aventure et ses enthousiasmes autour de l’utopie d’un gouvernement européen, à vocation universelle conduit avec l’esprit des Lumières, reste la référence. Cette  grande fraternité a favorisé la circulation des idées nouvelles et le brassage culturel dans un esprit d’écoute et de tolérance. Il se demande comment concilier les rigidités du centralisme obédientiel, le dynamisme des périphéries, la participation effective des loges. La question reste posée de savoir quelles peuvent être les bases d’une refondation d’un sentiment maçonnique européen intégrant les valeurs fondatrices de la franc-maçonnerie ?

 

· Histoire de la Franc-maçonnerie à Lyon des origines à nos jours par André Combes, Ed. Traboules 2006, 530 p., 28, 50 euros.

André Combes fait découvrir à ses lecteurs le panorama de l’histoire tricentenaire de la franc-maçonnerie à Lyon, ville où fut initié Casanova, entre autres personnalités, vers 1750. Pour des raisons commerciales et économiques, Lyon est devenue un carrefour européen voire international de la franc-maçonnerie.

On disait bien que cette ville spécialisée au XVIIIe siècle dans la fabrication et le commerce  des soieries est proche de la Suisse, mais elle est aussi un lieu de passage vers l’Italie, la Méditerranée et, par la vallée de la Saône, vers le nord, l’Alsace et la Rhénanie. D’où les relations avec les loges de Metz et Strasbourg, puis avec celles de la Stricte Observance templière.

Lyon se distingue surtout comme berceau du régime Écossais Rectifié avec Willermoz qui était en relation avec Martinés de Pasqually et Louis Claude de Saint-Martin.

Si le rite de Memphis s’est éteint à Lyon en 1838, il y est réveillé sous la forme nouvelle du rite de Memphis-Misraïm par l’occultiste Bricaud sous l’influence de Marc Haven, proche de Papus, un autre célèbre occultiste. Bricaud, patriarche de l’Église gnostique universelle est initié en 1907, à la loge du Droit Humain de Lyon où il y est par la suite reçu au grade de Rose-croix. En 1914, Bricaud installe l’Ordre martiniste à Lyon.

Lyon se trouve donc être  le carrefour obligé pour approfondir plusieurs rites et il faut noter qu’au XIXe siècle, la maçonnerie lyonnaise est à l’avant-garde sur les plans social, éducatif et humanitaire, notamment, au sein des loges fondées dans les communes rattachées à Lyon en 1852. Les loges lyonnaises vont participer aux grandes batailles laïques et sociales du début du XXe siècle.

Alors que la franc-maçonnerie est interdite sous l’Occupation par le « régime de Vichy », de nombreux francs-maçons lyonnais vont s’engager dans la résistance jusqu’au sacrifice de leur vie.

André Combes nous fait revivre sous sa plume alerte, colorée et inspirée une passionnante fresque, montrant combien l’histoire de la ville de Lyon participe par ses importantes et nombreuses ramifications, à l’histoire de la franc-maçonnerie depuis près de trois cent ans.

Périodiques:  

· SFERE (Société Française d’Études et de Recherches sur l’Écossisme), Actes du colloque du 8 octobre 2005 au Palais du Luxembourg, 63 pages ( SFERE, B.P.15 - 78172 La Celle Saint-Cloud Cedex, 7 € franco de port).

La Société Française d’Études et de Recherches sur l’Écossisme (SFERE) est une association suivant la loi 1901, qui a pour but d’organiser et de promouvoir la recherche sur l’Écossisme et le fait maçonnique par des rencontres, des colloques, des séminaires et des colloques. Elle souhaite pouvoir s’assurer la participation de tous ceux qui sont intéressés par ce projet. Elle publie ici les actes de son premier colloque qui avait pour thème «Comprendre l’Écossisme », avec les contributions suivantes : L’Écossisme et les fondements théoriques de l’ésotérisme occidental moderne par Jean-Pierre Brach, Les grades de perfection, un itinéraire buissonnier par Irène Mainguy ; Les sources historiques et symboliques des Hauts grades par Roger Dachez, Bilan des recherches récentes sur l’origine des hauts grades et l’histoire du Rite Écossais par Pierre Mollier.

· Renaissance Traditionnelle, n°143-144, juillet-octobre 2005, 320 p. (B.P.161 - 92113 Clichy Cedex, 12 € franco de port).

Ce numéro double publie les Actes du Ve colloque du Cercle Renaissance Traditionnelle du 23 octobre 2004. Avant-propos par Pierre Mollier ; Jean-Marie Ragon ou : qu’est-ce qu’un Maçon instruit ? par Claude Rétat ; Franc-maçonnerie et kabbale : les planches théosophico-maçonniques du Frère David Rosenberg (circa 1830) par Jean-Pierre Brach et Pierre Mollier ; Des liaisons curieuses : occultisme et « fringemasonry » anglaise au XIXe siècle par Robert A.Gilbert ; Martinisme, occultisme et franc-maçonnerie dans le Paris de «la Belle Époque » par Roger Dachez ; « Le côté occulte de la franc-maçonnerie » ou l’étrange  maçonnerie des Théosophes  par Bernard Dat ;  Rudolf Von Sebottendorf et le mythe de « l’ancienne franc-maçonnerie turque » : un exemple de croisement entre l’ésotérisme occidental et la mystique musulmane par Thierry Zarcone ; Oswald Wirth (1860-1943) et la « science des symboles » par Jean-Pierre Laurant.

 

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 19 octobre 2006 à 18 h15

Au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

Pierre Mollier nous présentera :

La question de la filiation templière dans la

Franc-maçonnerie du XVIIIe siècle

 

 

La Lettre de l'IDERM

Institut d'Études et de Recherches Maçonniques

– 16, rue Cadet, 75009 Paris, France –

Tel. : [33] (0)1 45 2375 06    Fax. : [33] (0)1 42 47 12 87

ISSN 1271-1683                                                                                                 novembre  2006             N°2006-6      

 

Ouvrages:

· 1821-2006. Les Trinitaires, chroniques d’une Loge chapitrale par Alain  Mothu, à commander chez l’auteur Alain Mothu, 162 chemin de la Grande Bastide, 06 250 Mougins. Ed. 2006, 646 p. avec de nombreuses illustrations, 25 € + 5€ de frais d’envoi .

C’est l’histoire de la plus ancienne loge et celle du plus ancien chapitre en activité travaillant au Rite Écossais Ancien et Accepté. Les 185 ans de son histoire sont intimement liés à l’histoire de France à travers royautés, empire, républiques, guerres et révolutions. Les Trinitaires ont mené de nombreux combats tout au long d’une histoire très riche, marquée par de fortes personnalités. Claude André Vuillaume, (qui prit le pseudonyme de Protagoras) auteur du célèbre tuileur qui porte son nom, fonde cet atelier « les Trinitaires » dont il est le premier Vénérable,  le 22 juin 1829 ; à la suite de quoi il va créer une loge chapitrale portant le même titre distinctif l’année suivante. Pour la petite histoire, Jean-Émile Daruty sera adopté comme lowton par les Trinitaires en 1844. Parmi les nombreuses personnalités  qui sont passées par cette loge, on peut citer entre autres Charles Limousin reçu en 1900 au Chapitre « Les Trinitaires », lequel peu après fonde sa revue maçonnique « l’Acacia ». René Raymond (qui sera Grand Commandeur du Suprême Conseil) est reçu aussi dans ce chapitre. Plus tard Elie May, initié aux Trinitaires fera faire un « virage à gauche » à la loge, qui devient une société de pensée socialiste. Gaston Moch, pacifiste et européen convaincu est Vénérable de la loge au début des années 20, etc. Cette importante monographie se penche sur toutes les ramifications historiques liées à l’action des différents membres de la loge « Les Trinitaires », montrant le rôle important qu’elle a joué avec force et vigueur au sein de la Grande Loge de France.

· Guy Mollet  par François Lafon, Ed. Fayard, 2006, 960 p., 30 €.

Cette biographie très fouillée se penche sur l’itinéraire de Guy Mollet, leader socialiste  particulièrement controversé (1905-1975). Dans la première période de sa vie  Guy Mollet est surveillant, puis enseignant syndicaliste, socialiste, pacifiste et franc-maçon avant guerre. Initié en 1934 à la loge « Conscience » du Grand Orient de France, il en démissionne en 1969 accusant alors l’obédience de soutenir trop ouvertement les visées de François Mitterand dans la recomposition de la gauche non communiste. Son histoire personnelle, dès qu’il occupe des responsabilités politiques, s’insère dans celle du Parti socialiste au point que les deux récits sont intimement mêlés. Il se veut gardien de la doctrine et de l’histoire de la SFIO. Durant l’Occupation, après avoir été  fait prisonnier, il parvient à être rapatrié sanitaire d’Allemagne. A la fin 1942 il rejont un groupe de résistants. Arrêté par la gestapo en 1943, puis relâché faute de preuves, il participera au maquis de l’Yonne et à la libération de Chartres. Cette biographie a le mérite d’exposer les paroles et idées de Guy Mollet sans a priori autre, que celui de se pencher à la fois sur une trajectoire exceptionnelle et les raisons de la controverse sur l’homme, lequel fut secrétaire général du Parti socialiste, homme d’état et Président du Conseil en 1956. Guy Mollet, ce mal aimé de la gauche, est le plus souvent présenté comme le produit d’une culture guesdiste, à laquelle il se serait rattaché dès la fin des années 1920 et au début des années 1930 à Arras ; il aurait en outre cherché à imposer cette culture au parti socialiste SFIO à partir de 1946. Suscitant des polémiques toujours vives, voire épidermiques sur sa personne, Guy Mollet ne compte pas parmi les figures tutélaires que la gauche socialiste revendique aujourd’hui.

Périodiques:

La Chaîne d’Union n°37 – Juillet 2006, Éditions Maçonniques de France, revue trimestrielle, 120 pp. 10 euros.

Ce nouveau numéro commence par un éditorial d’actualité Renouveau et sérénité par René Le Moal. Dans la rubrique « Matière à débats », on y découvre Militants syndicaux et francs-maçons par André Combes ; Les innocentes guerres de Michel Onfray par Bruno Pinchard ; Le Lyon maçon d’André Combes par Jack Chaboud ; Aimer en Maçon par Frédérique Hélès. Suit un dossier spécial consacré à la Nouvelle vigueur du Rite Français : Le Rite Français de nouveau en pleine Lumière par Ludovic Marcos ; Réponses aux 7 questions que l’on se pose sur le Rite Français par Pierre Mollier ; Le Rite Français : Antient ou Modern ? par Roger Dachez ; L’expansion fulgurante du Rite Français à la G\L\N\F\ par Hervé Vigier ; Le Rite Français au féminin : une histoire en devenir par Laure Caille; Le Rite Français en Belgique : un N°1 à l’aise dans une mosaïque par Jacques Ch.Lemaire; Au Portugal, le Rite Français, Rite officiel en 1802 mais combattu et disparu, renaît enfin réparti par Filipe Frade; 30 novembre 1963 : le réveil des chapitres survint… par le canal de la Hollande par Pierre Petitjean; La survie de la franc-maçonnerie passe par le modèle français qui allie cheminement initiatique intime et engagement citoyen responsable un entretien de Jacques-Georges Plumet avec Michel Manens; Les hauts grades, un outil supplémentaire au sein du G\O\D\F\ un entretien de Philippe Guglielmi avec René Le Moal; Nous sommes dans l’urgence du temps et de la parole pour toutes et tous, un entretien de Geneviève Contat-Claverie avec René Le Moal ; Au Rite Français, tout est réuni pour acquérir la Maîtrise de soi par Ludovic Marcos ; Agapes et banquet selon le Rite Français par Gilbert Cédot ; Poésie : Jean-Noël Cordier et l’invisible partage par Jean-Luc Maxence ; Notes de lecture par Irène Mainguy et Alex Clément.

Notre prochaine séance aura lieu le

Jeudi 16 novembre 2006 à 18 h15

Au Temple Lafayette

Hôtel du Grand Orient de France,

16, rue Cadet 75009 Paris :

                             Simone Gougeaud-Arnaudeau nous présentera :

Le Chevalier de Bonnard (1744-1784)

Gouverneur des enfants de Philippe Égalité

 et Franc-maçon

L’IDERM vous invite à renouveler  dès maintenant

votre adhésion pour 2007

(20 Euros= cotisation + tous les mois La Lettre de l’IDERM

Chèque à l’ordre de « IDERM »)

 

Attention notre réunion de décembre sera remplacée par la journée d’études, suivie d’un concert, du

Samedi 9 décembre 2006 (9h 30-19h) au Temple Groussier, 16 Rue Cadet, 75009 Paris

Mozart, la musique et la Franc-maçonnerie

au siècle des Lumières

Programme sur www.godf.org et réservation : lauren.lecocq@godf.org

 

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Nous vous informons de la publication de

Loges et Francs-maçons Roannais, un siècle de Franc-maçonnerie à Roanne 1841-1940 par Jacky Nardoux

328 pages au format 16x24 cm, illustré par de nombreux documents, 20 € (édition « bibliophile 46 €) + 4 € d’expédition

En souscription à Jacky Nardoux, 12 impasse des Primevères 42120 Commelle-Vernay (infos à jnardoux@wanadoo.fr)